Voici la riposte de L’Irak après l’Iran suite au décret de Trump contre l’immigration

Œil pour œil, dent pour dent… Ce principe là Donald Trump aurait dû le prévoir. L’Irak a répliqué après le décret de interdisant l’immigration aux Etats-Unis aux irakiens. Les parlementaires irakiens ont à leur tour voté une loi, ce lundi 30 janvier, interdisant aux Américains de passer leurs frontières.

Ce vote vise une mesure de réciprocité à l’endroit des Américains, après la décision de Donald Trump d’interdire l’entrée des citoyens irakiens et de six autres pays musulmans aux États-Unis. « Le Parlement a voté à la majorité pour demander au gouvernement et au ministère des Affaires étrangères d’appliquer la réciprocité », a affirmé le député Hakem al-Zamili.
Plus tôt dans la journée, le ministère irakien des Affaires étrangères a appelé l’administration américaine à réviser le décret intitulé «Sur la Protection de la nation contre l’entrée de terroristes étrangers aux États-Unis».

« La diplomatie irakienne exprime sa déception et son étonnement suite au décret du président… Il est regrettable qu’un décret de ce type soit émis à l’égard d’un allié uni avec les États-Unis par un partenariat stratégique », a déploré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ahmad Jamal.

« Quel impact du décret anti-immigration sur la lutte contre l’Etat Islamique ? »

Si cette décision de l’Irak est appliquée, elle pourrait affecter la coopération entre Washington et Bagdad dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) en pleine bataille pour reconquérir Mossoul, la deuxième ville irakienne. Les États-Unis comptent plus de 4 800 soldats en Irak et sont les principaux acteurs de la coalition internationale anti-jihadiste qui soutient les forces irakiennes depuis le mois de septembre 2014.

« Une décision qualifiée d’erronée »

Mais « nous espérons que l’administration américaine va reconsidérer sa décision », a indiqué un autre député, Sadiq al-Laban.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a également appelé les États-Unis à revenir sur la décision suspendant l’entrée des citoyens irakiens sur le sol américain, en la qualifiant d’ »erronée ». De son côté, le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, n’a pour le moment pas réagi publiquement.

Le président américain,  a signé vendredi, un décret bloquant l’entrée des États-Unis à sept pays. Le document interdit pendant trois mois l’entrée sur le sol américain de ressortissants de sept pays musulmans, soit l’Irak, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen? Selon Trump, cette interdiction vise à lutter contre les « terroristes islamistes radicaux ».

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