Un mois de prison ferme, c’est la peine qui a été infligée, hier, au sieur Macodou Dieng du Parti démocratique sénégalais (PDS). Ce, après qu’il a été reconnu coupable des chefs de coups et blessures volontaires ayant entrainé une in- capacité temporaire de travail (ITT) de 30 jours sur la personne de Mouhamadou Amadou Wane, un vieux de 80 ans et non moins militant de l’Alliance pour la République.
Alors que les partis de l’opposition continuent de contester les résultats des élections législatives qui ont donné une large victoire à la coalition Benno Bokk Yakaar, de simples militants méconnus du grand public s’entretuent. Il s’agit de Macodou Dieng, militant du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de Mouhamadou Amadou Wane de l’Alliance pour la République (APR).
Ils en sont venus aux mains à la suite de la divulgation des premières tendances qui étaient largement favorables à la mouvance présidentielle dont la tête de liste nationale était le Premier ministre, Mahammed Dionne.
Pendant la bagarre, Macodou Dieng, jeune plombier, a pris le dessus sur son rival, un vieux de 80 ans qui s’en est sorti avec des blessures et une Incapacité temporaire de travail (ITT) de 30 jours.
A la barre, l’octogénaire, visiblement mal en point, est revenu sur les faits de l’espèce.
A la proclamation des premières tendances, il a commencé à jubiler. C’est sur ces entrefaites que le père du prévenu, un haut responsable du PDS, l’a trouvé sous l’arbre à palabre pour l’abreuver d’injures.
« Alors que je parlais avec son père, il s’est rué sur moi en m’arrosant de coups de bâton », a-t-il raconté, en montrant sa main qui était enflée.
Les allégations de la partie civile ont été rejetées par le prévenu. Ce dernier, devant le prétoire, a déclaré qu’en rentrant chez lui, il a trouvé sa mère dans un état angoissant.
« Ton père a été bastonné par le vieux Wane. Il l’a humilié aujourd’hui », raconte-telle pour expliquer à son fils ce qui l’avait plongé dans une tristesse qui se lisait sur son visage.
Macodou Dieng, fou de rage, se dirige dans la maison des Wane pour prendre la revanche de son père.
« Je voulais juste lui dire de laisser tranquille mon père. Mais, quand il m’a vu, il m’a attaqué avec un bâton. Je l’ai maitrisé et j’ai récupéré son arme. Je ne l’ai pas frappé », se défend le jeune homme qui n’a pas manqué de regretter son acte avant de solliciter la clémence.
Le maitre des poursuites a requis l’application de la loi. Là où la partie civile réclame la somme de 75 000 francs CFA pour toute cause et préjudice subis.
Avocat de la défense, Me Amadou Sall a plaidé l’application bienveillante de la loi. A l’en croire, son client a regretté son acte. Et qu’il n’avait pas l’intention de faire du mal à ce vieux « qui a l’âge de son père ».
La plaidoirie de la robe noire n’a guère touché les fibres sensibles du magistrat du siège qui, malgré les remontrances du prévenu, est entré en voie de condamnation. Il lui a infligé une peine d’un mois de prison ferme. En sus, il doit allouer à la partie civile le montant qu’il a réclamé à savoir 75.000 francs Cfa.