SERIE DE BRAQUAGES DE BANQUE A DAKAR: Après le directeur de la police, le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo «accuse» les populations

SERIE DE BRAQUAGES DE BANQUE A DAKAR: Après le directeur de la police, le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo «accuse» les populations

C’est à croire que les garants de notre sécurité ont failli à leur mission principale qui est de nous protéger avec nos biens. En effet, après la déclaration du Directeur général de la Police nationale sur la vague d’insécurité qui règne à Dakar et un peu partout au Sénégal, le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo a presque fait, hier, un aveu d’impuissance face à cette situation.

SERIE DE BRAQUAGES DE BANQUE A DAKAR: Après le directeur de la police, le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo «accuse» les populations

Présidant, hier, une rencontre avec la classe politique, en vue des prochaines législatives, le ministre de l’Intérieur s’est prononcé sur la recrudescence des braquages de banque notée ces derniers jours à Dakar. Le ministre a noté cette situation avec beaucoup d’amertume. «Nous pensions avoir fait beaucoup d’efforts pour juguler le phénomène, mais l’on se rend compte que c’est quelque chose de têtu. Et il faut se rendre compte qu’on a, aujourd’hui, des bandits particulièrement bien outillés, qui utilisent aussi les technologies de dernière génération. Tout cela fait que le travail de la police comme de la gendarmerie s’en retrouve particulièrement difficile. Mais ce que nous ferons, c’est encore de redoubler d’efforts et de vigilance. D’ailleurs, j’ai tenu le mardi dernier une réunion d’urgence sur la question et je crois que, dans les jours à venir, on devra encore faire davantage d’efforts pour être le plus présent possible aux côtés de populations», a dit le premier flic du pays.
Poursuivant, Abdoulaye Daouda Diallo interpelle les Sénégalais à plus de vigilance et les invite à avertir à temps ses services en cas de telles situations. «J’appelle aussi les Sénégalais à avoir plus de vigilance, mais surtout avertir à temps et autant qu’il sera possible la police pour qu’elle puisse intervenir à temps. Parce que très souvent, ce qui se passe, ce sont les personnes même qui ont fait l’objet de l’agression qui, une fois que le forfait est commis, viennent donner l’information à la police et ce, 45 minutes voire une heure après les faits. Et c’est ce qui fait qu’il n’y a pratiquement pas de chance de retrouver ces malfaiteurs. Or, un passant ou quelqu’un d’autre qui a assisté à de telles scènes pouvait tout simplement avoir un petit réflexe de se dire : Mais tiens, je compose le 18 pour appeler la police, pour venir secourir les gens. Ça, ce sont des reflexes qu’il faut avoir», a ajouté le ministre.

Des deux-roues pour la police ?

Abdoulaye Daouda Diallo de conclure : «malheureusement, ils utilisent de plus en plus des moyens sophistiqués, parce que la téléphonie est là, mais surtout les deux-roues qui sont des moyens de mobilité particulièrement rapide, qui font qu’il est très difficile de faire des courses-poursuites avec ces gens. Nous aussi, nous serons appelés à nous adapter à cette nouvelle situation. C’est vrai que les véhicules devraient continuer à être là, mais aussi, nous pensons qu’il nous faut d’autres moyens en deux-roues pour pouvoir faire ce travail de traque contre ces bandits. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on fera tout pour sécuriser les populations et les biens», s’est engagé Abdoulaye Daouda Diallo.
Sidy Djimby NDAO

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