Un peu de respect pour les journalistes ! crie de détresse

C’est ahurissant, c’est fou. Quand des policiers, pour on ne sait quel droit, se permettent de mater, brutaliser, arrêter des journalistes pour avoir accompli leur noble mission d’informer juste et vrai, c’est quand même inadmissible. Qu’on ne parle pas de maintien de l’ordre public pour justifier un tel acte ignoble. Une force de l’ordre n’a aucun droit de jeter sa dévolue sur un professionnel de l’information qui n’a qu’un seul tort: immortaliser les scènes d’une marche. Si Guy Marius Sagna les a fait endormir pour accéder aux grilles du palais, ce n’est pas aux reporters de payer les frais de cette «humiliation».

 C’est inexplicable. Au-delà de l’inexistence d’un cadre juridique viable pour encadrer la profession, le journaliste est la cible de ceux-là qui, pourtant, sont censés le protéger dans des circonstances pareilles. C’est devenu une tradition au Sénégal : la presse est indésirable, lors des manifestations populaires. Pourtant, c’est elle qui «porte» dignement les revendications des autres. C’est la voix des sans voix. Elle est sollicitée, partout, à n’importe quelle heure. Elle «fabrique» même de futurs présidents de la République. Comme elle sait en «détruire», me répondrait-on. C’est selon. Mais chez nous, c’est cette même presse qui est fortement critiquée, vilipendée, matée, traquée, bâillonnée, accusée, et souvent gratuitement. Elle a donc bon dos. Que les autorités du pays prennent leurs responsabilités: Les vrais problèmes sont ailleurs. Quoi qu’il en soit, le monde entier nous observe.

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