Après Farba Ngom et Tahirou Sarr, Ndèye Seynabou Ndiaye a été placée sous mandat de dépôt par le doyen des juges du pôle financier. Un inculpé de plus dans le cadre de l’affaire présumée des 125 milliards de Fcfa, révélée suite à un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).
Convoquée hier par le doyen des juges du pool judiciaire financier, Ndèye Seynabou Ndiaye a été formellement inculpée et placée sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, abus de biens sociaux et complicité d’escroquerie sur les deniers publics, portant sur un montant de 31 milliards de Fcfa.
Pour rappel, Ndèye Seynabou Ndiaye est la gérante de Woodrose Sarl, une société de droit ivoirien constituée le 12 octobre 2017. Selon les informations obtenues par Libération, la Centif souligne que le compte de cette entité, logé à la Nsia Bank, a reçu de Farba Ngom un bon de caisse d’un montant faramineux de 10 milliards de Fcfa.
Bien que le compte ait été ouvert par Ndèye Seynabou Ndiaye, une procuration bancaire avait été établie au profit d’Amadou Sall, fils de l’ancien Président de la République. D’après des sources concordantes citées par Libération, cette délégation de pouvoir a permis à Amadou Sall de réaliser plusieurs opérations financières suspectes sur le compte, accentuant les soupçons de blanchiment de capitaux.
L’enquête, toujours en cours, vise à démêler les ramifications d’un vaste système de détournement organisé, auquel seraient liés des proches de l’ancien régime. Comme l’indique Libération, les juges s’intéressent tout particulièrement au rôle joué par les sociétés-écrans et les flux transfrontaliers qui auraient permis de dissimuler l’origine des fonds.
Avec cette nouvelle arrestation, la liste des mis en cause dans cette affaire explosive s’allonge, renforçant la pression judiciaire autour du cercle de Macky Sall. Libération rapporte également que d’autres convocations seraient imminentes, notamment celles de personnes impliquées dans le circuit bancaire ivoirien et sénégalais, soupçonnées d’avoir facilité la circulation des fonds détournés.