Au-delà d’être un artiste de l’heure, Sidiki Diabaté peut être compté parmi les artistes sur lesquels le continent peut compter pour garder ses valeurs. Joueur de kora hors pair, il vient de séjourner aux pays des Hommes intègres où il prenait part aux Kundé. En marge de cette participation, il a accordé une interview au journal afriyelba.net, où il fait une petite ébauche de son parcours et sa vision.
Après avoir évoqué son amour pour les Burkinabè et le pays des Hommes intègres en général, le prince de la Kora parle de ses débuts. « Tout ce que je peux dire est que le bon travail et la persévérance paient toujours. A cela, il faut ajouter la discipline et l’humilité ». par la suite, il avoue clairement que son défi « c’est d’emmener la musique africaine là où elle n’est pas arrivée. En Europe, aux Etats-Unis, en Asie, au Canada, la musique africaine doit être connue et bien connue dans ces pays. J’en fait mon cheval de bataille. »
Selon Sidiki Diabaté, « les européens et américains s’inspirent de nous. Ils s’inspirent de la musique africaine pour créer leur musique. » Seulement, le griot de 72e génération de sa tribu estime que « nous ne devons pas laisser les autres profiter de ce que nous avons. Ça doit commencer par nous d’abord. Nous devons exploiter et valoriser au maximum notre culture. »
Sud Quotidien