TROIS QUESTIONS À Me Abdou Dialy Kane, avocat de Adji Sarr : « Que Ousmane Sonko cesse de se comporter comme Ponce-Pilate, la thèse du complot est simplement indigeste »

Me Abdou Dialy Kane, un des avocats de Adji Sarr, est revenu, au cours d’un entretien téléphonique avec Dakaractu, sur l’affaire de viol présumé et menace de mort dont la masseuse de 20 ans accuse Ousmane Sonko. Le conseil estime que la thèse du complot est « simplement indigeste », au point qu’il lui semblait impossible de croire « au-delà du doute raisonnable » à une cabale contre le leader de Pastef/Les Patriotes.

Dans l’affaire Sonko-Adji Sarr, il existerait selon certains des éléments de preuves censés prouver qu’il y a un complot contre le leader du Pastef. Qu’en pensez-vous ?

La thèse du complot, c’est de la diversion pure et simple. La soutenir, c’est jouer le Ponce-Pilate. Que Ousmane Sonko cesse de se comporter comme Ponce-Pilate sur cette affaire. Il ne peut pas se laver les mains de ce problème. Personne ne peut établir un lien entre les faits commis en toute liberté par Ousmane Sonko et la politique. Nous ne sommes pas dans le rêve. Nous sommes dans le réel. Pour couper court à un tel débat, je dirais que la thèse du complot est simplement indigeste. Il est impossible de croire au-delà du doute raisonnable à une cabale contre Sonko.

Beaucoup s’interrogent sur l’opportunité de lever l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko alors que le réquisitoire introductif du procureur de la République parle de plainte contre X. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Il ne faut pas confondre l’action pénale avec la question de la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane Sonko. S’il est vrai que le réquisitoire de saisine du ministère public vise X, il reste que la demande de levée de l’immunité est dirigée contre Ousmane Sonko. En outre, comme je l’ai déjà dit, par ailleurs, une information judiciaire ouverte contre X ne signifie pas ipso facto que l’auteur du fait est inconnu. Le fait de requérir une information judiciaire contre X est une simple précaution d’ordre procédural.

Toujours à propos de l’affaire de viols répétés dans laquelle le leader de Pastef est cité, un recours à des test ADN est déterminant selon votre confrère Me El Hadj Diouf. Êtes-vous d’accord ?

Comprenez que je ne puis répondre à cette question. Je suis dans l’obligation de respecter le secret de l’instruction. Et comme vous le savez, aborder une telle question revient à discuter d’un élément du dossier. Je vous assure que je défendrai la cause de la victime avec la dernière énergie, mais dans le respect de la loi sans me soucier du reste.

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