Urgent- Mali : La sentence de la CEDEAO vient de tomber …

Les sanctions énoncées seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre des décisions portant sur une transition civile immédiatement en consultation avec la Cour Constitutionnelle, les Partis Politiques et les Organisations de Société Civile et tous les autres acteurs engagés. C’est la résolution prise à la clôture de la réunion, par visioconférence, des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

En effet, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de la CEDEAO, après avoir suivi le compte rendu du Dr Goodluck Jonathan, médiateur chargé de la mission de rencontrer les responsables de la junte militaire pour leur porter le message de la communauté en vue d’un retour dans les plus brefs délais à une situation institutionnelle normale au Mali, a pris ces résolutions suivantes :

D’abord, ils ont pris acte de la démission du Président Ibrahim Boubacar KEITA comme indiqué par le Médiateur qui a été chargé d’en informer la Conférence. Ensuite, de la libération du président Keïta ainsi que celle des autres officiels détenus. Puis, ils ont demandé aux responsables du CNSP d’engager une transition civile immédiatement en consultation avec la Cour Constitutionnelle, les Partis Politiques et les Organisations de Société Civile et tous les autres acteurs engagés. Et décidé que cette transition civile prenne en compte les éléments suivants : « nomination d’un président de la transition. Cette personnalité, civile, reconnue pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale, sera chargée de diriger la transition. Le Président de la transition ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Nomination d’un Premier ministre civil, Chef de gouvernement, reconnu pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale. Il sera chargé de conduire le gouvernement sous la responsabilité du Président de la transition. Ce Premier Ministre ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle. »

Il est également attendu une « mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois. Aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition.

Par ailleurs, « notre Sommet décide que les sanctions énoncées aux points 13 (h) et 13 (i) de la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement du 20 août 2020 seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre des décisions ci-dessus : la finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la CEDEAO et le Mali et invite l’Union Africaine et les Nations Unies à endosser cet accord. » En plus de « la mise en place d’un Comité de suivi comprenant le Médiateur, le Président du Conseil des Ministres et le Président de la Commission de la CEDEAO, et incluant les Représentants de l’Union Africaine et des Nations Unies à Bamako. »

« Ces mesures contribueront certainement à guérir le Mali des démons du putschisme. Par ailleurs les chefs d’Etats informés du décès du Conseiller diplomatique du Président Ouattara, Mr Mamadou Diané ont présenté leurs condoléances au Président Ouattara et au Peuple Ivoirien. Ils ont également remercié le Président Muhammadu Buhari pour l’appui logistique à la délégation de la CEDEAO pour sa mission au Mali. Le 7 septembre 2020 se tiendra à Niamey, le 57ème sommet ordinaire de notre Organisation. Ce sommet nous permettra de faire le point par rapport à l’évolution de la situation au Mali et de prendre d’autres mesures, le cas échéant ».

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