Trouvé hier dans la maison familiale de Pikine, Ama Baldé était en partance pour une campagne de promotion. Il a fallu insister, avec l’appui de son frère Jules Baldé. Finalement, l’entretien a eu lieu.
C’est finalement la date du 24 janvier prochain qui a été retenue pour la dernière journée du tournoi Tnt. Comment vous êtesvous préparé malgré la polémique autour des reports de date ?
Avec sérénité et calme. Les amateurs de lutte attendent avec impatience cette dernière journée, vu ce qui s’est passé durant tout ce temps. Je pense maintenant que tous les quatre lutteurs de ce tournoi (Ndlr : Guy Gui, Tapha Tine, Zoss et lui) se sont engagés
pour cette date du 24 janvier. On va donc vers une troisième journée de feu. Mais, à mon niveau, tout est prêt. J’ai oublié toutes les péripéties qui ont jalonné ce combat qui devait se tenir depuis juillet 2015.
Comment avezvous vécu ces nombreux reports autour de cette dernière journée ?
Avec philosophie et grandeur, mais aussi avec un esprit de dépassement. Il y avait juste un manque de communication entre les organisateurs et les camps des lutteurs. Même si l’attente a été longue pour moi, j’étais toujours prêt. Que cela fut pour la date du 27
décembre ou pour le 3 janvier. Je suis prêt depuis qu’on a ficelé ce tournoi et le reste, je le laisse entre les mains de Dieu. J’ai travaillé dur. Chaque jour, je me réveille tôt le matin pour aller à la plage et le soir aussi, je pars m’entrainer. Je savais que tôt ou tard cette 3e journée aura lieu et ce combat contre Guy Gui me tiens à coeur. Je sais ce qu’il vaut pour moi et pour tous mes fans.
Guy Gui a été catégorique en refusant la délocalisation du combat en Gambie. Selon vous, qu’estce qui motive sa position ?
Je pense que seuls lui ou son encadrement technique peuvent répondre à cette question. A mon avis, ils sont libres de ne pas partir à Banjul. C’est leur choix que je respecte.
Pour d’aucuns, c’est parce que la Gambie serait votre fief.
Que cela soit en Gambie ou dans un autre pays, je n’ai jamais eu de problème pour lutter. Par contre, je précise que je ne suis pas de la Gambie, mais plutôt de la Casamance. La Gambie est un pays où tous les peuples se croisent,surtout ceux de la sousrégion. Donc tous les lutteurs ont des fans dans ce pays. Gambie ou Sénégal, c’est la même chose pour moi.
A un moment donné, vous avez voulu bouder le combat. Pourquoi ?
C’était juste une manière de communiquer pour qu’on en finisse avec ce tournoi et que le promoteur nous mette dans les conditions adéquates. Par la suite, mon grand frère Jules Baldé m’a fait revenir sur ma décision. Il m’a convaincu et je ne fais qu’appliquer ses
directives. Il est toujours là comme un père pour moi.
Vu tout ce qui s’est passé, est ce que la motivation est toujours là ?
Bien sûr ! Mon objectif est de faire carton plein dans ce tournoi. Je veux remporter ce tournoi avec brio et passer à autre chose. Et c’est cela mon objectif principal. Par ailleurs, je profite de cette nouvelle année 2016 pour souhaiter mes meilleurs voeux à tout le peuple sénégalais. Que la paix demeure dans le monde entier.