Baptisée Université de l’Excellence du Sénégal, l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint Louis d’aujourd’hui a complètement perdu de sa superbe, elle a déjà oublié son hégémonie dans l’Excellence, elle surf dans la dégénérescence.
Avec une mince bourse familiale et l’absence de cette minceur pécuniaire comme aide éducative venant de l’Etat, certains étudiants deviennent des jeûneurs chroniques. Ceux qui ont la chance d’une bourse, vont devoir attendre six mois de galère, au moins, avant de recevoir leur dû. Ce qui fait qu’ils vont quitter les guichets de paiement et verseront ensuite presque tout aux guichets de prêts (boutiquiers et camarades) qui leur fournissent des sous pour leur survie. Oui, les étudiants ont compris qu’à l’Ugb, ils ne vivent pas, ils survivent.
Les restaurants aux menus, bons à servir qu’aux animaux, ne pourront démentir cette survivance. Qui pis est, ces misérables victuailles sont insalubres, d’où l’intoxication générale qui avait rempli, il y a peu, le Centre Médical (Service médical des étudiants) qui n’a que des paracétamol « magiques » car, ils jouent l’antidote à toutes sortes de maladie.
En plus, l’accueil dans ce Centre est macabre, la consultation est soporifique et le service donne envie de mourir. On ne pourrait sortir du champ lexical de la mort quand on veut qualifier ce Centre. C’est la raison pour laquelle, la masse des étudiants préfère partir en ville pour se faire soigner au moindre malaise. De toute façon, toute personne choisirait des soins chérots plutôt que d’aller au Centre Mortuaire (CM) équipé d’une pharmacie plus pauvre que le trou d’un rat d’église pestiféré.