Accueil Blog Page 6728

Youssou Touré: « Macky Sall est un cas spécial qui doit servir l’Afrique toute entière et la démocratie dans le monde »

youssou toure

Selon Youssou Touré, le Sénégal doit être fièr de son modèle démocratique. Selon le responsable des enseignants républicain, entre le Sénégal et le Burkina Faso, il n’y a pas de comparaison possible dans ce domaine. « Il n’y a pas photo, c’est le Sénégal qui doit se réjouir de son niveau démocratique. Et qui parle du Sénégal, fait forcément allusion à son président Macky Sall, car au moment où la majeure partie de ses homologues africains cherchent à tripatouiller les textes de leurs constitutions pour briguer le maximum de mandats à la tête de leur pays, le président Macky Sall qui était élu pour sept (7) ans, a préféré réduire ce mandat à cinq (5) ans pour effacer un certain nombre de dispositions permettant aux chefs d’Etat notamment sénégalais de rester longtemps au pouvoir », a déclaré le secrétaire d’Etat.

Par ailleurs, il estime que le président Macky Sall est un modèle qui devrait inspirer toutes les démocraties dans le monde. «Même si d’un côté certains acteurs de l’opposition continuent encore de poser des doutes tout autour de lui, de la méthode qu’il utilise pour la gestion du pays, Macky Sall est un cas spécial qui doit servir l’Afrique toute entière et la démocratie dans le monde. Au Burkina Faso par contre, il ne s’agit que d’une réponse du berger à la bergère. »

Mimi réaffirme son ancrage dans l’Apr et s’engage à réélire Macky Sall en 2017

mimi toureAminata Touré a accepté la main tendue du Président Macky Sall. L’ancien Premier ministre a repris service au sein de la mouvance présidentielle. Mimi Touré a convié, hier entre 14 heures et 18 heures, des leaders de la coalition «Macky2012» à un déjeuner chez elle. Ils étaient une dizaine de leaders et responsables de cette coalition qui a porté la candidature de Macky Sall au 1er tour de la Présidentielle de 2012, à répondre à l’invitation de Mimi Touré. Il y avait, entre autres, le professeur Malick Ndiaye, Saliou Mbengue, Maguette Ngom, Mouhamed Diagne. Devant ses hôtes, l’ancien chef du gouvernement a réaffirmé son ancrage au sein de «mMacky2012» et de l’Alliance pour la République (Apr). Toutefois, Mimi Touré a confié aux leaders de «Macky2012» que certains responsables et militants de l’Apr l’ont beaucoup combattue, mais cela ne l’a pas empêchée de poursuivre son combat politique au côté du président de la République. D’ailleurs, Aminata Touré s’engage à travailler pour une réélection de Macky Sall en 2017. Mimi Touré soutient toutes les initiatives de la coalition «Macky2012» allant dans ce sens. Elle a décidé d’intégrer la grande coalition présidentielle pour la réélection de Macky Sall en 2017.

Mais, en attendant, l’ancien Premier ministre donne les pistes pour la réussite de cette grande entreprise. Selon elle, la mouvance présidentielle doit travailler sur les ruptures et les résultats pour assurer une réélection au président de la République Macky Sall, en 2017.

Sur ses relations avec Macky Sall, Mimi Touré a fait savoir qu’elles sont au beau fixe. Selon elle, il n’y a aucun nuage entre eux.

L’Observateur

Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre : « Aminata Touré a fabriqué du mensonge »

Une semaine après la mise sur pied de son club de réflexion, l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye est revenu jeudi dernier (30 octobre) avec EnQuête sur les questions brûlantes de l’heure : le dernier classement du Doing Business, les attaques de Mimi Touré relatives au procès Habré, la récente tournée économique du chef de l’Etat, la situation au Burkina Faso. Sur tous ces sujets, le président du club Vertu et Travail a répondu sans langue de bois.

abdoul mbayeQuelle lecture faites-vous du dernier classement du Doing business ?

Je crois qu’il faut s’en réjouir et surtout féliciter tous les acteurs qui ont permis au Sénégal de figurer parmi les dix meilleurs réformateurs mondiaux, je crois qu’on occupe la cinquième place. On a réussi à engager des réformes dans six des dix domaines concernés, suivis par le Doing business, et cela constitue un record. C’est un signal fort envoyé à la communauté internationale y compris d’ailleurs les investisseurs nationaux au moment où il faut mettre en œuvre le Plan Sénégal Emergent qui, en partie, repose sur un développement des investissements directs étrangers et sur les investissements nationaux.

Concrètement, comment analysez-vous le résultat du Sénégal ?

Vous savez, il y a des dates butoirs. Autant que je me souvienne, c’est la fin du mois de mars, lorsqu’on engage des réformes il faut réussir à les faire valider avant cette date et notamment pouvoir donner un effet visible par les personnes qui sont interrogées dans le cadre du Doing business. Donc, il y a eu un décalage. Mais c’est quand même le résultat de quelques années d’efforts continus, soutenus. On aurait pu aller sans doute un peu plus vite. Et il n’est pas toujours aisé d’identifier des réformes, de les mettre en œuvre et surtout de leur faire atteindre l’objectif qui leur était fixé. Mais là, il faut espérer que désormais le processus soit engagé. Les choses s’amélioreront.

Donc, vous pensez que le Sénégal est sur les bons rails ?

C’est comme ça qu’il faut le lire. Il faut être optimiste tout en sachant que le Sénégal doit chercher à améliorer son rang. Car cette position, 161 sur 189 pays classés reste encore améliorable. C’est le moins qu’on puisse dire. Et en la matière, je crois qu’il faut pouvoir se donner un objectif ambitieux et essayer de l’atteindre. Notamment le Sénégal peut apparaître et apparaît déjà géographiquement comme la porte de l’Afrique de l’Ouest. Il serait bon qu’en termes d’attractivité, le Sénégal puisse occuper une position de choix par rapport à l’ensemble des pays de l’UEMOA et de l’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, on doit pouvoir être en mesure de faire aussi bien sinon mieux que la Gambie qui est classée 138ème.

Et le Bénin, le Togo, . . .

Eh oui ! Avant le Sénégal il y a le Mali, le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, autant de pays qu’il va falloir dépasser. Mais c’est bien. Je crois qu’il est intéressant de pouvoir se mettre en compétition avec des voisins pour, comme je vous l’indiquais tout à l’heure, être les meilleurs en terme d’attractivité.

Donc, vous pensez qu’on peut améliorer le rang actuel ?

C’est certain. Avec les bonnes réformes, c’est toujours possible. Pourquoi ne pas viser à intégrer les 100 premiers et au-delà, se mettre dans une perspective visant à intégrer le top 50.

L’actuel Premier ministre vous a récemment rendu hommage pour le rôle que vous avez eu à jouer dans ces réformes. Quel commentaire vous inspire un tel acte ?

D’abord je souhaiterais l’en remercier. C’est vrai que j’ai été surpris par ces propos mais ils ne m’ont pas étonné car j’ai eu l’occasion d’apprécier M. Le Premier ministre dans d’autres circonstances. C’est un homme généreux, objectif, honnête. Il aurait pu ne pas faire ce commentaire. Il l’a fait à présent, cela m’a touché. Il s’est souvenu de ce qu’il a présenté comme étant mon rôle dans mes fonctions de Premier ministre après avoir hérité d’une situation financière, budgétaire difficile. Je pense que le gouvernement que j’ai eu à diriger a pu redresser les choses, rétablir les fondamentaux de notre économie. Et le Premier ministre s’est souvenu des rôles qu’avaient été les miens dans mes fonctions de directeur général de banque dans le cadre de la mise en place du bureau de mise à niveau, et ensuite au sein du conseil présidentiel pour l’investissement.

Contrairement à M. Mahammad Dionne, votre successeur, en l’occurrence Mme Aminata Touré, vous a accusé de manquer de courage dans le pilotage du dossier Habré. Que répondez-vous à de telles allégations ?

C’est quelque chose d’un peu difficile à commenter. Ce que je constate d’abord, c’est que le procédé n’est pas très élégant. Il consiste à fabriquer du mensonge, à le mettre dans ma bouche, à dire ce qu’on veut en dire en se présentant comme un procureur. Non je n’ai jamais dit que nous n’aurions pas dû organiser le procès Habré. C’est totalement faux. Par contre, ce procès, nous l’avons organisé. C’est un procès à risque pour une raison bien simple : Les victimes, les organisations des droits de l’Homme, la communauté internationale, bref, tout le monde se soucie de l’organisation d’un procès équitable. Un procès équitable qui ne vise pas seulement le Président Habré mais le ou les responsables des crimes qui ont été commis durant le règne de Hissein Habré à la tête du Tchad. Le ou les responsables doivent être cherchés dans le cadre d’une globalité de la chaîne de commandement. Par contre, dès qu’on commence à saucissonner, à considérer que certains doivent être jugés au Tchad et d’autres par les chambres africaines, il se pose un réel problème. C’est pourquoi j’ai dit que c’est un procès à risque.

Compte tenu des difficultés que vous venez d’énumérer, pensez-vous que le procès aura lieu ?

(Il marque une pause) Je ne suis pas madame Soleil mais le vrai problème, c’est moins la tenue du procès que la tenue d’un procès équitable. Et encore une fois, pour que le procès soit équitable, il sera nécessaire de pouvoir entendre l’ensemble des témoins concernés par cette affaire. Mais également, l’ensemble des personnes identifiées comme ayant fait partie de la chaîne de commandement. Je me souviens avoir lu dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, qu’il y aurait eu 40 mille victimes. Je vois mal le président de la République Hissein Habré se mettant tous les jours à égorger autant de milliers de personnes, de Tchadiens et à les torturer. Je crois donc qu’il y a eu une chaîne de commandement qu’il est indispensable d’identifier.

Quel commentaire faites-vous de la situation actuelle au Burkina Faso ?

Un commentaire triste parce que ce qui se passe au Burkina Faso était prévisible. Manipuler les constitutions pour pouvoir rester plus longtemps au pouvoir, dans ce cas particulier après 27 années d’exercice de pouvoir, est quelque chose de terrible. Je pense que le président Compaoré a peut-être été mal conseillé ou a eu une mauvaise appréciation de la maturité politique de son peuple. Mais d’une manière générale, ce qu’il faut en tirer comme leçon, c’est que désormais en Afrique, de telles attitudes, seront de moins en moins tolérées car les modifications tous azimuts des constitutions pour rester au pouvoir ne seront plus acceptées par les peuples. Alors évidemment, on va regretter que cela se passe avec pour conséquences des morts et des destructions de biens.

Revenons au Sénégal, votre idée de privatiser la SENELEC n’a pas été bien appréciée par une certaine frange de la population. Certains vous accusent même de ne pas connaître les réalités du pays. Est-ce que vous ne vous êtes pas trompé sur cette question précise ?

J’ai exprimé une position personnelle ; d’ailleurs il faut que ça soit très clair. Ce n’est pas encore une position du club Travail et Vertu, c’est une position personnelle. J’ai bâti cette opinion par des constats. La gestion publique a des limites, surtout la gestion publique de l’entreprise de production. La gestion privée est sans doute celle qui peut permettre à des organisations complexes de parvenir à des résultats conformes à l’objet qui leur est assigné. J’en veux pour preuve le cas de la SONATEL qui, après sa privatisation,a pu se hisser au rang de numéro 1 au Sénégal et tient le haut du pavé sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest.

Mais la situation de la SENELEC n’est pas comparable à celle de la SONATEL…

Je pars d’un principe simple : la SENELEC est une entreprise ; elle a un objectif : fournir de l’électricité au coût le plus bas possible aux populations sénégalaises. Quand je dis populations, je veux parler aussi bien de personnes physiques que morales. C’est dire que les entreprises sont également concernées. Donc le système productif du Sénégal. Et pour atteindre cet objectif, on n’a pas besoin de recourir à une gestion de type public. Malheureusement, c’est le cas. Depuis sa création et en toute sincérité, il y a des problèmes à la SENELEC, vous allez accepter cela avec moi. Dans d’autres pays et même dans le nôtre, on a réussi à inverser des tendances par le biais de privatisation partielle. C’est pourquoi je faisais ce parallèle avec la SONATEL. Ceci dit compte tenu du caractère stratégique de cette entreprise, il est quand même indispensable de laisser l’Etat dans un rôle de régulation et de contrôle. Egalement de ne pas l’exclure totalement du capital. Mais la préoccupation principale visant à transformer la SENELEC en une entreprise performante capable de fournir de l’énergie au meilleur prix possible à l’ensemble de l’économie sénégalaise, je pense que cet objectif là est plus facile à réaliser par le recours à une gestion de type privé.

Vous avez été Premier ministre, est-ce qu’à l’époque, vous aviez émis cette idée ?

Nous nous sommes interrogés sur le type de gestion institutionnelle qu’il fallait pour la SENELEC, et la privatisation avait été au moins retenue pour la partie production. Je suis aujourd’hui un peu plus libre dans mes propos, c’est évident. Les propos que je suis amené à tenir n’engagent qu’Abdoul Mbaye. A l’époque quand même, c’était un Premier ministre qui était chargé de mettre en œuvre une politique gouvernementale, de la nation, définie par le président de la République.

Le chef de l’Etat vient de terminer une tournée économique dans la vallée et dans le Sénégal oriental, quelle appréciation faites-vous de cette initiative ?

Une belle appréciation, c’est une très bonne initiative. Je me souviens dans mes échanges avec Monsieur le président de la République avoir été marqué par cette sensibilité qu’il avait à l’égard du pays profond. Une situation qui découle des nombreuses visites à l’intérieur du pays que le candidat à la présidentielle qu’il était avait pu organiser. Je crois qu’il est important pour le chef d’un Etat de prendre régulièrement le pouls du pays profond, et c’est ce qu’il vient de faire. Il faut s’en féliciter. Je crois d’ailleurs, d’une manière générale, qu’il faut davantage voyager à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur.

Durant ce périple, il a été surtout question d’autosuffisance alimentaire. Pensez -vous comme le président de la République que l’autosuffisance en riz est possible en 2017 ?

Le chef de l’Etat émet des objectifs et ces objectifs doivent être ambitieux pour mobiliser. 2017 est sans doute trop proche, mais à une ou deux années près, je pense que le Sénégal pourrait être en mesure d’atteindre son autosuffisance en riz à condition évidemment d’y mettre tous les moyens nécessaires. J’ai la certitude que Monsieur le président de la République est décidé à mettre le paquet afin d’accélérer la mise à disposition de périmètres irriguées pour la culture du riz, aussi bien par les exploitations familiales que par de grandes fermes. Donc, il ne fait pas l’ombre d’un doute que les moyens seront dégagés dans le cadre de ce projet. Et si nous arrivons à organiser l’autosuffisance en riz du Sénégal, même dans quatre, cinq voire six ans, on ne pourra que s’en féliciter.

Depuis la mise sur les fonts baptismaux de votre club de réflexion, l’on a constaté que la plupart des réactions sont d’ordre politique. Cela vous surprend-il ?

On s’y attendait, on l’avait prévu. Vous savez, les réactions sont d’ordre politique, d’abord par habitude. Donc nous ne sommes pas surpris par la tonalité de certaines réactions. On savait bien qu’en condamnant la transhumance politique, et une certaine manière de faire de la politique uniquement pour avoir un poste, les transhumants, les politiciens professionnels allaient s’en prendre à nous. Mais cela ne nous empêchera pas de poursuivre notre projet. Nul ne sera en mesure de nous interdire de réfléchir pour le bien de notre pays. D’ailleurs au moment où je parle, nous nous apprêtons à tenir le conseil d’Administration du club et faire le point sur les nombreuses demandes d’adhésion que nous avons déjà reçues. Ce qui prouve que nombreux sont les Sénégalais qui ne se retrouvent plus dans l’espace politique. Et qui souhaitent quelque chose de nouveau pour pouvoir participer à la construction de la démocratie dans notre pays.

EnQuête

Pourquoi Macky a rappelé ABC et Mimi Touré

En rappelant à ses côtés Alioune Badara Cissé et Aminata Touré lors de l’Université républicaine de la Cojer, Macky Sall n’a pas agi sur un coup de tête. Le chef de l’Apr a mûrement réfléchi avant de demander à ses compagnons de revenir dans le parti.

macky sallDu haut de la tribune de l’Université républicaine à Mbodiène, le 25 octobre dernier, le Président Macky Sall invitait publiquement ses anciens collaborateurs, Me Alioune Badara Cissé et Aminata Mimi Touré, à reprendre du service au sein de l’Apr. Un appel qui en a surpris plus d’un. L’on se rappelle que Me Cissé, qui n’a cessé de se prévaloir de son statut de cofondateur de l’Apr, a été mis à l’écart pour actes et comportements jugés contraires à la discipline du parti. Quant à Mimi Touré, sa défaite aux élections locales et son limogeage de son poste de Premier ministre l’ont mise en froid avec le chef de l’Apr, la poussant à geler ses activités dans le parti présidentiel. Faisant fi de tout cela, Macky Sall a invité ses deux camarades de parti à revenir au bercail. Une décision qui n’a pas été prise impulsivement, encore moins individuellement, si l’on en croit nos sources. «Le contexte de redynamisation de la coalition majoritaire Benno Bokk Yaakaar avec des alliés, quel que soit leur engagement, la volonté d’un vaste rassemblement autour du Président, l’exécution des grands chantiers du quinquennat qui appellent de bonnes ressources humaines, et tant d’autres paramètres politiques y ont beaucoup joué», nous informe ce proche du Cabinet présidentiel. Poursuivant son propos, notre interlocuteur de nous apprendre que dans sa toge de chef de parti, Macky Sall s’en est d’abord ouvert à quelques-uns de ses proches pour recueillir leur avis sur la question, spécifiquement pour ce qu’il a été convenu d’appeler le cas ABC, que le Directoire de l’Apr avait démis de son poste de Coordonateur du parti, le reléguant au rang de simple militant.

Inquiétudes. Pourtant, ceux consultés par Macky Sall n’étaient pas tous favorables à ce rappel des «bannis». Certains proches du leader de l’Apr auraient opposé à cette décision le désaveu des instances régulières du parti. Pour ces cadres de l’Apr, «il aurait été préférable d’inviter diplomatiquement ABC à rédiger une lettre d’excuses au chef du parti pour une reconsidération des sanctions prononcées à son endroit». Mais l’idée fut vite abandonnée du fait d’appréhensions négatives nourries relativement à la forte tête du «fautif», nous dit-on. Sans oublier le cercle d’amis de l’avocat regroupés dans le mouvement «Les Abécédaires», qui se positionne en bouclier. D’autres se sont inquiétés du fait que la proximité du chef de l’Etat avec le très décrié Mahmout Saleh ne plombe certaines actions entre ABC et Macky Sall, si l’on sait que, dans un passé récent, de violentes piques ont été échangées par presse interposée entre le ministre conseiller Saleh et Me Cissé. Dans le même ordre d’idée, les échanges aigres-doux entre Mimi Touré et le ministre conseiller Mbaye Ndiaye, qui déniait à cette dernière le titre de numéro deux de l’Apr, ont été rappelés.

Même si son cas a été relativement plus simple dans l’abord, il n’en demeure pas moins que quelques appréhensions ont été également soulevées pour le cas de Mimi Touré. Il a été remis sur la table ses fréquents accrochages avec quelques cadres de l’Apr alors membres de son gouvernement ou conseillers du Président Sall, sans éluder son différend avec la responsable des femmes de l’Apr, Marième Badiane. De mauvaises langues augurent déjà d’une prochaine reprise des hostilités entre hauts responsables de la gent féminine des apéristes, illustrant leurs propos par le dernier clash, dans l’étape du Fouta de la tournée économique du chef de l’Etat, entre Marième Badiane et Farba Ngom, connu pour ses accointances avec l’ancien Premier ministre Mimi Touré.

Avis favorable. D’un autre côté, des leaders de Bby, craignant un éventuel renforcement de l’opposition, auraient attiré l’attention du Président Sall sur les conséquences négatives que pourrait avoir un probable ralliement de ses anciens collaborateurs à l’opposition. Et pour couper l’herbe sous les pieds de leurs concurrents politiques, ils auraient conseillé à Macky Sall d’initier le rapprochement avec ces pions somme toute importants dans son dispositif. Les conseillers politiques à la Présidence n’ont pas non plus été en reste dans les consultations quasi informelles du chef de l’Etat, participant à convaincre le Président Sall de se prononcer publiquement sur ce qui ressemble fort bien, du moins pour le moment, au scellement d’une paix des braves. Parallèlement aux retrouvailles ainsi scellées, des proches d’ABC soulignent que l’homme est connu pour ses convictions et qu’il ne manquerait de formuler des suggestions de nouvelles formes de gouvernance pour le reste du mandat présidentiel, une fois devant le chef de l’Etat. «Ce ne seront pas des exigences pour son retour, mais des conseils sincères entre amis de longue date qui s’apprécient mutuellement et portant sur la restructuration du parti, la formation des militants et le respect des promesses faites aux Sénégalais en 2012. Tout militant honnête sait que ABC ne souhaite que la réussite au Président Sall», affirme ce proche de l’ancien candidat à la mairie de Saint-Louis.

C’est fort de tous ces paramètres et du fruit de ses analyses et sensations personnelles sans nul doute, que le Président Sall a finalement opté pour un rappel de ses collaborateurs. Un groupe de modérés, saluant la décision du Président Sall, estime néanmoins que c’était à lui tout seul d’éviter cette situation. «Ses relations avec ABC sont légendaires, il pouvait donc lui parler directement lors des dérapages médiatiques de notre frère, sa résolution à sanctionner négativement nos responsables défaits lors des dernières élections locales a été une grosse bourde.» Mais les deux revenants se sont-ils entièrement départis de leurs frustrations au sein de l’Apr et du gouvernement ? Dieu seul sait.

L’Observateur

Mahmoud Saleh : « Il y a un petit Dieu qui s’appelle Macky »

mahmouth salehIncroyable mais vrai ! Le Directeur de cabinet du président de la République, qui présidait l’atelier de restructuration et de vulgarisation des résultats du séminaire de Benno Bokk Yaakkar, a élevé Macky Sall au rang de Dieux. Demandant ceux qui gèrent les ressources de l’Etat à plus de rigueur et de transparence, Mahmoud Saleh les met en garde.  »
Avant que Dieu le Tout Puissant ne leur demande des comptes, c’est ici que cela va commencer. Car, il y a ici un petit Dieu qui s’appelle Macky Sall qui veille au grain ». Le Président Macky Sall, insiste Mahmoud Saleh, ne peut pas attendre la fin de son mandat pour procéder à la reddition des comptes. C’est en cours de mandat, avec l’Ofnac et d’autres organes de contrôle, que ceux qui exercent actuellement le pouvoir seront soumis. « Il ne s’agira plus d’attendre que l’on se présente devant Dieu le Tout Puissant pour dire comment tel ou tel autre dossier concernant la vie de la Nation a été géré », répète l’auteur du coup d’Etat rampant.

Demande de prolongation de séjour en France : La Crei exige le dossier médical original de Bibo Bourgi

5c5c508cb6a393b7539d01e452ae97d9

Le délai accordé à Bibo Bourgi pour se soigner en France a expiré. Mais entre temps, ses avocats ont déposé une demande de prolongation du séjour, pour des raisons médicales, déposant ainsi auprès du juge et de ses assesseurs quelques éléments du dossier médical. Mais, jusqu’à présent, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) n’a pas statué. 
Selon «L’As», Henry Grégoire Diop et ses collègues de la Crei ont exigé la production des originaux de toutes les pièces composant le dossier médical. Des pièces qui sont établies par les médecins de l’hôpital Georges Pompidou de Paris (France) où Bibo Bourgi, présumé complice de Karim Wade, est interné. Jusqu’à présenté, les médecins n’ont envoyé que des emails et des fax, note l’As, documents sur la base desquels ils souhaitent une prolongation du séjour de 45 jours.  Le journal note que pour respecter la volonté des juges, l’un avocat de Bibo Bourgi est allé en France et ramènera à son retour les pièces exigées par la Crei