THIERNO MADANI TALL CONTRE LA LÉGALISATION DE L’AVORTEMENT AU SÉNÉGAL

THIERNO MADANI TALL CONTRE LA LÉGALISATION DE L’AVORTEMENT AU SÉNÉGAL

Le sévère réquisitoire de Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine, recevant naguère Jamra et Mbañ Gacce, assénant sans ambiguïté que : «L’Islam rejette l’avortement, car la Charia le condamne en tant qu’agression contre la Sunnah du Prophète ; nous partageons ce combat », n’aura apparemment pas suffit à rasséréner Thierno Madani Tall (photo avec Macky), président de la Ligue islamique des Oulémas du Sénégal, par ailleurs Serviteur de la Communauté Omarienne et Khalife de Thierno Mountaga Ahmadou Tall. Lors de l’Assemblée générale de la dite Ligue, tenue ce lundi, il a fermement réitéré ses mises en garde, initialement formulées au Gamou de Dara Halaybé, «contre toute légalisation de cette forme d’infanticide qui ne dit pas son nom» !

THIERNO MADANI TALL CONTRE LA LÉGALISATION DE L’AVORTEMENT AU SÉNÉGAL

Le khalife Thierno Madani Tall perçoit ces manœuvres souterraines tendant à faire porter par l’Assemblée nationale ce funeste projet comme «une attaque frontale contre l’islam». Il avait invité tous les musulmans «à se lever comme un seul homme pour manifester leur désaccord à la légalisation de cette pratique, aujourd’hui rejetée par beaucoup de pays occidentaux, pourtant prompts à combattre l’islam». Voilà que, deux ans après la rencontre de Dara Halaybé, la même recommandation est faite par Assemblée annuelle des Oulémas, qui s’est tenue ce lundi 30 janvier à la Mosquée El Hadj Oumar Al Foutiyou Tall, en présence de nombreux imams, prédicateurs et mandataires de toutes les familles religieuses du pays. Ainsi que des représentants de la Diaspora basée en Europe et aux Etats-Unis.

Présidée par Thierno Madani Tall, en sa triple qualité de président de la Ligue islamique des Oulémas, de Serviteur de la Communauté Omarienne et de Khalife de Thierno Mountaga Ahmadou Tall, l’Assemblée générale des Oulémas a, dans sa résolution finale, manifesté sa «grande préoccupation par rapport à la perte des valeurs, la dépravation des mœurs, ainsi que la violence, sous toutes ses formes, illustrées à travers les médias». Non sans mettre la représentation nationale devant ses responsabilités, contre toute tentative de vote d’une loi tendant à légaliser l’avortement dit «médicalisé» : «L’Assemblée générale des Oulémas met en garde encore une fois l’Assemblée nationale contre toute tentative de vote de loi tendant à légaliser l’avortement médicalisé, car la Charia l’interdit et tous les Oulémas, particulièrement ceux de la voie «Malékite», se sont accordés sur cette interdiction et ce, quel que soit le niveau de la grossesse (…) Sauf si, pour des raisons de santé, un rapport médical authentique confirme la nécessité de mettre un terme à la grossesse afin de sauver la vie de la mère». Avant de suggérer à l’Etat du Sénégal, la création d’un Conseil consultatif regroupant l’ensemble des confréries du pays, afin de faciliter la concertation sur tous les problèmes qui concernent notre religion et notre société.

L’Organisation islamique JAMRA et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses Mbañ Gacce considèrent que cette démarche (persistante) de ce regroupement d’organisations féministes, se déclinant sous l’appellation agressive de «Task force», appuyées par certaines Ong occidentales, est une négation du droit à la vie, une promotion de l’avortement comme moyen de contraception, une porte ouverte au vagabondage sexuel ! Car, si leurs manœuvres venaient à aboutir, n’importe qu’elle fille, au détour d’escapades coupables, pourrait s’engouffrer dans cette brèche, se victimiser en prétendant avoir été violée, alors qu’il en est rien ! Et, du coup, se faire une complice attitrée du meurtre d’un innocent à qui, de connivence avec son avorteur, elle aura injustement fait payer une turpitude d’adultes consentants ! Lesquels ne seront paradoxalement pas inquiétés par la loi. C’est injuste ! Ce serait faire preuve d’une légèreté manifeste que de vouloir inclure dans un plaidoyer les cas de ces monstrueux infanticides – se produisant régulièrement dans l’omerta des chaumières ou recensés mensuellement sur la décharge de Mbeubeusse – comme étant tous le fruit de viols ! «Task force», gagnerait à aller chercher des arguments autres que cette généralisation, simpliste, dépourvue de toute rigueur scientifique.

Dakar, le 31 janvier 2016

Pour les Bureaux exécutifs de

JAMRA & MBAÑ GACCE

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