En Casamance, seize démineurs engagés par l’ONG Handicap international ont fait l’objet de braquage de la part d’éléments appartenant au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), hier mardi 14 mai dans la matinée dans la forêt de Bafata. Selon des informations en possession de Xibaaru, ces seize se sont vus confisquer leurs véhicules ainsi que leur matériel de déminage. Le MFDC ne s’est pas privé pour revendiquer une telle action.
Ce qui pose la lancinante question d’une surveillance plus accrue de l’armée en Casamance, d’autant que le MFDC tente durant ces derniers temps de se signaler à l’attention de l’opinion publique. Même si l’on indique que tous ces seize démineurs ont été relâchés, mais leurs véhicules et le matériel toujours confisqués. La question de la sécurité et de la mobilité libre des populations qui ont besoin de vaquer librement à leurs préoccupations, est d’autant plus actuelle que celles-ci ne peuvent le faire, si toutes les mines ne sont enlevées en Casamance.
Le MFDC ne peut s’abriter derrière le faux prétexte que ces opérations de déminage ne peuvent se faire qu’en cas d’accords entre les parties. Le faire, c’est priver les populations de leurs activités, alors qu’elles doivent se lever tous les jours pour se rendre dans leurs lieux de travail, aux marchés, dans les écoles pour les élèves. C’est pourquoi, au moment où le MFDC se signale par la radicalisation dans le discours, il devient plus que nécessaire pour l’Etat, de déployer l’armée dans toutes les zones de la Casamance.