Vidéo– Assassinat de Mame Cheikh Gueye à Keur Mbaye Fall: Un témoin retrace le film du drame…Regardez

POUR EMPÊCHER UN GANG DE VOLER SON VEHICULE : le modou-modou abattu de sang froid devant sa famille

Trois malfaiteurs, armés de fusils de chasse, ont fait irruption, avant-hier nuit, à 22 heures, au quartier Kamb extension de Keur Mbaye Fall de la commune de Gand Mbao, où ils ont malmené et tué l’émigré d’Italie Ibrahima Guèye, 40 ans, dit Mame Cheikh ou Lamp Guèye (très connu sous ce pseudonyme en Italie). Les brigands ont zigouillé le Modou-Modou, qui a refusé catégoriquement de se plier à leur volonté.

L’émigré en Italie Ibrahima Guèye a été froidement abattu, à bout portant d’une balle au flanc droit, devant son domicile, par une bande de trois agresseurs armés de fusil de chasse, ce mardi 28 février 2017, à Kamb extension de Keur Mbaye Fall. Les malfaiteurs voulaient vaille que vaille s’emparer de son véhicule de marque Volkswagen Golf et poursuivre leur chemin. Ils s’étaient embourbés avec un véhicule volé dans les rues sablonneuses, sombres et désertes de la bourgade.
L’histoire commence au croisement de Keur Massar, situé sur la Nationale 1, vers les coups de 22 heures. Les délinquants arrivent au garage des clandos, affrètent un véhicule et prennent la direction de la route principale, qui traverse l’unique passage à niveau de la commune et l’autoroute à péage. Quand le chauffeur a fini de prendre l’échangeur, renseignent nos sources, les trois passagers braquent leurs armes à feu sur lui et menacent de sévir. Ils immobilisent net le véhicule, ouvrent la portière et projettent violemment le conducteur dans le décor. Ils redémarrent en trombe, bifurquent sur la route latéritique et se lancent dans une folle course.
Désemparé, le chauffeur retourne au garage et alerte ses collègues, qui sautent dans des véhicules et déclenchent la traque aux passagers indélicats. Ils investissent les ruelles, fouillent les recoins et aperçoivent les brigands. Ces derniers paniquent, sonnent l’alerte et mettent la gomme. Ils buttent sur une rue sablonneuse, s’emmêlent les pinceaux et peinent à sortir de l’ornière. Plus ils activent le levier et appuient sur l’accélérateur, plus ils s’enfoncent et s’enlisent davantage. Ils s’extirpent du véhicule, l’abandonnent sur les lieux et cherchent du regard un refuge. Ils aperçoivent les feux d’un véhicule, s’approchent et tombent sur l’émigré d’Italie Lamp Guèye, qui vient de se garer devant son domicile. Ainsi, ils l’abreuvent d’injures et lui demandent sur un ton ferme de leur refiler son véhicule. Ils exhibent leurs armes à feu, insistent et profèrent des menaces.
Ils tuent froidement l’émigré à bout portant d’une balle au flanc droit, devant sa famille
Face à des délinquants teigneux et déterminés à prendre les clefs de la voiture, le Modou-Modou sent ses forces l’abandonner et pousse des cris d’au-voleur. Il maintient néanmoins l’épreuve de force, se débat et s’agrippe fortement aux habits des gangsters. Ces derniers s’emportent, se rebiffent et se mettent à bastonner avec une violence inouïe le bonhomme. Qui continue de hurler fort pour alerter le voisinage. Son épouse ouvre la fenêtre et tombe sur la scène d’agression. Elle s’affole, crie et appelle au secours des voisins. Les gangsters redoutent une intervention des habitants, ouvrent le feu sur l’émigré d’Italie et l’atteignent dans le ventre. Ils tirent un autre coup de feu sur la porte d’entrée de la maison pour effrayer la jeune femme et l’obliger à ravaler ses jurons. Ils quittent en catastrophe les lieux et se fondent dans la frondaison sombre de la forêt classée.
Alertés des coups de feu par le délégué du quartier, les éléments du commandant-major de la gendarmerie de Zone franche, Khota Diop, débarquent sur les lieux, avec leurs collègues de Keur Massar, appelés en renfort, bouclent le périmètre, installent un dispositif de planque tout autour de ladite forêt classée et guettent l’éventuelle apparition de la bande de délinquants. Sans succès. Ils lèvent le camp, se rendent sur les lieux du drame et procèdent aux constations de mesures conservatoires (Cmc).
Vieux Père NDIAYE

LORS DES CONSTATATIONS DE FAITS SUR LA SCENE DU CRIME
Les gendarmes ont ramassé un bonnet bleu abandonné et une douille

L’enquête de nos braves gendarmes sur le meurtre de l’émigré d’Italie Ibrahima Guèye, dit Mame Cheikh, pourrait aller très vite, avec la découverte de quelques objets des agresseurs abandonnés sur le lieu du crime. Les hommes en bleu ont en effet trouvé sur place un bonnet de couleur bleue et une douille de cartouche d’arme à feu de fabrication artisanale. Ils ont également remarqué un impact de balle, suite au deuxième coup de feu tiré par les malfrats sur la porte métallique d’entrée de la maison.
Le véhicule 406 Peugeot «volé» et «abandonné» par les brigands, est immobilisé à la brigade
Les hommes en bleu ont démarré, depuis hier, les auditions des témoins du drame et du chauffeur nommé Tounkara, dont le véhicule 406 de marque Peugeot, aurait été volé et abandonné sur les lieux par les délinquants. Rien ne sera laissé au hasard par les pandores dans l’enquête. Toutes les pistes et autres éléments de preuve ramassés sur place seront passés au peigne fin par les enquêteurs de la Maréchaussée.
Les auditions des témoins et voisins immédiats, en particulier du chauffeur Tounkara, seront bien examinées, pesées et soupesées au détail près par les gendarmes. Lesquels vont traquer et exploiter avec beaucoup de minutie les moindres failles des circonstances de la tragédie. Y a-t-il eu une pernicieuse conspiration ou connivence entre les bandits armés et le chauffeur de clando ? Ce dernier a-t-il alerté ses collègues, après que le drame est survenu, ou bien est-ce parce que le raid des agresseurs a commencé à mal tourner qu’il a quitté les lieux en vitesse pour éviter d’être mêlé au coup ? Nous donnons notre langue au chat.
Les éléments de la Section Recherches de la gendarmerie en renfort
On apprend que les éléments de la redoutable Section Recherches (SR) de la gendarmerie nationale étaient avant-hier nuit sur le lieu de la boucherie, en compagnie de leurs collègues de Zone franche industrielle pour fouiller la scène de crime, à la recherche d’éventuels éléments de preuve ou indices compromettants contre les meurtriers, à exploiter pour mettre la main sur les fuyards.
Vieux Père NDIAYE

EN VACANCES AU SENEGAL DEPUIS QUELQUE TEMPS
Mame Cheikh devait retourner en Italie la semaine prochaine

L’émigré en Italie était sur le point de regagner la botte pour ses activités professionnelles lorsqu’il a croisé le chemin des malfaiteurs, qui l’ont rudoyé et tué d’une balle dans le ventre. Il vivait seul dans sa nouvelle bâtisse en carreaux noir et blanc numéro 49, avec sa petite famille composée de son épouse et de ses deux enfants mineurs (fille et garçon). Il a quitté Usine Bène Tally de Dakar, où logent présentement ses parents, pour habiter à Kamb extension Keur Mbaye Fall. Il vivait en parfaite harmonie avec le voisinage et entretenait des relations de convivialité avec eux. Il a été évacué à l’hôpital de Pikine du camp militaire de Thiaroye, où il a rendu le dernier soupir. Son corps se trouve à l’hôpital pour les besoins de l’autopsie.
Vieux Père NDIAYE

ENCLAVEMEENT, DEFAUT D’ECLAIRAGE PUBLIC ET INSECURITE
Kamb extension Keur Mbaye Fall vit la peur au ventre et crie au secours

Le délégué du quartier Kamb extension Keur Mbaye Fall, Alassane Diédhiou, a prétexte l’assassinat de leur voisin d’émigré d’Italie, Ibrahima Guèye, dit Mame Cheikh ou Lamp Guèye, pour décrier le climat d’insécurité, qui règne dans leur patelin. «Notre grand problème reste l’enclavement du quartier. Nous sommes coincés l’autoroute à péage et la route latéritique dénommée SDE, qui a été détruite par les engins de l’autoroute à péage. Depuis la construction du péage, on a des problèmes pour accéder à nos maisons. Nous avons des difficultés pour évacuer nos parents malades vers les structures sanitaires», a déclaré le délégué de quartier.
M. Diédhiou a déploré également le défaut d’éclairage public et la passivité de la population devant l’insécurité, qui hante le sommeil des habitants de la localité. Il a exhorté les populations à s’organiser pour assurer leur propre sécurité, avant l’intervention des forces de sécurité publique. Il a déploré également la présence de la forêt classée qui, selon lui, empire l’enclavement de la bourgade et sert de refuge aux agresseurs et voleurs.

Vieux Père NDIAYE

jotay.net

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