Pourquoi le pouvoir a t’il peur D’Idrissa Seck…?

8638768-13626629Depuis la dernière sortie d’Idrissa Seck lors de sa visite à Touba à l’occasion du grand Magal célébrant le départ en exil du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba, l’APR ne dort plus. Le ridicule ne tuant pas, chacun se sent obligé de répondre avec véhémence et violence au président du parti Rewmi.

Pourquoi Idy fait trembler Macky et ses ouailles

Depuis la dernière sortie d’Idrissa Seck lors de sa visite à Touba à l’occasion du grand Magal célébrant le départ en exil du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba, l’APR ne dort plus. Le ridicule ne tuant pas, chacun se sent obligé de répondre avec véhémence et violence au président du parti Rewmi : contributions dans la presse, interview…Cette attitude risible et pitoyable de la part de gens qui détiennent le pouvoir mérite d’être analysée froidement d’autant plus que ce n’est pas la première fois que les Apéristes se comportent ainsi.

De quoi s’agit-il ? Il s’agit d’un opposant (en l’occurrence Idrissa Seck) qui critique la gestion calamiteuse de Macky Sall et de son gouvernement. Quoi de plus normal et de plus classique dans un pays régi par des règles démocratiques ? L’opposition qui donne son point de vue sur la marche du pays devrait relever de la banalité dans une république qui fonctionne adéquatement. Par ailleurs, est-il raisonnable et pertinent de reprocher à un citoyen de vouloir devenir président de la république ? En fait, la compréhension de l’attitude hystérique des Apéristes est à chercher ailleurs.

Le fond du problème est qu’en plus du complexe d’infériorité et de la haine qu’ils trainent à l’encontre d’Idy, l’APR et son état-major savent que ce dernier est l’alternative réelle et crédible àleur incapacité etleur incurie. Mieux, beaucoup de Sénégalais commencent à comprendre cela. Et c’est ce constat qui inquiète présentement Macky Sall et ses partisans. Soyons logique, pourquoi s’acharner sur quelqu’un qui ne représente rien ? Si Idrissa Seck ne les effrayait pas, ils ne se seraient pas donnés autant de peine. Sur quoi nous basons-nous pour tenir un tel propos ? C’est ce que nous allons développer dans les lignes qui suivent.

Macky Sall est un politicien froid qui sait écraser au besoin ses adversaires sans pitié ni faiblesse. Beaucoup d’acteurs politiques n’ont pas encore totalement intégré ce trait de caractère du personnage. Je suis toujours étonné d’entendre certains le traiter de  « candide politique ». Leur impression biaisée est due à la confusion qu’ils font entre le « Macky Sall homme d’Etat » et le « Macky Sall homme politique ». Pour ma part, je pense que l’actuel locataire du palais de la république n’est pas un grand homme d’Etat. Il est un bon exécutant (c’est pour cette raison d’ailleurs qu’il a été un assez bon Premier ministre), mais il n’a pas l’âme d’un chef.

Macky Sall ne sait pas montrer la voie d’où ses tâtonnements d’amateur pour quelqu’un qui a eu à faire le tour des fonctions les plus prestigieuses de l’Etat. Par contre, il a très bien assimilé ce que l’on entend par « manœuvres politiciennes ». N’oublions pas qu’il a pratiquement toujours baigné dans ce milieu depuis son enfance jusqu’à maintenant. Donc, il sait manœuvrer, il sait donner des coups. Il sait où se trouve son intérêt politique. Et c’est en raison de cela qu’il a su mettre du plomb dans l’aile de protagonistes majeurs du jeu politique sénégalais : les partis de gauche, le PDS, la société civile et même une bonne frange de la presse. Seul Idrissa Seck a su échapper aux tentacules destructeurs de l’actuel chef de l’Etat du Sénégal. Et c’est pour cette raison que l’ancien maire de Thiès est une équation difficilement soluble pour le régime en place.

Le musellement des partis de gauche : Rappelons que le PS, l’AFP, le PIT et la Ligue démocratique participent activement à la gouvernance de Macky Sall.Et par conséquent, ils sont et seront comptables du passif et des échecs massifs du régime actuel. Leur destin politique dans le moyen et court terme restera consubstantiellement lié à celui de Macky Sall et de l’APR. Cela qu’ils le veuillent ou non.L’éclatement de l’AFP, les attitudes sibyllines etambiguës du PS, le « j’y suis, je n’y suis pas » de la Ligue démocratique et du PIT sont des erreurs qu’ils payeront très cher lors des prochaines élections. Bref, Macky Sall a réussi à faire des partis de gauche une coquille vide et rebutante.

L’affaiblissement du PDS : L’emprisonnement de Karim Wade et sa condamnation à six ans de prison procure à Macky Sall un gain politique certain. Par cet acte, c’est un de ses challengers qui est écarté de la course au palais de 2017 (ou 2019 ?). La PDS, ainsi décapité, ne sait plus à quel leader se vouer. Et pour ajouter du mal au malheur, Modou Diagne Fada – piqué par on ne sait quel moustique apériste –entre dans la danse sabre à la main pour charcuter davantage le parti qui lui a tout donné. C’est Macky Sall qui doit rire sous cap.

Presse et Société civile:Des rumeurs nauséabondes circulent dans Dakar et font allusion aux liens que certaines maisons de presse entretiendraient avec des caciques haut placés. En tout cas, personnellement, nous avons eu à fréquenter ce milieu durant des années en tant que chercheur et correcteur. Et nous sommes au regret de dire qu’il nous arrive de ne pas reconnaître notre chère presse sénégalaise qui a toujours été libre, attaquante et avant-gardiste. L’alternance de 2000 est grandement due au travail magistral des journalistes. Le président Abdoulaye Wade recevait quotidiennement des critiques de la presse. Nous faisons partie de ceux qui pensent qu’on doit critiquer honnêtement et journellement un président de la république fut-il Macky Sall ou Idrissa Seck. C’est ce qui fera avancer notre cher Sénégal. Toutefois, ce qui est constaté est que généralement, Macky Sall est soit caressé dans le sens du poil ou bien ménagé. Pourquoi ? Dieu Seul Sait.

La même réalité frappe le segment communément nommé « Société civile ».Orpheline de certains de ses ténors (qui ont rejoint le régime en place) elle cherche un second souffle. Toutefois, il nous faut reconnaître et saluer le travail citoyen et patriotique abattu présentement par le Forum civil.

Idy, l’équation insoluble : Au vu de tout ce qui a été évoqué, Idrissa Seck est le seul acteur que le « système Macky » n’a pas encore politiquement terrassé. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, M. Seck a le charisme et l’épaisseur intellectuelle nécessaire pour diriger un Etat. Et à notre humble avis, il est le meilleur entrepreneur politique de sa génération. Bref, il a des atouts incontestables et du reste incontestés. Et c’est cette force de frappe que redoutent les gens de l’APR. Aussi versent-ils toujours dans la diabolisation quand il s’agit d’Idrissa Seck. Mais le peuple n’est pas dupe. Le Bon Dieu a déjà tracé les destins de ses créatures. Arrivera ce qui arrivera au moment que Dieu Voudra.

Dr Malick Wone,
Membre du parti Rewmi

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