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Le collectif des candidats de l’opposition maintient le 25 février comme date du scrutin

collectif des candidats de l’opposition
collectif des candidats de l’opposition

Ce 7 février à Dakar, l’opposition sénégalaise a manifesté son mécontentement suite au report de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février, à décembre. Un collectif composé de onze candidats ou de leurs représentants, parmi les vingt retenus en janvier par le Conseil constitutionnel, a pris la parole devant la presse. Cheikh Tidiane Youm, représentant l’un des candidats, a souligné la nécessité d’une « convergence de toutes les forces vives de la nation » face à cette situation. Déthié Fall, candidat à la présidentielle, a exprimé son intention de former un front commun incluant les syndicats, les chefs religieux et coutumiers pour « libérer le pays des mains du président Macky Sall ».

Le collectif a maintenu le 25 février comme date du scrutin et a annoncé la poursuite de la campagne électorale, prévue pour une durée de vingt et un jours. De plus, il a appelé les organisations régionales et internationales à ne plus reconnaître Macky Sall comme représentant légitime du Sénégal après le 2 avril, date qui aurait marqué la fin de son mandat avant que l’Assemblée nationale ne décide de le prolonger jusqu’à l’investiture de son successeur.

Cette mobilisation de l’opposition fait suite à l’adoption d’une proposition de loi par une alliance de députés du camp présidentiel et de partisans de Karim Wade, un candidat disqualifié par le Conseil constitutionnel. Cette loi a décalé la date de l’élection présidentielle, suscitant une atmosphère de fébrilité dans le pays et des craintes de troubles, rappelant les événements meurtriers de mars 2021 et juin 2023. Le Sénégal, connu pour sa stabilité et sa pratique démocratique dans une région ouest-africaine souvent troublée, se trouve ainsi dans une période d’incertitude politique.

Capitaine Touré et Cie libérés après une nuit de détention au commissariat

Les parlementaires Guy Marius Sagna et Abass Fall, membres du parti Yewwi Askan Wi, ont été arrêtés par les forces de défense et de sécurité avant d’être libérés le soir même. Cette arrestation fait suite à leur décision de poursuivre la campagne électorale malgré l’annonce du président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle.

Seydina Oumar Touré, ancien capitaine de la gendarmerie, le député Cheikh Alioune Bèye, et Bassirou Dieng, après avoir passé une nuit en détention au commissariat central de Guédiawaye, ont été libérés ce mercredi matin. Ces arrestations sont intervenues dans le cadre de leur participation à des caravanes électorales, ils ont également refusé d’accepter la décision de report de la présidentielle par le président Macky Sall .

Urgent : Conseil des ministres : Macky Sall a décidé de l’annuler

Quatre jours après l’annonce du report de l’élection présidentielle, un fait inhabituel se produit au sein du gouvernement : il n’y aura pas de Conseil des ministres ce mercredi 7 février. Cette information a été communiquée par la RFM, sans qu’une raison précise ne soit fournie pour cette annulation.

Dans un contexte où aucun déplacement officiel du chef de l’État n’a été annoncé en dehors du pays, ni une quelconque absence du Premier ministre qui aurait pu justifier cette annulation, l’absence de Conseil des ministres soulève des interrogations. Cet événement intervient également dans un climat de spéculation, suite à des rumeurs récentes concernant une potentielle démission du Premier ministre Amadou BA. Toutefois, ces spéculations semblent infondées, comme en témoigne la récente apparition publique de Amadou Ba. Il a été vu hier mardi, lors de l’inauguration de la conférence internationale sur le rôle des Banques Centrales face aux défis du changement climatique. Cette conférence, organisée par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), s’est tenue au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD).

À ce stade, les motifs précis de l’annulation du Conseil des ministres demeurent inconnus, laissant place à des interrogations sur les dynamiques internes du gouvernement et l’impact de ces événements sur la gouvernance du pays.

Capitaine Touré et Cie libérés après une nuit de détention au commissariat

Les parlementaires Guy Marius Sagna et Abass Fall, membres du parti Yewwi Askan Wi, ont été arrêtés par les forces de défense et de sécurité avant d’être libérés le soir même. Cette arrestation fait suite à leur décision de poursuivre la campagne électorale malgré l’annonce du président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle.

Seydina Oumar Touré, ancien capitaine de la gendarmerie, le député Cheikh Alioune Bèye, et Bassirou Dieng, après avoir passé une nuit en détention au commissariat central de Guédiawaye, ont été libérés ce mercredi matin. Ces arrestations sont intervenues dans le cadre de leur participation à des caravanes électorales, ils ont également refusé d’accepter la décision de report de la présidentielle par le président Macky Sall .

Report de la présidentielle: l’explication du député qui a fixé la date du 15 décembre

Initiateur de l’amendement fixant la présidentielle au 15 décembre 2024, Demba Diop Sy, le député-maire de Tivaouane justifie sa proposition qui a été adoptée par ses collègues des groupes parlementaires « Benno Bokk Yakaar » et « Wallu Sénégal ».

Repris par Les Échos, l’allié du Président Macky Sall brandit les fêtes religieuses du Magal et du Gamou respectivement fixées au 24 août et 15 septembre prochains.

Il explique : « Nous savons tous que le président de la République épuise son mandat le 2 avril prochain et non le 25 février. Donc les 6 mois qui avaient été proposés devraient être compatibilités à partir du 2 avril. »

Le parlementaire souligne que « ce qui voudra dire que le mandat pourrait prendre fin le 2 octobre. Cependant, le Magal de Touba et le Gamou qui se succèdent, vont aussi impacter sur le calendrier électoral. »

Il a tenu à confier que des députés de l’opposition a approuvé sa démarche : « Ils nous ont dit que nous avons pris la meilleure décision car si la présidentielle était fixée au-delà de l’année électorale, les manifestations allaient reprendre crescendo. » « C’est la paix et la stabilité du pays qui m’intéresse et rien d’autre », a-t-il renchéri.

Caravane Diomaye Président : Guy Marius Sagna et Abass Fall libres, Capitaine Touré en garde à vue…

Cheikh Alioune Beye, l’ex capitaine de la gendarmerie Seydina Oumar Touré, Gérad Koita de Frapp, les députés Guy Marius Sagna et Abass Fall ont été tous arrêtés, hier (mard), par les éléments de la police aux parcelles assainies. Mais, aux dernières nouvelles, Abass Fall et Guy Marius Sagna ont été libérés. Contrairement à ces deux députés, l’ex-capitaine Seydina Oumar Touré est placé en garde à vue dans les locaux du commissariat central de Guédiawaye.

« Les honorables députés Guy Marius Sagna et Abass Fall enfin libérés après une longue attente au Commissariat central de Dakar. Gérard Koïta et les deux membres du staff du Recteur Mary Teuw Niane également libérés quittent l’Hôtel de Police. Pendant ce temps à Pikine, le député Bèye de Pastef et le capitaine Seydina Oumar Touré sont placés en garde à vue au commissariat de Guédiawaye« , a renseigné Me Khoureysi Ba.

Ces derniers étaient au terrain Acapes avec la coalition DiomayePrésident pour une caravane. Mais les forces de l’ordre ont envahi les lieux avant même l’arrivée des militants

Report Présidentielle : Grosse Pression de la Communauté internationale sur Macky

« Coup de force constitutionnel ; « révision constitutionnel prolongeant le mandat du président de la République »; « Rétablissement calendrier électoral ». Les qualificatifs estampillant la décision du Président Macky Sall de reporter la Présidentielle font florès aussi bien à l’Etranger qu’au Sénégal. Morceaux choisis…

Profonde préoccupation concernant le report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février au Sénégal.

Une préoccupation du reste unanime de l’interruption in extremis du processus électoral, ce 3 février, par Macky Sall, gagne aussi la communauté internationale.

Cette atteinte à la démocratie et à l’État de droit font réagir les États-Unis qui appellent à la tenue de la Présidentielle. Le Département d’État des États-Unis, par son porte-parole Matthew Miller, appelle le Sénégal à respecter sa Constitution ainsi que ses lois électorales en organisant l’élection présidentielle sans délai.

Dans la mouvance, le Sénat américain demande à Macky Sall d’annuler, sans autre forme de procès, sa décision de reporter les Elections.

Dans un nouveau communiqué émis le 6 février 2024 depuis Abuja, la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) préoccupée face à la situation actuelle au Sénégal, hausse le ton et demande de rétablir le calendrier électoral.

Changer de règles du jeu à la dernière minute n’est ni sain ni rassurant, a réagi mardi, dans un Edito, Marwane Ben Yahmed, Directeur de publication de Jeune Afrique.

Au Sénégal, le Forum Civil, branche locale de Transparency International, refusant de s’engager dans le dialogue national proposé par le Président Sall, dénonce une ‘véritable agression contre la Constitution’ et un mépris du peuple souverain par le pouvoir en place.

Entre autres, pour le professeur Babacar Gueye, constitutionaliste, cette loi est inconstitutionnelle et viole de manière intolérable la Constitution, notamment l’article 103 qui stipule la durée maximale du mandat présidentiel à 5 ans, et qui ne peut faire l’objet de révision ».

CAP au Sénégal lance un plan d’action pour rétablir le signal de Walf Tv

La Coordination des associations de presse (Cap) au Sénégal a manifesté son intention de rétablir le signal de Walf Tv à travers un plan d’actions exposé lors d’une conférence à la Maison de la presse Babacar Touré. Bamba Kassé, secrétaire général du Synpics, a révélé le début de ce plan par une journée sans presse, bien que la date précise ne soit pas encore annoncée.

Les membres de la Cap ont pointé les agissements du ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, comme ayant enfreint les procédures réglementaires en matière de suspension et de retrait de licence de diffusion. Face à la gravité des faits, ils mettent en lumière l’importance de se conformer strictement à la réglementation.

Des actions comme une veillée chez WalFadjri et un éditorial commun sont prévues, en complément de la transmission d’une lettre au chef de l’État. Une marche est également envisageable. La coupure du signal est jugée inappropriée par la Cap, qui préconise plutôt des étapes préventives comme l’avertissement ou la mise en demeure.

Ils soulignent par ailleurs l’absence notable du patronat lors de la réunion, et envisagent un renforcement du dialogue avec la société civile et les patrons de presse. La lutte pour un organe de régulation impartial et fort est aussi à l’ordre du jour, révèle la déclaration cosignée par des membres éminents de la Cap, dont Mamadou Thior et Sambou Biagui.

Titre: Le Général Moussa Fall : Gardien Inébranlable de la République par Lebougui Ndiaye

Le Général Moussa Fall :
Le Général Moussa Fall :

Dans les moments les plus turbulents de l’histoire de notre nation, un homme s’est tenu debout, prêt à relever tous les défis sécuritaires pour préserver l’intégrité et la stabilité de la République. Ce homme, c’est le Général Moussa Fall, dont le nom est devenu synonyme de détermination, de courage et de résilience face aux menaces qui pèsent sur notre société.

Depuis sa nomination en tant que haut commandant de la gendarmerie, le Général Fall a été confronté à une multitude de défis sécuritaires, allant de la lutte contre le terrorisme à la criminalité organisée en passant par les menaces hybrides et les crises internes. À chaque étape, il a su faire preuve d’une leadership inébranlable, mobilisant ses troupes avec détermination et stratégie pour faire face à ces menaces.

Sa vision stratégique et sa capacité à anticiper les risques ont été des atouts majeurs dans la protection de notre nation. Grâce à ses initiatives novatrices et à sa collaboration étroite avec les autres forces de sécurité, le Général Fall a su renforcer les capacités de la gendarmerie pour faire face aux nouveaux défis du XXIe siècle.

Mais ce qui distingue véritablement le Général Fall, c’est son engagement profond envers les valeurs démocratiques et les droits de l’homme. Malgré les pressions et les menaces, il a toujours veillé à ce que les opérations de la gendarmerie se déroulent dans le respect total des principes fondamentaux de la démocratie et de l’État de droit.

Aujourd’hui, après des années de service dévoué à la nation, nous constatons des attaques infondées et fantaisistes qui ne visent qu’a ternir son image, nous nous sentons obligé de lui rendre hommage publiquement pour qu’il reste dans la mémoire collective comme un serviteur invétéré de la république et un baobab dans la préservation de la sécurité et de la stabilité du Sénégal. Nous lui rendons hommage pour son leadership exceptionnel et son engagement indéfectible envers la sécurité et la stabilité de notre République. Son nom restera à jamais gravé dans l’histoire comme celui d’un homme qui a relevé tous les défis pour garder notre nation debout, fière et libre.

En ce jour d’hommage, nous saluons le Général Moussa Fall pour sa contribution inestimable à la sécurité et à la prospérité de notre nation. Son héritage continuera d’inspirer les générations futures d’hommes et de femmes en uniforme, qui suivront ses pas avec détermination et courage.

Lebougui Ndiaye

Seydou Gueye nommé Ministre, Secrétaire général du Gouvernement

Seydou Gueye a été nommé  ce mardi Ministre,Secrétaire général du gouvernement. 
Il remplace Abdou Latif Coulibaly qui a démissionné, samedi dernier.
Seydou Gueye avait déjà occupé ce poste.

Affaire de la double nationalité : Rose Wardini placée sous contrôle judiciaire 

La candidate à l’élection présidentielle, Rose Wardini, va humer l’air de la liberté. Elle vient d’être placée sous contrôle judiciaire par le Doyen des juges, Oumar Makham Diallo. Toutefois, elle est poursuivie pour escroquerie au jugement, faux en écriture authentique et publique, inscription sous une fausse qualité, inscription tendant à dissimuler une incapacité, souscription à une déclaration inexistante sur son inégalité et sur sa présence sur une liste. 

Avec Emedia

Yves Thréard, journaliste Français : « J’ai eu Macky Sall vendredi, et il a justifié le report par deux choses » (Révèle un journaliste français)

Thréard, journaliste et le président Sall
Thréard, journaliste et le président Sall

Le président Macky Sall a pris la décision de reporter l’élection présidentielle sénégalaise, initialement prévue pour le 25 février 2024, au 15 décembre 2024. Cette annonce a été faite lors d’un discours le samedi 3 février 2024, veille de la date prévue pour le début de la campagne électorale. À la suite de cette annonce, l’Assemblée nationale a voté une loi le 5 février 2024, qui non seulement reporte l’élection mais prolonge également le mandat du président Sall jusqu’à la nouvelle date fixée pour l’élection. Cette décision intervient alors que le mandat présidentiel était censé se terminer le 2 avril 2024.

Dans le cadre d’un débat sur la chaîne d’information LCI, Yves Thréard, journaliste et participant à l’émission, a révélé avoir eu une conversation téléphonique avec le président Sall le vendredi 2 février, la veille de l’annonce officielle. Thréard, qui travaille également pour Le Figaro, a partagé les explications fournies par le président concernant les raisons de ce report.

Le président Sall a cité deux principales raisons pour justifier sa décision. “Je l’ai eu au téléphone. vendredi, je lui ai demandé de se justifier, de m’expliquer les raisons pour lesquelles il a fait ça, car il n’avait aucune raison de faire ça. De plus, Macky Sall est précédé d’une réputation de grand démocrate dialoguant avec le monde entier. Je savais moi depuis 15 jours qu’il n’aimait pas celui qui l’avait désigné comme candidat, qui est son premier ministre Amadou Ba. La première raison, selon lui, c’est ce que Macky Sall m’a dit  : il a peur que le pays tombe entre les mains des islamistes. Seconde chose : il m’a dit que l’équilibre démocratique du pays était en danger, parce que le processus de désignation de 20 candidats n’était pas démocratique, parce que deux juges du Conseil constitutionnel avaient été corrompus”. A révélé Yves Thréard, dans l’émission Brunet, Broussouloux & Cie du 5 janvier sur la chaine LCI.

Report de la présidentielle : Boun Abdallah Dionne soutien la décision du president Macky Sall

Boun Abdallah Dionne
Boun Abdallah Dionne

La candidature de Mahammed Boun Abdallah Dionne pour l’élection présidentielle, prévue initialement le 25 février 2024, portait l’ambition de réconciliation nationale et de modernisation du pays. Toutefois, juste avant le lancement de la campagne électorale, le 3 février 2024, le candidat de la coalition DIONNE2024 a révélé l’émergence d’une situation d’exception, caractérisée par de graves suspicions de corruption, de manipulation, de conflits d’intérêt et de connexions douteuses visant certains membres du Conseil constitutionnel. Ces révélations ont plongé le pays dans une crise institutionnelle, menaçant directement la crédibilité et la transparence de l’élection présidentielle à venir.

Face à cette crise, Dionne a mis en avant la gravité de la situation, soulignant qu’elle « menace la crédibilité et la transparence de l’élection à venir » et constitue une crise institutionnelle avec des répercussions immédiates, telles que la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le processus de sélection des candidats et le report sine die de l’élection présidentielle. L’ancien Premier Ministre a insisté sur l’importance du respect inconditionnel des règles électorales et de l’intégrité du Conseil constitutionnel, organe clé dans l’interprétation de la Constitution et dans le processus électoral.

La coalition DIONNE2024, face aux enjeux soulevés, appelle à l’unité nationale, demandant à toutes les forces politiques et sociales du pays de se rassembler autour d’un consensus et de l’intérêt général pour surmonter cette période difficile. Le candidat souligne la nécessité d’un dialogue politique ouvert et franc, invitant les Autorités de la République à prendre des mesures immédiates pour apaiser le climat politique et créer les conditions nécessaires à l’organisation d’élections transparentes, justes et inclusives.

Cette crise survient dans un contexte où le Sénégal est souvent cité comme un exemple de démocratie en Afrique. L’appel à la responsabilité et à l’unité de la coalition Dionne 2024 vise à préserver cette réputation en assurant que l’expression du suffrage populaire ne soit pas altérée par des actes de corruption ou d’injustice, affirmant que « l’expérience démocratique en Afrique est universellement magnifiée » et doit rester exempte de toute distorsion.

La CEDEAO se prononce et demande de « rétablir le calendrier électoral » au Sénégal (communiqué)

CEDEAO
President Mahamadou Issoufou of Niger and ECOWAS chairman (C) listens to president of Burkina Faso Roch Marc Christian Kabore (L) next to ECOWAS commissioner Jean Claude Brou (R) during the opening ceremony of ECOWAS G5 security summit in Ouagadougou, on September 14, 2019. - West African leaders meet in the capital of Burkina Faso on September 14, 2019 for a summit expected to lead to an overhaul of the flailing attempt to roll back jihadism in the Sahel region. Most of the heads of ECOWAS, a grouping of 15 countries on West Africa's coast and hinterland, are expected to attend the special one-day meeting, which will also be attended by Chad, Cameroon and Mauritania.. (Photo by ISSOUF SANOGO / AFP)

Dans un nouveau communiqué émis le 6 février 2024 depuis Abuja, la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) exprime sa préoccupation face à la situation actuelle au Sénégal, suite à l’annonce du report de l’élection présidentielle par le président de la République. Cette déclaration intervient après un premier communiqué qui a été largement critiqué pour son manque de fermeté.

La CEDEAO déconseille fermement « toute action ou déclaration qui pourrait aller à l’encontre des dispositions de la Constitution » sénégalaise. Elle souligne l’importance de la responsabilité de la population et de la classe politique dans le maintien de la paix et de la stabilité dans le pays. Dans ce contexte tendu, l’organisation régionale encourage vivement la classe politique sénégalaise à prendre « de toute urgence les mesures nécessaires pour rétablir le calendrier électoral » en accord avec la Constitution.

Face aux risques de troubles, la CEDEAO fait appel à toutes les parties prenantes pour qu’elles « renoncent à la violence » et à toute action pouvant perturber la paix et la stabilité nationales. Elle exhorte en outre les forces de l’ordre à « faire preuve de la plus grande retenue » et à protéger les droits fondamentaux de tous les citoyens.

La Commission affirme rester vigilante face à l’évolution de la situation et se dit prête à prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir le gouvernement et le peuple sénégalais dans le maintien de leur tradition démocratique.

Moundiaye Cissé : « Une brèche dangereuse pour la démocratie »

Moundiaye Cissé
Moundiaye Cissé

Le directeur de l’Ong 3D, Moundiaye Cissé, est très inquiet sur les conséquences qui pourraient advenir suite au report de l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024.

Dans un entretien accordé à Satv.sn, la web Tv du journal Source A, le membre de la société civile y voit « une brèche dangereuse » pour la démocratie sénégalaise.

Il explique : « Aujourd’hui, même si c’est trois mois qu’on accordait au président de la République comme dérogation, le fait que ça passe par le Parlement pour acter ça, cela veut dire qu’il n’y a plus de cause d’éternité sur le mandat, la durée et le nombre de mandats. »

« Parce que, justifie-t-il, demain moi président de la République, je fais mes deux mandats, je ne veux pas partir mais, j’ai la majorité à l’Assemblée nationale. Je crée une histoire quelque part, je demande à mes députés de faire passer une proposition de loi allant dans le sens de me donner une dérogation de trois ans pour une raison ou une autre. »

Moundiaye Cissé de poursuivre : « Cela veut dire que cet acquis que nous avions espéré quand le Président (Macky Sall) a fait cette sortie pour dire qu’il ne sera pas candidat pour un troisième mandat, mais c’était un acquis sur la clause d’éternité, d’intangibilité du mandat. »

« Le Sénégal est moins démocratique qu’il y a 5 ans », (Afrobarometer)

Macky Sall
Macky Sall

Plus de la moitié des Sénégalais ne sont pas satisfaits du fonctionnement de la démocratie dans le pays. Selon les résultats du réseau panafricain de recherche par sondage, Afrobarometer, parcouru par L’As, 53% des citoyens interrogés ont déclaré que « le Sénégal est moins démocratique qu’il y a 5 ans. »
L’étude note ainsi « un déclin important » par rapport aux résultats publiés sur la question en  2014, passant de 64% à 48%.
D’après le dernier rapport d’Afrobarometer, 8 Sénégalais sur 10 déclarent préférer la démocratie à tout autre système politique. Parmi eux, 82% estiment que des « élections libres et transparentes » sont « le meilleur moyen » de choisir leur dirigeant.
Dans la foulée, l’enquête révèle que sur les 39 pays sondés entre 2021 et 2023, le Sénégal enregistre « le troisième plus grand soutien à la démocratie », avec un pourcentage de 84% contre une moyenne continentale évaluée à 66%.
Par ailleurs, constate l’étude, « alors que la plupart des citoyens (76%) sont d’avis que le Président doit toujours obéir aux lois et décisions de Justice, une part croissante de Sénégalais (57%) affirme qu’il les ignore ».

Crise à l’Hôpital de Saint-Louis : Les hémodialysés expriment leur désespoir

Hôpital de Saint-Louis
Hôpital de Saint-Louis

La situation actuelle à l’hôpital régional de Saint-Louis, marquée par l’opposition du personnel à l’installation du nouvel Agent Comptable Particulier (ACP), engendre des problèmes considérables pour les usagers, notamment les patients en hémodialyse.

Ce mardi 6 février; ces derniers ont exprimé leur désespoir face à cette impasse. Selon le président de l’Association des Hémodialysés de Saint-Louis, Banda Sarr, depuis une semaine, ils vivent un véritable calvaire en raison de la grève du personnel hospitalier.
«Nous vivons les moments les plus cruels de notre vie. Nous rencontrons des difficultés concernant l’accès aux médicaments, aux analyses et aux examens. Au lieu des quatre séances habituelles, nous nous retrouvons avec seulement deux séances, alors que nos problèmes de santé ne sont même pas résolus avec quatre séances », explique-t-il.

« Notre vie est en danger. Nous ne pouvons pas suivre nos séances de dialyse correctement »

Avant d’alerter : « Aujourd’hui, nos malades sont en train de mourir. Nous déplorons cette situation et interpellons surtout les autorités municipales. Les patients dialysés de Saint-Louis sont des citoyens en droit d’obtenir une assistance et un accompagnement. Nous sommes laissés à l’abandon, et cela est inacceptable ».
Un des malades, Ibrahima Gueye, d’ajouter : «Cela fait plusieurs jours que nous faisons face à des difficultés en raison de la situation à l’hôpital de Saint-Louis. Notre vie est en danger. Nous ne pouvons pas suivre nos séances de dialyse correctement. Les membres du personnel de l’hôpital s’opposent au nouvel ACP et nous comprenons leurs raisons ». « C’est pourquoi, soutient-il, nous demandons aux autorités et à la population saint-louisienne de soutenir le personnel hospitalier. Une séance de dialyse normale dure au minimum quatre heures. Depuis deux semaines, nos séances ne durent que deux heures ».

Avec le conflit ouvert entre le personnel et le nouvel Agent comptable particulier (ACP), ainsi que la grève intersyndicale SUTSAS-SAS, les usagers ne sont pas encore au bout de leurs peines.

Francis Kpatinde : «Il n’y a pas d’autres explications, ce qui se passe au Sénégal est un coup d’État »

Journaliste et maître de conférence à Sciences Po Paris, Francis Kpatinde a été l'un des invités du "Débat" sur France 24, ce jour. Pour lui, le Président de la République, Macky Sall vient de faire un coup d'État au même titre que les putschistes. "Pour moi, c'est un coup d'État parce qu'on est dans un système démocratique où l'une des institutions capitales du pays prend le pied sur les autres. Est-ce que la situation est assez grave pour que le Président sortant se saisisse de l'entièreté du pouvoir ? Pour moi il n'y a pas d'autres mots, c'est un coup d'État", a-t-il déclaré sur France 24. Francis Kpatinde de prévenir : "Dans ce pays, on s'achemine dans quelque chose d'extrêmement dangereux"..
Journaliste et maître de conférence à Sciences Po Paris, Francis Kpatinde a été l'un des invités du "Débat" sur France 24, ce jour. Pour lui, le Président de la République, Macky Sall vient de faire un coup d'État au même titre que les putschistes. "Pour moi, c'est un coup d'État parce qu'on est dans un système démocratique où l'une des institutions capitales du pays prend le pied sur les autres. Est-ce que la situation est assez grave pour que le Président sortant se saisisse de l'entièreté du pouvoir ? Pour moi il n'y a pas d'autres mots, c'est un coup d'État", a-t-il déclaré sur France 24. Francis Kpatinde de prévenir : "Dans ce pays, on s'achemine dans quelque chose d'extrêmement dangereux"..

Journaliste et maître de conférence à Sciences Po Paris, Francis Kpatinde a été l’un des invités du « Débat » sur France 24, ce jour. Pour lui, le Président de la République, Macky Sall vient de faire un coup d’État au même titre que les putschistes. 
« Pour moi, c’est un coup d’État parce qu’on est dans un système démocratique où l’une des institutions capitales du pays prend le pied sur les autres. Est-ce que la situation est assez grave pour que le Président sortant se saisisse de l’entièreté du pouvoir ? Pour moi il n’y a pas d’autres mots, c’est un coup d’État », a-t-il déclaré sur France 24. 
Francis Kpatinde de prévenir : « Dans ce pays, on s’achemine dans quelque chose d’extrêmement dangereux »..

Urgent – Un ministre d’Etat quitte le navire « Macky »

Ministre d’Etat et Présidente de l’ITIE, la Pr Awa Marie Coll Seck vient de démissionner de son poste. Les raisons de son départ ne sont pas encore connues, mais elle est arrivée au lendemain du report de la Présidentielle au 15 décembre 2024 acté hier par l’Assemblée nationale. 
Première femme agrégée de médecine spécialiste des maladies infectieuses et tropicales, la Professeur Awa Marie Coll Seck a été nommée le 8 avril 2019 à la tête du Comité National de l’Initiative pour la Transparence dans la gestion des Industries Extractives.

Chérif Dia de la TFM : « Cela prouve que Macky Sall n’a aucun code d’honneur »

Ce lundi, les députés se réuniront à l’Assemblée nationale pour voter la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle.

Depuis l’annonce du Président Macky Sall abrogeant le décret de convocation du corps électoral, les réactions et les critiques fusent de toutes parts. Ce lundi matin, sur la TFM, Chérif Dia n’a pas ménagé le Président Macky Sall, affirmant que celui-ci « n’a aucun code d’honneur contrairement à ce qu’il a déclaré le 4 juillet 2023. »

Mamoudou Ibra Kane évoque «un complot ourdi contre Amadou Ba»

Il avait récemment rejoint le camp du candidat Amadou Bâ, en Direction de la présidentielle. Aujourd’hui que le pays est engagé dans une très polémique dynamique de report amorcée par le Président Macky Sall, Mamoudou Ibra Kane parle d’un complot ourdi contre Amadou Bâ.

«À la place du doute, c’est un complot qui est ourdi contre le Premier ministre Amadou Ba. On parle des sondages, première chose : depuis quand des sondages peuvent être utilisés pour reporter une élection présidentielle ?», a craché Mamoudou Ibra Kane, qui s’exprimait sur le report de la Présidentielle.

Le leader du mouvement «Demain, c’est maintenant» rappelle pourtant, sur Rfi, que le président Macky Sall, en 2012, savait très bien qu’il ne pouvait pas remporter l’élection présidentielle face à Me Wade dès le premier tour. Il s’est contenté de 26% qui le qualifiaient au deuxième tour, indique le journaliste de formation. «Et sur la base des sondages qui existent, qui sont avérés, le candidat Amadou Ba est très bien placé pour l’emporter, tout au moins pour se qualifier au second tour», dit-il.

Aussi, Amadou Bâ a récemment été reçu par le président Macky Sall. D’aucuns parlent d’une entrevue houleuse. «Je ne peux pas la qualifier de houleuse. Il y a eu une rencontre et le Premier ministre Amadou Ba a clairement fait savoir qu’il était contre tout report de l’élection présidentielle», confie M. Kane.

Il révèle que l’actuel premier ministre est serein. Il observe ce qu’il se passe et ne manquera pas l’occasion, probablement, d’édifier les Sénégalais.

Avec Igfm

Report élections : L’alerte du Président de la Commission des relations étrangères du Sénat américain

Le report de la présidentielle ne fait pas débat qu’au Sénégal. Aux Usa, le sénateur Ben Cardin (Démocrate), président de la commission sénatoriale des relations étrangères, a publié une déclaration sur la situation qui prévaut chez nous.

«Le report de l’élection présidentielle au Sénégal place le pays sur une voie dangereuse vers la dictature et ne doit pas être autorisé à se maintenir.» C’est l’avis de Ben Cardin, président de la Commission des relations étrangères du Sénat américain.

Dans une déclaration publiée sur le site Web de la chambre haute des Etats Unis d’Amérique, M. Cardin souligne que «le mépris flagrant du président Macky Sall pour la constitution sénégalaise et son manque de respect flagrant pour le soutien du peuple sénégalais à la démocratie sapent des décennies de progrès depuis l’indépendance dans ce qui était autrefois considéré comme l’une des démocraties les plus fiables et les plus dynamiques d’Afrique.»

Pour le sénateur, le président Sall doit revenir sur cette «décision irresponsable» et garantir la tenue d’élections avant la fin de son mandat constitutionnel.

Zahra Iyane Thiam regrette une « violation flagrante » de la Constitution

L’Assemblée nationale vient d’adopter la proposition de loi portant sur le report de l’élection présidentielle 2024. Elle va se tenir désormais lieu le 15 décembre 2024.

La directrice générale de l’Aspex, ancienne ministre et membre de l’APR, Zahra Iyan Thiam dénonce une violation flagrante de la constitution.

« Donc le mandat de 2012 pouvait être réduit juste par la voie parlementaire! Tout ça pour ça! J’estime que l’acte posé ce jour est une violation flagrante de notre charte fondamentale. Quel gâchis! », a-t-elle écrit sur ses plateformes digitales.

Macky Sall publie enfin le décret reportant l’élection présidentielle

Le décret présidentiel tant attendu, annoncé par le Président Macky Sall le samedi 3 février 2024, a finalement été publié, confirmant le report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février 2024. Ce document officiel, signés conjointement par le le président Macky Sall et le Premier Ministre Amadou Ba, abroge le décret n°2023-2283 qui convoquait le corps électoral pour cette élection.

Le décret n°2024-106 stipule l’abrogation de l’ancien décret et en conséquence, repousse la date de l’élection présidentielle, influençant directement le calendrier électoral sénégalais. Les motivations derrière cette décision s’appuient sur plusieurs décrets antérieurs et sur le rapport du Ministre de l’Intérieur, indiquant une démarche administrative et légale soigneusement suivie.

Le texte précise que cette abrogation concerne directement la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle, initialement fixée au 25 février 2024, sans toutefois préciser la nouvelle date des élections. Toutefois, il est à noter que ce décret entraîne une modification significative du calendrier électoral, poussant notamment les députés à voter un projet de loi pour la prolongation du mandat du Président de la République. Les nouvelles présidentielles sont prévues pour le 15 décembre 2024.

Le décret engage plusieurs ministères, dont celui de l’Intérieur, de la Justice, des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, ainsi que celui des Finances et du Budget, à œuvrer ensemble pour l’exécution de ces nouvelles directives, assurant une mise en œuvre cohérente et coordonnée de cette décision à travers le gouvernement.

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L’Assemblée entérine le report de la Présidentielle au 15 décembre 2024

Les députés de BBY et de Wallu entérinent le report de la présidentielle au 15 décembre 2024. 
Le vote s’est déroulé après que des députés de l’opposition ont été  évacués manu militari de l’Assemblée nationale.

Khalifa Sall exige la publication sans délai du décret de report de la Présidentielle

Khalifa Sall
Khalifa Sall

« La publication sans délai du décret abrogeant le décret portant convocation du collège électoral ».  C’est ce que exige l’ex-maire de Dakar. En outre, Khalifa Ababacar Sall encourage les députés de Taxawu Senegaal et leurs collègues de l’opposition, à mèner le combat pour la défense de la Constitution au niveau de l’assemblée nationale.
« L’heure est au sursaut démocratique pour faire face à cette agression inédite contre la République. La coalition Khalifa Président poursuit le combat en usant de tous les moyens que la République donne à ses citoyens pour s’opposer à cette forfaiture. J’exige la publication sans délai du décret abrogeant le décret portant convocation du collège électoral », écrit Khalifa Sall sur sa page Facebook. 

Des organisations appellent à lever les restrictions sur l’accès à Internet

Les organisations de défense des droits humains, de la liberté de l’internet et des médias, membres de la coalition #KeepItOn, condamnent fermement la suspension de l’internet des données mobiles au Sénégal.
Elles appellent ‘le gouvernement du Sénégal à abandonner au plus vite ces mesures de restrictions d’accès à l’internet qui constituent une violation inquiétante des droits fondamentaux et des normes internationales en matière de liberté d’expression et d’accès à l’information’.
« Nous invitons les autorités sénégalaises à respecter la liberté d’expression en ligne et hors ligne et à mettre fin aux coupures de l’internet. De plus, nous rappelons au gouvernement du Sénégal ses obligations internationales en matière de droits de l’Homme, notamment celles énoncées dans la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) et dans le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP), auxquels le Sénégal est partie prenante. La liberté d’expression, tant en ligne qu’hors ligne, est un pilier essentiel de toute société démocratique. Les  coupures de l’internet des données mobiles privent les citoyens sénégalais du droit de s’exprimer librement, d’accéder à l’information et de participer au débat public. En plus de porter atteinte aux droits fondamentaux, les limitations imposées sur l’internet entraînent des répercussions économiques considérables », défendent les organisations.
En outre, elles déplorent le fait que depuis juillet 2023, dans un contexte de tensions politiques et d’une vague de protestations, les autorités ont bloqué la plateforme de médias sociaux TikTok. 
« A ce jour, TikTok reste suspendu au Sénégal, nécessitant l’utilisation d’un VPN pour y accéder. Alors que  la Déclaration Africaine des Droits et Libertés de l’Internet prévoit que sur le droit à l’information  : « Toute personne a le droit d’accéder à l’information sur l’Internet. Toute information, y compris celle issue de la recherche scientifique et sociale produite avec le soutien de fonds publics, devrait être rendue disponible à tous librement, y compris sur l’Internet ». De plus, le principe 38 sur la non-ingérence de la Déclaration de Principes sur la Liberté d’Expression et l’Accès à l’Information en Afrique invitent les Etats à ne pas s’impliquer dans l’interruption de l’accès à Internet et à d’autres technologies numériques ciblant des segments de la population ou une population toute entière », rappellent-elles.

Retrait définitif de sa licence: Cheikh Niasse et les employés de Walf sur le pied de guerre

La colère gronde chez le défunt Mollah de Front de Terre, Sidy Lamine Niasse. Après quarante années au service exclusif du peuple sénégalais, le groupe Wal’Fadjiri vient de voir sa licence de diffusion définitivement retirer. La décision leur a été notifiée par le ministre de la communication, Moussa Bocar Thiam qui reproche au groupe de feu Sidy Lamine Niasse des appels répétés à manifester. 
Ce lundi 5 février, la direction du groupe et les employés, envoyés au chômage, ont décidé de croiser le fer avec l’État, à leur manière, en criant leur mécontentement à l’entrée du siège social du groupe de presse qui a lancé ses activités en 1984.  
Pour rappel, le groupe de presse et le ministère de la communication entretiennent des relations très heurtées depuis un certain temps. La chaîne a été suspendue à deux reprises, par le ministre de la communication, lors des dernières manifestations sanglantes de mars 2021 et de juin 2023, sans mise en demeure préalable comme l’exige la loi. 
Face à ces nombreuses injustices, les employés du groupe Walf ont décidé de résister. « Nous sommes des professionnels des médias, des soutiens de familles. Tout ce qu’on nous reproche c’est d’être au service du peuple. Personne ne peut relever un seul manquement aux règles d’éthique et de déontologie journalistique», a déclaré Oustaz Assane Diouf. Selon lui cette décision est «une faute grave» qu’il faut «immédiatement» corriger.  

Vidéo – Echanges houleux entre Farba Ngom et Thierno Sall « TAS naka nopii la wakh, sinon dina wakh li am…

Retour de parquet pour Rose Wardini

Poursuivie pour escroquerie au jugement, faux en écriture authentique et publique, inscription sous une fausse qualité et inscription tendant à dissimuler une incapacité, souscription à une déclaration inexistante sur son inégalité et sur sa présence sur une liste, Rose Wardini a été déférée au parquet de Dakar ce lundi 05 février 2024. Après une journée à la cave du palais de justice, elle a bénéficié d’un retour de parquet.
Rose Wardini devra donc prendre son mal en patience. La balle étant dans le camp du procureur, la candidate à l’élection présidentielle de 2024 pourrait voir son dossier confié à une juge d’instruction.
Rappelons qu’elle  a été arrêtée vendredi, 02 février 2024, par la Division des investigations criminelles (Dic). Dr Rose Wardini est accusée d’avoir «caché» sa double nationalité au Conseil constitutionnel au moment du dépôt de sa candidature.

Report de la présidentielle: Comment Macky Sall a mûri son coup politique

Sans évoquer le mot «report», le Président Macky Sall, a réussi à faire repousser le scrutin du 25 février sans donner une nouvelle date pour la tenue de celui-ci. Révélations sur la manière dont le chef de l’État sortant a mûri et mis en œuvre son plan, lui permettant de rester au pouvoir.

C’est ce samedi, soit à quelques heures seulement de l’ouverture de la campagne électorale, que le Président de la République, Macky Sall, a acté le report du scrutin présidentiel qui était prévu pour ce 25 février, non sans appeler à un nouveau dialogue national.

Un peu plus tôt dans la journée du 3 avril, le groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (Pds) a annoncé avoir déposé une proposition de loi pour un report de l’élection. Une réforme de l’article 31 de la Constitution qui devra donc permettre à Macky Sall de se maintenir au pouvoir jusqu’au 25 août 2024. Cela rallongerait de plusieurs mois le mandat pour lequel il a été élu et qui doit prendre fin le 2 avril 2024. Un scénario qui plonge le pays dans une crise politique sans précédent. Mais, comment en est-il arrivé là ?

D’abord, le vendredi 26 janvier, le Chef de l’État a réuni l’ensemble des leaders de sa coalition au Palais. La veille, le bureau de l’Assemblée nationale a ouvert la voie à la création d’une commission d’enquête sur le processus électoral. « Sa décision, ce jour-là, n’était pas encore prise. Il manquait d’informations pour confirmer le report. Il voulait savoir comment le Conseil constitutionnel avait pu à la fois valider la candidature de Bassirou Diomaye Faye [candidat du Pastef] et invalider celle de Karim Wade », confie à Jeune Afrique, une source.

Avant cela, il y a aussi le « cas » Amadou Ba, désigné comme candidat de la coalition au pouvoir, depuis le 9 septembre dernier, au détriment de trois autres principaux challengers, dont l’ancien chef de gouvernement Mahammed Boun Abdallah Dionne. Un choix « forcé », selon certains détracteurs d’Amadou Ba au sein de la majorité, qui assurent que les partenaires occidentaux du Sénégal, la France en tête, auraient imposé « leur candidat ».

D’après « JA », beaucoup lui reprochent cependant son absence de base électorale. Plusieurs caciques claquent la porte pour présenter leur propre candidature ; d’autres, comme son grand rival, Abdoulaye Daouda Diallo, se laissent convaincre par Macky Sall et restent dans leur majorité, mais le cœur n’y est pas. « Ils ont renoncé à leurs ambitions, mais n’ont rien fait pour consolider la candidature du Premier ministre. Personne n’a bougé le petit doigt pour mobiliser sa base », explique un membre de BBY.

Affaire Karim Wade : Macky « comptait beaucoup sur l’électorat mouride pour… »

L’élection arrive à grand pas et la campagne d’Amadou Ba peine à décoller. Les responsables de la majorité s’épanchent dans la presse pour le critiquer. « Les gens doivent aller voir [Macky] et lui dire que son choix n’est pas le bon et qu’il doit en choisir un autre » , a taclé, fin décembre, le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.

Mais en parallèle, Macky Sall s’est depuis plusieurs mois rapproché de Karim Wade, exilé depuis huit ans au Qatar après avoir été condamné à six ans de prison et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite.

JA écrit que Macky Sall s’est également engagé devant Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides. « Le président comptait beaucoup sur l’électorat mouride pour faire gagner Amadou Ba, explique un membre du gouvernement. Le Premier ministre tourne autour de 40 % à 45 %. Le Chef de l’État comptait sur la participation de Karim Wade pour récupérer les 10 % de voix mourides. Une alliance entre les deux hommes aurait fait basculer la présidentielle au second tour qui devenait inéluctable face à Bassirou Diomaye Faye, le candidat d’Ousmane Sonko. »

Mais la donne a semblé changer, le 20 janvier, le jour où le Conseil constitutionnel, arbitre des élections, a invalidé le 20 janvier la candidature de Karim Wade, en raison de sa double nationalité sénégalaise et française. «Macky Sall a été surpris. Nous avons tous été surpris [par la décision du Conseil constitutionnel] », souffle à Jeune Afrique un allié du Chef de l’État.

Macky Sall « surpris » par la décision du Conseil constitutionnel

« Karim Wade n’a pas été rigoureux et ne mérite pas vraiment qu’on s’apitoie sur son sort. Mais le processus est biaisé », défend un membre du gouvernement.

D’autant plus qu’il apparaît ensuite que Rose Wardini, dont la candidature a été validée par le Conseil constitutionnel, possède-t-elle aussi la nationalité française.

La même semaine, Macky Sall réunit autour de lui les présidents des Institutions de la République : Amadou Ba (primature) : Amadou Mame Diop (Assemblée nationale), Abdoulaye Daouda Diallo (Cese); ainsi que Mahmoud Saleh, directeur de cabinet du président de 2020 à 2022 avant d’endosser le titre, flou et honorifique, d’envoyé spécial du chef de l’État.

D’ailleurs, selon des informations de JA, celui-ci a mis en garde ses interlocuteurs. « Il faut renoncer à soutenir cette initiative de commission d’enquête, elle est dangereuse », plaide-t-il en substance. Amadou Ba, de son côté, estime qu’à défaut de voter contre le projet de résolution, les députés de la majorité présidentielle devraient à tout le moins s’abstenir. Macky Sall, quant à lui, a considéré qu’il faut donner des gages à l’opposition afin d’éviter que Karim Wade bascule dans l’opposition et, avec lui, les nombreux électeurs du PDS. Amadou Mame Diop et Abdoulaye Daouda Diallo se rangent à l’avis du patron. La rencontre sonne le glas pour Amadou Ba, désormais isolé.

Nouvelle rencontre entre Macky Sall et Amadou Ba

Au lendemain du vote, l’équipe du candidat Amadou Ba refuse de parler de report, ni même du séisme qui s’est produit la veille à l’Assemblée nationale. «Ces manœuvres de politique politicienne ne nous concernent pas, insiste l’un de ses conseillers. Les gesticulations des députés ou de certains responsables n’ont aucun intérêt. Ce qui compte, c’est la campagne électorale et la victoire de notre candidat. »

Mais, d’après toujours le magazine panafricain, une dernière rencontre entre le chef de l’État et son chef de gouvernement a eu lieu, le vendredi 2 février, dans l’après-midi. Elle entérine le scénario du report. Macky Sall suggère à nouveau d’interrompre le processus électoral en raison des accusations qui pèsent sur le Conseil constitutionnel. Amadou Ba préfère que le processus suive son cours, mais s’en remet à la décision du président. « C’est à vous de décider », dit-il.

Pendant ce temps, plusieurs ministres défendent publiquement l’idée d’un report. Dans la soirée, des messages annonçant la démission imminente du Premier ministre circulent au sein du gouvernement. Le lendemain, à 14 heures, Macky Sall passe à l’acte, dans une brève allocution diffusée en direct sur la télévision publique RTS.

Babacar Guèye, professeur de Droit à l’UCAD sur Macky Sall : « Son mandat se termine le 2 avril. Le 2 avril, il n’est plus président! »

Babacar Guèye, professeur de Droit à l’UCAD
Babacar Guèye, professeur de Droit à l’UCAD

Professeur de droit constitutionnel à l’université Cheikh-Anta-Diop, Babacar Guèye est formel. 

Interrogé par Rfi, le professeur fait savoir que le président Macky Sall ne sera plus le chef de l’exécutif à partir du 02 avril 2024. « Si un dialogue doit avoir lieu, il doit rester dans les limites du mandat du président de la République. La durée du mandat n’est pas susceptible de révision. On ne peut aller au-delà de 5 ans. Son mandat se termine le 2 avril. Le 2 avril, il n’est plus président. S’il veut l’organiser, cela doit être à l’intérieur de ce délai… », fait savoir le professeur.
Selon lui, « la décision du report sine die de la présidentielle ne repose sur aucune base juridique. D’ailleurs, il évoque l’article 42 de la constitution qui fait de lui le garant du bon fonctionnement des institutions. Or, il se trouve que nous ne sommes pas en crise institutionnelle en ce moment. Les institutions, de même que la justice, fonctionnent bien », dixit le professeur qui démonte les arguments avancés par le président de la République pour le report de la présidentielle.
Revenant sur les accusations des parlementaires du Pds, le professeur souligne que toutes les institutions fonctionnent. « Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision, l’Assemblée nationale a créé une commission d’enquête parlementaire pour enquêter sur des cas de corruption supposés. Cela démontre que les institutions de la République fonctionnent bien. Donc, il n’y avait pas lieu de prendre une décision visant à reporter une élection ou à stopper un processus électoral en cours, alors que rien ne le justifie », conclut le professeur.

Dernière minute – Assemblée : Le député Sanou Dione s’évanouit en plein travaux !

Sanou Dione
Sanou Dione

Après près de 7h de tours d’horloge, le député de la coalition Taxawu Sénégal s’est évanoui brusquement aux côtés de ses collègues. La fatigue est certainement passée par là! 

Les éléments des sapeurs-pompiers se sont rapidement déployés sur les lieux pour l’évacuer d’urgence. Pour le moment la séance est de nouveau suspendue. Rappelons également que les débats sur la proposition de loi qui réunit les parlementaires, n’ont pas encore débuté. Les représentants du peuple étaient toujours sur les questions préalables. 

Nous y reviendrons

Report de la présidentielle: Comment Macky Sall a mûri son coup politique

Macky Sall
Macky Sall

Sans évoquer le mot «report», le Président Macky Sall, a réussi à faire repousser le scrutin du 25 février sans donner une nouvelle date pour la tenue de celui-ci. Révélations sur la manière dont le chef de l’État sortant a mûri et mis en œuvre son plan, lui permettant de rester au pouvoir.
C’est ce samedi, soit à quelques heures seulement de l’ouverture de la campagne électorale, que le Président de la République, Macky Sall, a acté le report du scrutin présidentiel qui était prévu pour ce 25 février, non sans appeler à un nouveau dialogue national.
Un peu plus tôt dans la journée du 3 avril, le groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (Pds) a annoncé avoir déposé une proposition de loi pour un report de l’élection. Une réforme de l’article 31 de la Constitution qui devra donc permettre à Macky Sall de se maintenir au pouvoir jusqu’au 25 août 2024. Cela rallongerait de plusieurs mois le mandat pour lequel il a été élu et qui doit prendre fin le 2 avril 2024. Un scénario qui plonge le pays dans une crise politique sans précédent. Mais, comment en est-il arrivé là ?
D’abord, le vendredi 26 janvier, le Chef de l’État a réuni l’ensemble des leaders de sa coalition au Palais. La veille, le bureau de l’Assemblée nationale a ouvert la voie à la création d’une commission d’enquête sur le processus électoral. « Sa décision, ce jour-là, n’était pas encore prise. Il manquait d’informations pour confirmer le report. Il voulait savoir comment le Conseil constitutionnel avait pu à la fois valider la candidature de Bassirou Diomaye Faye [candidat du Pastef] et invalider celle de Karim Wade », confie à Jeune Afrique, une source.
Avant cela, il y a aussi le « cas » Amadou Ba, désigné comme candidat de la coalition au pouvoir, depuis le 9 septembre dernier, au détriment de trois autres principaux challengers, dont l’ancien chef de gouvernement Mahammed Boun Abdallah Dionne. Un choix « forcé », selon certains détracteurs d’Amadou Ba au sein de la majorité, qui assurent que les partenaires occidentaux du Sénégal, la France en tête, auraient imposé « leur candidat ».
D’après « JA », beaucoup lui reprochent cependant son absence de base électorale. Plusieurs caciques claquent la porte pour présenter leur propre candidature ; d’autres, comme son grand rival, Abdoulaye Daouda Diallo, se laissent convaincre par Macky Sall et restent dans leur majorité, mais le cœur n’y est pas. « Ils ont renoncé à leurs ambitions, mais n’ont rien fait pour consolider la candidature du Premier ministre. Personne n’a bougé le petit doigt pour mobiliser sa base », explique un membre de BBY.

Affaire Karim Wade : Macky « comptait beaucoup sur l’électorat mouride pour… »
L’élection arrive à grand pas et la campagne d’Amadou Ba peine à décoller. Les responsables de la majorité s’épanchent dans la presse pour le critiquer. « Les gens doivent aller voir [Macky] et lui dire que son choix n’est pas le bon et qu’il doit en choisir un autre » , a taclé, fin décembre, le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
Mais en parallèle, Macky Sall s’est depuis plusieurs mois rapproché de Karim Wade, exilé depuis huit ans au Qatar après avoir été condamné à six ans de prison et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite.
JA écrit que Macky Sall s’est également engagé devant Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides. « Le président comptait beaucoup sur l’électorat mouride pour faire gagner Amadou Ba, explique un membre du gouvernement. Le Premier ministre tourne autour de 40 % à 45 %. Le Chef de l’État comptait sur la participation de Karim Wade pour récupérer les 10 % de voix mourides. Une alliance entre les deux hommes aurait fait basculer la présidentielle au second tour qui devenait inéluctable face à Bassirou Diomaye Faye, le candidat d’Ousmane Sonko. »
Mais la donne a semblé changer, le 20 janvier, le jour où le Conseil constitutionnel, arbitre des élections, a invalidé le 20 janvier la candidature de Karim Wade, en raison de sa double nationalité sénégalaise et française. «Macky Sall a été surpris. Nous avons tous été surpris [par la décision du Conseil constitutionnel] », souffle à Jeune Afrique un allié du Chef de l’État.

Macky Sall « surpris » par la décision du Conseil constitutionnel
« Karim Wade n’a pas été rigoureux et ne mérite pas vraiment qu’on s’apitoie sur son sort. Mais le processus est biaisé », défend un membre du gouvernement. 
D’autant plus qu’il apparaît ensuite que Rose Wardini, dont la candidature a été validée par le Conseil constitutionnel, possède-t-elle aussi la nationalité française.
La même semaine, Macky Sall réunit autour de lui les présidents des Institutions de la République : Amadou Ba (primature) : Amadou Mame Diop (Assemblée nationale), Abdoulaye Daouda Diallo (Cese); ainsi que Mahmoud Saleh, directeur de cabinet du président de 2020 à 2022 avant d’endosser le titre, flou et honorifique, d’envoyé spécial du chef de l’État.
D’ailleurs, selon des informations de JA, celui-ci a mis en garde ses interlocuteurs. « Il faut renoncer à soutenir cette initiative de commission d’enquête, elle est dangereuse », plaide-t-il en substance. Amadou Ba, de son côté, estime qu’à défaut de voter contre le projet de résolution, les députés de la majorité présidentielle devraient à tout le moins s’abstenir. Macky Sall, quant à lui, a considéré qu’il faut donner des gages à l’opposition afin d’éviter que Karim Wade bascule dans l’opposition et, avec lui, les nombreux électeurs du PDS. Amadou Mame Diop et Abdoulaye Daouda Diallo se rangent à l’avis du patron. La rencontre sonne le glas pour Amadou Ba, désormais isolé.

Nouvelle rencontre entre Macky Sall et Amadou Ba
Au lendemain du vote, l’équipe du candidat Amadou Ba refuse de parler de report, ni même du séisme qui s’est produit la veille à l’Assemblée nationale. «Ces manœuvres de politique politicienne ne nous concernent pas, insiste l’un de ses conseillers. Les gesticulations des députés ou de certains responsables n’ont aucun intérêt. Ce qui compte, c’est la campagne électorale et la victoire de notre candidat. »
Mais, d’après toujours le magazine panafricain, une dernière rencontre entre le chef de l’État et son chef de gouvernement a eu lieu, le vendredi 2 février, dans l’après-midi. Elle entérine le scénario du report. Macky Sall suggère à nouveau d’interrompre le processus électoral en raison des accusations qui pèsent sur le Conseil constitutionnel. Amadou Ba préfère que le processus suive son cours, mais s’en remet à la décision du président. « C’est à vous de décider », dit-il.
Pendant ce temps, plusieurs ministres défendent publiquement l’idée d’un report. Dans la soirée, des messages annonçant la démission imminente du Premier ministre circulent au sein du gouvernement. Le lendemain, à 14 heures, Macky Sall passe à l’acte, dans une brève allocution diffusée en direct sur la télévision publique RTS.