Le président de l’Union des magistrats du Sénégal a décidé de faire de l’indépendance de la justice une des ses priorités. Mieux, Souleymane Téliko cherche des moyens pour faire de cette indépendance une réalité.
Face aux journalistes de l’Obs et de l’Enquête, le magistrat a théorisé ce qu’il faut faire pour rendre à notre justice son indépendance. Ainsi, il n’a pas manqué de dénoncer le siège du président de la République et du ministre de la justice au sein du Conseil supérieur de la magistrature.
Disant que le poids du ministre de la justice est très pesant dans les affectations des magistrats, puisque 90% des propositions d’affectation du ministre passent. « Pour ce qui est de la nomination des magistrats, la part du lion revient à l’exécutif. »
Téliko, est conscient que la justice est confrontée à plusieurs difficultés et qu’il comporte de sérieuses insuffisances que seules de profondes réformes peuvent corriger. Revenant sur sa traduction devant le Conseil de discipline de ses pairs, il estime que c’est du passé.