Triste révélation sur le soldat tué en Casamance : « Son père aussi a été assassiné par le Mfdc »

Témoignage poignant de la mère de Assane Maguette Diedhiou, soldat mort dans le Nord-SindianTriste et émouvant ! La mère d’Assane Maguette Diédhiou, du nom du jeune soldat de 23 ans, tué le jeudi 17 mars dernier, lors des opérations de l’armée dans le Nord-Sindian, fief du chef rebelle du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mdc), Salif Sadio, est inconsolable. «C’est vrai, il est décédé mon Toubab (comme elle l’appelait souvent). Il y a quatre mois seulement, j’enterrais ma fille. Comme je l’ai fait pour Pape et Solo, les années passées. C’est mon sort. Oh Mon Dieu. C’est mon sort, toujours, il faut que je pleure. Fatalement», s’écrie Khady Djighaly, la maman de l’ancien volontaire de la Croix-Rouge, rapporte « Le Quotidien » dans son édition de ce jeudi. 
Le jeune soldat est issu d’une famille de 7 enfants jadis basée dans le village de Singhère. Aujourd’hui, elle est partagée entre les villages de Djibanar, Kaour, tous dans le département de Goudomp, région de Sédhiou, et Ouonk,  dans le département de Bignona. 

Mais l’histoire de la famille Diédhiou est un drame sans fin lié, d’une part, à la rébellion et, d’autre part, à l’engagement de ses fils dans l’armée. 
En effet, selon des témoignages reçus par nos confrères, c’est par un malheureux concours de circonstances que l’enfant de 6 ans, Assane Maguette Diédhiou, s’est retrouvé à Djibanar, dans la famille de son parrain et homonyme, Assane Maguette Camara. C’était en 1998. Son papa, Mamadou Lamine Diédhiou, venant d’être assassiné par des éléments armés appartenant au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). 
A Dji­banar, Maguette a passé tous ses cycles, élémentaire et mo­yen, avant de fréquenter le lycée de Simbandi Balante. Au même moment, il est recruté par la Croix-Rouge comme volontaire. Jusqu’à son enrôlement dans l’armée en 2019. Sur les circonstances du décès de son papa, Manding Dié­dhiou, le jeune frère de ce dernier, raconte, pathétique : «Par une nuit noire, des éléments armés sont venus trouver Mola (diminutif de Mamadou Lamine) dans sa chambre pour lui soutirer tout son argent qu’il leur a remis sans broncher. Au sortir de la chambre, le chef qui attendait dehors a demandé de retourner le tuer. Ayant entendu cette sentence, Mola a essayé de s’enfuir par la porte arrière. Malheureusement, un élément armé était posté là, et a tiré sur lui.» 
Il poursuit le récit glaçant : «Ce jour-là, les rebelles ont tué 7 notables et une jeune femme dans ce village, grand d’une quinzaine de concessions, dont l’imam et son épouse, trouvés dans leur lit », indique « Le Quotidien ». 

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