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Stromae : « Je pèse bien mes mots, si mon frère n’avait pas été là, je me serais sans doute suicidé cette nuit-là »

En 2015, Stromae flamboie au Madison Square Garden à New York. Le chanteur belge, en pleine tournée, surfe sur le succès après la sortie de son dernier titre, Carmen. Peu de temps après, durant sa tournée en Afrique, on lui prescrit un antipaludique, le Lariam. Le début d’une descente aux enfers pour Stromae, qui a confié récemment son calvaire lors d’une interview accordée à France Ô. Le reportage, intitulé Malaria Business, sera diffusé le 29 novembre prochain sur la chaîne.

Dans un extrait diffusé par Pure People, le chanteur belge revient sur son état durant la tournée. « J’étais stressé, j’étais épuisé. Tout prédisposé à péter un plomb, ça c’était sûr, mais l’accélérateur c’était le Lariam. Pendant les concerts, je ne m’en rendais pas compte, on n’a pas le recul. C’est de la paranoïa, c’est plein de trucs.

En juin 2015, le chanteur explique alors qu’il annule sa tournée en Afrique. Alors que le chanteur disait son émotion de chanter au Rwanda, certains ont cru que l’arrêt de la tournée était dû à des menaces de morts proférées par les opposants au régime Kabila. Puis le chanteur explique se sentir « inquiet pour sa propre santé mentale ». Il est rapatrié d’urgence depuis le Congo et hospitalisé en Belgique.

Stromae explique que l’un de ses frères a alors « eu le déclic ». « Il s’est rendu compte qu’il y avait un truc qui n’allait pas. Et je pense que s’il n’avait pas été là, je me serais sans doute suicidé cette nuit-là. Ca c’est sûr, continue-t-il. Je pèse bien mes mots quand je vous dis ça. S’il n’avait pas été là, je ne pense pas que je pourrais vous parler aujourd’hui. »

Deux ans plus tard, l’interprète de Papaoutai est « encore sensible aux crises d’angoisse » et a parfois dû « retourner d’urgence à l’hôpital ». « J’ai peu de regrets dans ma vie, mais si je pouvais revenir en arrière et éviter de prendre du Lariam, je le ferais sans hésiter », racontait-il un peu plus tôt cette année au magazine Marianne.

Il n’y a finalement rien d’étonnant aux paroles de Stromae. Le Lariam, médicament circulant sur le marché depuis une trentaine d’année, fait déjà l’objet de plusieurs controverses et est interdit dans 28 pays. D’après Le Parisien, une action collective s’apprête à être lancée en France pour le faire interdire en raison de ses effets secondaires. «On est en train de regrouper des victimes. On rencontre nos avocats la semaine prochaine», indiquait récemment Georges Alexandre Imbert, président de l’Association d’aide aux victimes des accidents de médicaments.

D’après les témoignages, ce médicament provoque cauchemars, hallucinations, et confusion mentale… La polémique autour de sa circulation est relancée depuis le témoignage du chanteur, qui explique qu’encore aujourd’hui, il lui arrive de retourner en urgence à l’hôpital.

De son côté, Roche, fabricant des comprimés, a soutenu au Parisien que «le rapport bénéfice-risque de Lariam a été réévalué en 2016 et de nouveau jugé positif par les autorités.»

Stromae confie avoir pensé au suicide pendant son traitement au Lariam
Le chanteur belge est revenu sur les effets secondaires de l’antipaludique Lariam. Il affirme que sans l’aide de son frère, il se serait «sans doute suicidé».

Dans un documentaire intitulé «Malaria Business», diffusé le 29 novembre prochain sur France Ô, Stromae raconte les effets secondaires d’un médicament antipaludique, le Lariam, qui a provoqué chez lui des troubles cognitifs, dont il souffre encore aujourd’hui et qui ont contribué à l’arrêt de sa carrière musicale.
En 2015, lors de sa tournée en Afrique, le chanteur, rapatrié d’urgence, avait dû annuler deux concerts au Congo, suite à une mauvaise réaction au traitement.

«J’ai subi des effets secondaires du Lariam. Ça m’est arrivé en juin 2015. C’était dans le cadre de ma tournée en Afrique. J’étais stressé, j’étais épuisé. Tout prédisposait à péter un plomb, mais l’accélérateur c’était le Lariam. Pendant les concerts, je ne m’en rendais pas compte, on n’a pas le recul. C’est de la paranoïa, c’est plein de trucs», dit-il dans le film de Bernard Crutzen avec la voix de Juliette Binoche. Pendant cette crise, Stromae a pu compter sur la vigilance de son frère qui travaille à ses côtés.

«Mon frère a eu le déclic. Il s’est rendu compte qu’il y avait un truc qui n’allait pas. Et je pense que s’il n’avait pas été là, je me serais sans doute suicidé cette nuit-là. Ça, c’est sûr. Je pèse bien mes mots quand je vous dis ça. S’il n’avait pas été là, je ne pense pas que je pourrais vous parler aujourd’hui».
Dans nos colonnes en septembre, nous révélions que plusieurs victimes du Lariam préparent une action collective en justice pour faire interdire le médicament en France. Le témoignage de Stromae dans l’enquête de Marianne a permis de médiatiser ce combat jusqu’alors méconnu.

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