Me Assane Dioma Ndiaye: “Il fallait s’attendre à ce combat au sein de l’opposition pour contester la suprématie du Pds”

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Le Dialogue axé sur la revue du Code électoral s’amorce entre l’opposition, les non-alignés et la mouvance présidentielle. Et l’opposition partie divisée a pu accorder finalement ses violons pour présenter une liste commune. Cet élan unitaire a été magnifié par Maître  Assane Dioma Ndiaye. Mais, le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh)  dit prévoir ce tiraillement qui augure à un positionnement au sein de l’opposition.

Joint au téléphone par Senego, Me Ndiaye considère que ce désaccord est symptomatique de l’imperfection du système démocratique sénégalais. Car, selon lui, cela remet en cause les fondements même de la démocratie, quand on estime dialoguer dans un pays qui se dit “démocratique”.  Ainsi, poursuit-il, “il y a un gros blocage de la démocratie au Sénégal. Là au moins on reconnait une pathologie démocratique, c’est l’hégémonie des vainqueurs, la négation des droits de l’opposition et au moins on a eu l’humilité de reconnaître quand même que notre démocratie est malade“, s’est-il désolé.

Et au-delà de l’aspect de cette opposition qui n’avait cessé de remettre en question la position d’Abdoulaye Daouda Diallo, ces derniers, paradoxalement, n’avaient pas hésité à faire appel au ministre pour qu’il décante la situation.

Il y a un réel problème, ou bien un enjeu de positionnement qui se pose aujourd’hui avec l’émergence de nouveaux partis à une quête de leadership. Donc,  il fallait s’attendre à une sorte de combat au niveau de l’opposition pour essayer de contrecarrer l’opposition traditionnelle symbolisée, plus ou moins, par le Parti démocratique sénégalais depuis 2012. On sent une ébullition dans l’échiquier politique sénégalais avec la contestation de cette suprématie du Pds et la volonté d’émergence d’un certain nombre de leaders“, nous confie le  président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme. Il dénonce ainsi une bataille de positionnement de la part des nouveaux  leaders de parti à l’instar de Modou Diagne Fada, Aliou Sow entre autres.

Mais il se réjouit quand même que l’opposition soit arrivée à un consensus. Il espère qu’une fois ce pas franchi, les “démons du désaccord” ne feront pas de nouveau surface. “Le problème c’est de ne pas faire un pas en avant et puis deux en arrière sur des choses très primaires en matière démocratique“, a-t-il conseillé.

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