La campagne électorale au Sénégal en vu des élections législatives est émaillée de violences acerbes, depuis son lancement.
Les coalitions de partis politiques et mouvements qui rivalisent de gardes du corps ou grades rapprochés pour sillonner le territoire à fin de porter leur projet au fin fond du Sénégal se font souvent face pour en découdre dans la violence.
Couteaux, sabres, pistolets ou encore gourdins sont exhibés par ces hommes qui sont censés se charger de la protection de certains candidats. Des hommes souvent recrutés sans formation initiale de garde du corps et qui n’hésitent pas à dégainer tout ce qui est par devers eux pour dissuader son vis à vis d’un certain camp adverse.
Les questions sur ces « nervis » armés jusqu’aux dents et qui accompagnent certaines caravanes politiques demeurent sur toutes les lèvres. Ils font peur!
D’accrochages en accrochages, aucune tentative de dissuasion n’est jusque-là émise par les autorités sensées faire régner l’autre et controler les armes qui circulent durant cette campagne électorale très tendue.
Si à Grand-Yoff, la caravane de Youssou Ndour et du ministre Mame Mbaye Niang a été attaquée, non pas par une caravane adverse, les incidents de Rufisque en qui ont vu la caravane de Mankoo Taxawu Senegaal dirigée par la tête de liste départementale à Rufisque Oumar Cissé, caillassée par les partisans et gardes du corps du ministre de la Pêche Oumar Guèye. Ce dernier, quelques jours plus tard, a fait une sortie pour déclarer devant la presse que « quand on est attaqué, on se défend« . Des incidents cautionnés par des hommes armés non contrôlés par l’autorité habilité à faire régner l’ordre.
Une situation qui soulève la question de la responsabilité de ces hommes politiques qui recrutent ces gens, souvent, sans profession à la fin de la période électorale, mais aussi la question de la responsabilité de l’Etat de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens.