Me Abdoulaye Babou sur la caricature de Serigne Touba par Jeune Afrique : «Nous sommes prêts à utiliser toutes nos connaissances en matière de droit pour défendre les intérêts des mourides…»

Me Babou Fustige:  » Moustapha Diakhaté est un incompétent qui n’a que l’insulte à la bouche… »   Me Babou Fustige: Moustapha Diakhaté est un… par neegamass

L’article paru dans Jeune Afrique, parlant d’homosexualité et de sacs efféminés au Sénégal avec comme image d’illustration, la photo du fondateur du Mourisdisme continue à fâcher. Nombreux sont les talibés mourides qui ont fait part de leur indignation face à un tel comportement à l’endroit de leur guide.

C’est le cas de Me Babou qui, en tant que ”fervent Mouride”, n’a pas manqué de déplorer cet acte de Jeune Afrique qui, dit-il, a offensé toute la communauté à laquelle il appartient. Mais l’avocat ne s’étonne guère de cette attitude du journal français qui n’en est pas à son premier coup d’essai.

Dans cet entretien avec Actusen.com, la robe noire est revenue sur les propos tenus par le canard français, au temps où il était étudiant à Paris. Me Babou s’est également prononcé sur cette nouvelle tendance des hommes à avoir besoin de sacs efféminés pour se balader.

Enfin, il ne semble point être d’accord avec le ministre de la Justice sur la question de l’homosexualité au Sénégal.

Entretien !

Actusen.com : Jeune Afrique a sorti un article sur l’homosexualité au Sénégal, avec comme photo illustrative, celle du fondateur du Mouridisme, qu’est-ce que cela vous fait ?

Me Babou : Laissez-moi d’abord vous rappeler une histoire. Il y a quelques années, quand j’étais étudiant à Paris, Jeune Afrique avait sorti un numéro et à la Une, avait montré la photo de Serigne Touba. L’article était intitulé comme suit : «Marabouts ou arnaqueurs».

Dans le corps de l’article, les mourides étaient présentés comme des charlatans. Dans la description, le magazine avait écrit que ces marabouts mourides faisaient le pied de grue dans les bouches de métro, où ils distribuaient des cartes de visite et promettaient la lune et des merveilles aux passants, en leur disant qu’ils pouvaient les rendre heureux.

Au vu de cet article, je me suis personnellement rendu au Siège du journal, qui se trouvait au 51 Avenue des Ternes à Paris. C’était un lundi matin. Dès que j’ai franchi le seuil du journal, j’ai été interpellé par un Sénégalais répondant au nom de Jean Pierre Ndiaye, qui y travaillait et qui je précise, est un vieux journaliste.

Il m’a dit carrément avoir dissuadé Jeune Afrique à sortir ce titre, parce que les mourides sont différents des charlatans, dont il parle mais, malgré tout, ils ont persisté à faire publier cet article offensent.

Par rapport à ce qui se passe aujourd’hui, c’est une volonté manifeste de Jeune Afrique de nuire aux mourides en ciblant et en attaquant notre guide. C’est une politique délibérée de Jeune Afrique vis-à-vis des mourides.

Actusen.com : Qu’attendez-vous concrètement du Gouvernement du Sénégal pour réparer cette faute du magazine ?

Me Babou : Relativement au Gouvernement, il y a le sentiment de trouble à l’ordre public au Sénégal. Le Gouvernement a toute une armure judiciaire et même administrative pour la corriger, il ne doit pas laisser tomber cette affaire. Considérant l’importance de la Communauté mouride, ce magazine doit être interdit au Sénégal, il faut que son correspondant soit déclaré persona non grata et qu’il quitte le pays. Et le Gouvernement doit être, compte tenu de ce fait, interdire l’accès de Jeune Afrique au Sénégal pendant une période déterminée.

Actusen.com : Qu’en est-il de la Communauté mouride, que comptez-vous faire

Me Babou : Pour la communauté mouride, elle a été offensée compte tenu du traitement dégradant de son leader. Il appartiendra à ceux qui dirigent cette communauté de se prononcer sur la sanction à prendre.

Nous, fervents talibés mourides, sommes prêts à utiliser toutes nos connaissances en matière de droit pour défendre les intérêts des mourides, attaquer et traduire devant la justice ceux qui ont fait du tort à notre Communauté. Nous n’attendons que le “Ndigeul” (consigne) pour entrer en action. Me Babou dit qu’il est convaincu qu’il ne sera pas seul dans ce combat, d’autres hommes de droit le rejoindront, si le besoin se fait sentir.

Actusen.com : L’article paru dans Jeune Afrique parle d’homosexualité et cette nouvelle tendance des hommes à se balader avec des sacs efféminés. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Me Babou : Evidemment, en tant que musulman, je condamne cette féminisation, ces attitudes d’homosexuels. Toutes les religions révélées condamnent l’homosexualité, alors moralement, l’homosexualité détruit la société, c’est des actes contre-nature.

Je ne suis pas d’accord avec la déclaration du ministre de la Justice, il a tort de déclarer qu’il n’y a pas d’homosexuels au Sénégal. L’acte contre-nature c’est ce qui s’est passé à Kaolack où deux hommes envisageaient de se marier.

Le Code de la famille, en parlant de mariage, vise deux sexes opposés : un homme et une femme ; donc, lorsque deux hommes veulent se réunir en mariage, c’est illégal et c’est contraire aux mœurs, mais aussi c’est un acte contre-nature. En se comportant ainsi, ils auraient dû être arrêtés et jugés, car ils étaient également dans un milieu public et c’est un outrage aux bonnes mœurs. Le Garde des Sceaux a laissé passer une occasion de sévir contre ces gens-là, cette tolérance n‘est pas conforme aux valeurs de notre pays, il faut appliquer ce que le Chef de l‘Etat avait dit à Barack Obama, qu’il n’est pas question d’accepter l’homosexualité ni même de la tolérer au Sénégal.

Pour la féminisation des hommes, c’est grave. Les artistes, qui le font, ne sont que des singes qui imitent d’autres artistes des autres pays développés, qui n’ont aucune morale et qui ne croient en rien du tout. Ils (ces artistes) ne sont pas des exemples pour la jeunesse et même les jeunes devraient les boycotter. Heureusement, d’autres artistes donnent le bon exemple.

Actusen.com : De quels artistes parlez-vous exactement ?

Me Babou : Je ne vais pas citer de noms, ils se connaissent. En tout cas, quiconque fait l’apologie de l’homosexualité et de la féminisation de l’homosexuel dans ces chansons, son habillement ou ses propos doit être mis à l’écart. Il faut savoir faire la différence entre la bonne graine de l’ivraie…

Propos recueillis par Ndèye Awa BEYE (Actusen.com)

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