Quitter le CFA : Le vrai faux discours de Macron qui circule sur les réseaux sociaux

Quitter le CFA ? Voici le vrai faux discours attribué au président français Emmanuel Macron, prétendument prononcé devant certains de ses pairs africains, lors du G5 Sahel. Un vrai fake qui nourrit cependant des fantasmes sur les réseaux sociaux.

Le faux discours, relayé depuis deux jours, dit ceci. « Si on ne se sent pas heureux dans la zone franc, on la quitte. Et on crée sa propre monnaie, comme l’ont fait la Mauritanie et Madagascar. Si on y reste, il faut arrêter les déclarations démagogiques, faisant du CFA le bouc-émissaire de vos échecs politiques et économiques, et de la France la source de vos problèmes ».

Emmanuel Macron n’a jamais tenu un tel discours, pour plusieurs raisons. La première est que la vidéo du discours de 20 minutes prononcé par Macron à Bamako, est disponible sur le site de l’Elysée. Nulle part, il n’est fait mention de ce passage.

« Je serai entièrement à l’écoute des souhaits de nos partenaires dans ce domaine de coopération exemplaire »

Ensuite, en admettant que l’Elysée a censuré ce passage, on s’étonne qu’aucun journaliste présent ne l’est mentionné. A l’heure actuelle, s’il avait été prononcé, on continuerait d’en parler dans les médias africains et français.

Enfin, la forme même du discours transpire la grosse blague d’amateur. Plus aucun dirigeant n’emploie encore le terme « zone Franc », après l’avènement de l’Euro. Par ailleurs, même si Macron se montre quelque peu paternaliste envers des dirigeants africains, notamment dans son expression corporelle, il n’irait pas jusqu’à être aussi agressif envers eux, du moins publiquement.

Les expressions « vos échecs politiques et économiques », « vos problèmes », etc. trahissent l’auteur de la blague. Qui, on le voit, en a gros sur le coeur, de voir certains Africains, expliquer les échecs en Afrique, par le CFA et on le comprend.

Quitter le CFA ?

En définitive, que pense Macron du CFA ? Voici sa position officielle et sa dernière sortie sur ce sujet. Elle remonte à avril 2017, dans une interview accordée à Jeune Afrique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici