Trump se fait remettre deux fois par jour un dossier de « good news » à son sujet

Dès six heures du matin, les petites mains de l’administration cravachent pour préserver la « bonne humeur » du président.

On est jamais mieux servi que par soi-même. Vice News révèle que Donald Trump se fait remettre deux fois par jour un dossier constitué uniquement de « bonnes nouvelles » le concernant. Articles de presse, tweets, commentaires flatteurs, tout est bon pour booster l’égo présidentiel.

Au total une dizaine de collaborateurs, dont Reince Priebus, l’ancien chef de cabinet de Donald Trump et Sean Spicer, ancien porte-parole de la Maison-Blanche, seraient mobilisés quotidiennement pour compiler ce que la trumphilie a de meilleur. « Good news » plutôt que « fake news » ?

« Dossier de propagande »

Dans un monde où l’Amérique de Trump est au bord de la guerre avec la Corée du Nord et où le milliardaire est capable de tout, pourvu qu’il ait son smartphone en main, il s’agit de préserver les ondes positives dans le Bureau Ovale. « Il faut que ce soit plus positif, putain ! », résume même un officiel du service de communication de la Maison-Blanche auprès de Vice News. Ce à quoi s’emploie toute la journée son staff dans une salle du Comité national des Républicains (NRC) à Washington. Le petit nom donné en interne à ces dossiers « feel good » ? Les « dossiers de propagande ».

Ainsi, tous les matins à partir de six heures, l’équipe du NRC traque les informations positives et les envoie toutes les 30 minutes au staff du président qui se charge ensuite de les trier avant de les faire parvenir à Donald Trump.

« Lorsqu’il n’y a pas assez d’informations vantant les mérites du président, le NRC se contente de glisser dans le dossier des photos de lui souriant ou sur lesquelles il semble puissant », note Slate.

« De bonne humeur dès le matin »

De son côté, un ancien de la NRC a d’ailleurs indiqué à Vice News que c’est « peut-être une bonne chose pour le pays si le président est de bonne humeur dès le matin ».

Vice News précise néanmoins que Sean Spicer, à l’origine de l’idée, a contesté ces informations, indiquant qu’il ne ferait « aucun commentaire sur la nature de ses échanges avec le président ». Les informations révélées par Vice News sont « inexactes », a-t-il simplement ajouté.

L.B. de L’Obs

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