Comment le Qatar est intervenu dans le dossier Karim Wade

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Aussitôt libéré, aussitôt parti! La grâce accordée à Karim Wade dans la nuit du 23 juin dernier  suscite encore moult questions.        La réponse à ces multiples interrogations n’est pas aller chercher chez les religieux encore moins chez les politiques et le besoin de ramener un apaisement de la scène politique, selon Nouvel Horizon.

Dans sa dernière livraison, l’hebdomadaire, qui relate « la vraie histoire » de la libération de l’ancien ministre relève que l’évolution du dossier vers la grâce présidentielle vient d’Ibrahim Abou Khalil dit Bibo Bourgi. A en croire le magazine, l’homme d’affaires est le principal maître d’œuvre de cette libération.

« L’homme est malade. Très malade, confirment ses médecins. Il souffre du cœur depuis très longtemps. Un de ses meilleurs amis le sait. Il s’agit du directeur de cabinet de l’émir du Qatar, Khaleed Ben Khalifa ben Abdelaziz Al Thani, avec qui il a fait des études à l’université George Washington, à Washington, au milieu des années 1980. Avec celui-ci, il s’est lancé dans les affaires en mettant sur pied plusieurs start-up qui allaient prospérer. Leur vente rapportera gros. Le Dc de l’Emir est un Al Thani, donc membre de la famille royale. C’est grâce à Bibo, qui avait connu Karim lors de leurs études secondaires aux Cours Sainte Marie de Hann, que ce dernier fait la connaissance de la famille Al Thani du Qatar

. Le reste, c’est la consolidation des relations entre les trois jeunes aux dents longues », raconte le journal. Malgré la sympathie que l’Emir vaut à Karim Wade, c’est Bibo Bourgi qui demeure le maitre du jeu. Nouvel Horizon explique que son inculpation dans l’affaire des biens mal acquis a traumatisé les Qataris. Le Handling de la société Ahs est un business construit avec le Qatari. L’implantation en Jordanie de Ahs revient au lobby des Al Thani. L’expansion du groupe aussi. Les intérêts de la famille Qatari en étaient ainsi menacés.

Or, dans les contrées du Moyen Orient, la peine privative de liberté n’existe que pour les pauvres et les démunis, s’ils ne sont pas victimes de bannissement. Dans les traditions arabes, l’auteur d’une faute en assume la réparation par le paiement d’une dîme sur sa fortune ou ses autres biens. La réparation est donc toujours d’ordre pécuniaire ou au prix de sa vie.

Donc, explique l’hebdo, si Bibo n’avait pas de fortune ou que sa famille Qatari en soit démuni, eux pouvaient le faire à sa place. D’autant plus qu’ils étaient bien, au courant du dossier médical. Il fallait sauver l’ami Bibo. Et pour y parvenir, le principal prévenu dans l’affaire devait lui aussi l’être. Le Qatar s’invite ainsi dans l’affaire Karim Wade.

 

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