Si Wade et Macky se retrouvent…Tanor perdra tout

 

« Le Parti socialiste de Tanor revendique un plus grand nombre de postes ministériels » : première salve tirée par le porte-parole adjoint du PS. Pour secouer le baobab. Lui mettre la pression. Pour obtenir l’assurance d’un compagnonnage exclusif avec l’APR, en qualité de premier allié.
Deuxième étape : la sortie de Wilane, la caisse de résonance d’Ousmane Tanor DIENG. Il faut accentuer la pression rapidement, et obtenir dans les meilleurs délais les effets recherchés. Pour ce, mettre sur la table l’exigence désormais d’une libération de Khalifa SALL.
Et se préparer en conséquence au clash, inévitable ! Ou à la confirmation de la position privilégiée d’un PS que la perspective de présenter un candidat à la Présidentielle démange chaque jour un peu plus. Au point qu’il se sente absolument à l’étroit dans sa coalition avec l’APR qui va prendre dans quelques temps la forme d’un ménage à trois. Inenvisageable pour le PS. Les rumeurs confortées par les déclarations de part et d’autres annoncent en effet les retrouvailles imminentes entre le père WADE et le fils SALL, ce qui se fera forcément au détriment du PS qui refuse de se laisser phagocyter, et de faire en conséquence office de dommage collatéral ravalé au rang d’allié de cinquantième zone. Le PS pose donc, à titre préventif, les jalons qui conduiront irrémédiablement à la rupture avec l’APR.
Quelle alternative alors pour ce PS ? Renouer avec Khalifa SALL et soutenir sa candidature pour tenter le coup d’Etat électoral parfait en 2019, comme le faisait un certain Abdoulaye WADE, adepte de l’entrisme au gouvernement du PS, et démissionnaire à chaque veille d’élection pour faire face à Abdou DIOUF.
L’heure de la real politique a sonné. Et nul ne peut prédire l’issue de cette partie d’échec aux enjeux colossaux. Les deux joueurs en lice sont en effet rompus aux techniques éprouvées des stratégies politiques de haut vol.
Les jours de Khalifa SALL en prison sont-ils comptés, ou la perspective de sa participation à la Présidentielle sous la bannière d’un PS réuni le condamne-t-il définitivement à un séjour prolongé à Rebeuss Island ?
En tout cas, le PS est plus que jamais maitre de son destin, et la guerre d’usure enclenchée avec la bénédiction silencieusement tacite d’OTD n’augure rien de bon pour la suite de son compagnonnage avec l’APR, qui a résolument pris l’option définitive de renouer les liens avec le PDS.
Cissé Kane NDAO
Président A.DE.R

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