PSE : Thierno Alassane Sall dénonce l’enfumage des chiffres

PSE : Thierno Alassane Sall dénonce l’enfumage des chiffres

Deux semaines après le lancement de son mouvement politique «République des valeurs», l’ancien ministre de l’Energie de Macky SALL était dans la banlieue dakaroise à Guinaw rails-Nord plus précisément.  

Une occasion saisie par  Thierno Alassane Sall pour revenir sur les points chauds de l’actualité, notamment la question de la dette que trimbale le Sénégal et surtout le Plan Sénégal Emergent (PSE).

 «Moi, j’ai toujours une certaine réticence aux chiffres qu’on produit en général puisqu’on a vu la Grèce, l’Argentine. Car quand on a découvert les vrais chiffres, il était beaucoup tard pour rectifier. Ce qui est important et fondamental, c’est ce qu’on a fait de cette dette. Est-ce que c’est dans des investissements générateurs de richesses, d’emplois et de capacités de rembourser les dettes qui ont été à l’origine de ces investissements ?

Or si on constate aujourd’hui notre capacité de produire la richesse malgré le taux de croissance, le PIB ne se répercute pas au terme de diminution de chômage, d’augmentation de nos revenus monétaires parce que notre dette augmente toujours. On emprunte toujours pour pouvoir payer ou investir et ça ne se répercute pas en terme de diminution de la pauvreté», déclare Thierno Alassane Sall.

Poursuivant, l’ancien collaborateur de Macky Sall s’interroge sur l’impact de certains projets dits sociaux du président Sall sur le vécu quotidien des Sénégalais.

«C’est que le nombre de bourses familiales après six ans de gouvernance a augmenté au lieu de diminuer. Donc si la pauvreté avait été réduite et l’émergence avait impacté positivement sur la vie des gens, le chômage aurait été réduit d’une façon conséquente et la production des richesses allait augmenter de manière significative.

Mais tel n’est pas le cas  aujourd’hui, le nombre de bénéficiaires de bourses familiales a augmenté. Ce qui traduit l’augmentation de la pauvreté. Donc le débat sur la dette doit être amené à ce niveau-là, à savoir comment est utilisé cet argent et non dans des choses inutiles qui ne valent pas la peine», explique le leader de «République des valeurs».

Ne fermant le chapitre de la dette, Thierno Alassane Sall d’ajouter :  «La question de l’endettement semble se limiter aux chiffres. Quel est le pourcentage de l’endettement ou quel est le volume de la dette par rapport au Produit intérieur brut ? C’est une question extrêmement importante. Peut-être qui n’a pas tellement d’ailleurs de sens parce que c’est une norme qui n’est basée que sur une certaine tolérance. J’aurai pu dire 80 ou 50 pour cent, ça ne changerait pas grand-chose».

WALF

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