Supposés bureaux de vote fictifs, modification du fichier électoral : La DGE parle « affirmations erronées »

A travers un document intitulé « Précisions et éclairages sur une prétendue analyse de la carte électorale », la Direction de la formation et de la communication (Dfc) de la Direction générale des élections (Dge) s’est insurgée contre les « affirmations erronées sur le processus électoral ». Sur la supposée « existence de 826 bureaux de vote fictifs, 1856 bureaux non localisables et 1998 abris provisoires », le Directeur de la formation et de la Communication, Biram Sène a précisé que de tels procédés sont impossibles à réaliser dans le système électoral actuel, souligne la note. En effet, soutient la Dge, la carte électorale constituée des lieux et bureaux de vote mise à la disposition de la Commission de Recensement des Votes et des candidats ne peut faire l’objet de modification encore moins d’ajout de bureaux.

Elle rappelle que l’existence d’abris provisoires est donc justifiée par le déficit d’infrastructures publiques (école et autres édifices) dans certaines circonscriptions. Toutefois, poursuit-elle, ils ont toujours existé dans notre système et ils sont connus d’avance puisque identifiés comme tels dans la carte électorale publiée. En ce qui concerne la délocalisation de bureaux de vote, la Dge précise qu’elle est demandée par le Comité électoral composé du Préfet ou du Sous-préfet compétent, du Maire de la commune et des représentants des partis politiques légalement constitués.
À ceux qui parlent de « gerrymandering », la Dge rappelle que ce concept est défini comme étant un découpage d’un territoire en circonscriptions électorales dans un but partisan. Dans le cas de « l’analyse » de la carte électorale, soutient-elle, cette notion est inappropriée et inadaptée.
Sur l’information concernant la modification du Code électoral, Biram Sène a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’une modification unilatérale, mais plutôt du vote d’une nouvelle loi électorale résultant de la prise en compte des différents points de consensus obtenus par la Commission politique du Dialogue national.
Selon lui, parler d’une révision de neuf jours ayant abouti à l’exclusion de 2.037.176 électeurs pour la présidentielle de 2024 constitue une simple affabulation dont le seul but est la désinformation. Il rappelle que les trois dernières révisions exceptionnelles des listes électorales organisées en 2021, 2022 et 2023 ont toutes dépassé cette durée. Elles ont respectivement duré 45, 21 et 30 jours.
À la fin de chaque révision, un accroissement du fichier général des électeurs a été noté. Ainsi, le fichier général est passé à 6.613.962 électeurs après la révision pour les élections territoriales, à 7.036.466 électeurs après la révision pour les élections législatives et à 7.371.890 électeurs après la révision pour l’élection présidentielle. Ledit fichier est remis à tous les candidats pour le contrôle effectif des électeurs.
M. Sène a par ailleurs démenti l’information selon laquelle la Carte électorale n’a pas été publiée. En effet, rappelle-t-il, elle a été publiée le jeudi 25 janvier 2024, c’est-à-dire 30 jours avant le scrutin, conformément aux dispositions de l’article L.11 7e tiret. À propos de la modification de ladite carte, la Dge précise que cette opération est encadrée par l’article L.66 du Code électoral et s’effectue concomitamment à la révision exceptionnelle des listes électorales. Selon elle, parler de la volonté discrétionnaire dans le cas d’espèce est une simple vue de l’esprit, parce que non fondée. 

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