Le Sénégal vise l’élimination du sida à l’horizon 2030

La journée mondiale de la lutte contre le sida a été célébrée ce 29 novembre à la Place du souvenir. Occasion choisie par le Sénégal pour annoncer ses ambitions en matière de lutte contre ce fléau. Avec 12000 à 41.000 séropositifs au répertoriés, le Sénégal vise une élimination pure et simple de cette maladie d’ici 2030, grâce à une nouvelle stratégie impliquant plusieurs acteurs.

Le Sénégal, un  des premiers pays  africains à rendre les antirétroviraux gratuits, continue à  faire preuve d’engagement très fort dans la lutte contre le sida. Sous ce rapport,  le pays se donne des objectifs plus ambitieux. Il s’agit d’éradiquer  cette maladie d’ici à 2030, selon le docteur Safietou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) lors de la cérémonie.

Ainsi pour concrétiser cet objectif, l’ONUSIDA a mis à disposition  du Sénégal 2000 agents communautaires  chargés de procéder à une campagne générale de dépistage sur toute l’étendue du territoire. Ceux-ci sont déjà présents dans 10 des 14  régions  du pays.

Durant ces dernières années, le Sénégal a fait de grands efforts pour limiter le mode de transmission des femmes en grossesse. Ainsi, 60% des femmes infectées sont sous traitement. «Entre 2008 et 2014, le taux est passé de 7,1 à 3,1% », d’après le Pr. Cheikh Tidiane Ndour, représentant du ministère de la santé et de l’action sociale.

Ces avancées significatives ont poussé le Sénégal à envisager de nouvelles perspectives en vue d’en finir définitivement avec cette infection sexuellement transmissible. C’est pourquoi il a été adopté la stratégie du TATARSEN qui a pour but de dépister, de traiter, et de retenir les personnes vivant avec le VIH (PVVIH).

A cette fin,  d’ici  2020,  il s’agira de dépister 90% des personnes infectées, de mettre sous traitement 90% de ces personnes et d’arriver à rendre indétectable la charge virale chez 90% de ces même individus. Malgré ces progrès significatifs, la question du vaccin, elle reste entière. Aucun pays n’a toujours réussi cet exploit consistant à mettre en place un vaccin.  «Il n’existe pas encore de vaccin et on ne l’aura peut-être pas de sitôt…on pense maintenant à un traitement curatif  qui risque de venir avant le vaccin »,  explique le Pr. Ndour. Il est important de souligner que le taux de prévalence au Sénégal a certes baissé dans l’ensemble, mais demeure élevé  dans certains couches de la population: « Le profil de l’épidémiologie au Sénégal est de 6% chez les prostitués et de 18% chez les homosexuels » souligne, pour sa part, Demba Koné, le directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Le taux de prévalence varie d’une source à une autre. Il y a environ 12000 séropositifs au Sénégal selon les estimations de l’ONUSIDA or selon d’autres sources 41000 séropositifs sont répertoriés au Sénégal. Quel que soit le chiffre, le CNLS indique que 28000 personnes infectées et que 21000 sont sous traitement.

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