Séminaire intergouvernemental France-Sénégal : Une convention de financement entre l’Agence Française de Développement et le gouvernement sénégalais signée

Sénégal, France, Union Européenne ont établi un partenariat pour renforcer la contribution des migrations au développement. Une convention de financement entre l’Agence Française de Développement et le gouvernement sénégalais a été signée aujourd’hui en présence du Premier Ministre Edouard Philippe lors du séminaire intergouvernemental France-Sénégal.
Un communiqué de l’UE parvenu à www.lactuacho.com indique que l’Agence Française de Développement, l’Union européenne et l’Etat du Sénégal vont cofinancer durant 4 ans et pour un montant de plus de 9 milliards FCFA (14 M€) les initiatives des diasporas sénégalaises en faveur du développement du Sénégal.
S’appuyant sur une diaspora sénégalaise structurée et active en Europe et particulièrement en France, constituant une importante source de financement extérieur pour le Sénégal (10% du PIB soit 1,5 Mds USD en moyenne sur les dernières années), ce projet a pour objectif de valoriser les ressources techniques et financières de la diaspora pour le développement des territoires d’origine.
Les contributions au développement des diasporas installées en Italie, en Espagne, en France et en Belgique seront mobilisées pour le développement des régions excentrées du Sénégal (Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Saint-Louis et Matam), mais également pour la création d’entreprises.
« Ce cofinancement portera sur 150 projets de développement pour répondre aux besoins des territoires dans les secteurs de l’agriculture, de l’éducation, de la santé ou encore de l’accès à eau potable. Il permettra également l’accompagnement de 300 entreprises et le déploiement de services et outils financiers nécessaires à leur développement, ainsi qu’au moins 100 missions d’experts », précise Amadou Ba, Ministre des finances du Sénégal.
Selon toujours le document, le projet sera mis en œuvre par la cellule du Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (PAISD) au sein de la Direction de la Coopération technique (Secrétariat Général de la Présidence de la République du Sénégal), l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes entreprises (ADEPME) et la Direction Générale des Sénégalais de l’Extérieur (DGSE).
L’engagement de toutes les parties, et notamment la contribution de l’Etat sénégalais sur son budget national (2 M€), témoigne de la qualité du dialogue « Migrations et développement » engagé avec la France depuis 2005 et s’appuie sur les résultats très positifs des précédents projets bilatéraux franco-sénégalais. Les précédents projets (2006-2013) avaient en effet permis de mobiliser 6 M€ auprès de la diaspora sénégalaise en France.
L’Union Européenne est le premier contributeur financier au projet avec 10 M€ de subvention dans le cadre du Fonds Fiduciaire d’Urgence de l’Union européenne pour l’Afrique. Ce fonds est un instrument mis en place par l’Union Européenne fin 2015 et destiné à venir en aide aux pays d’Afrique les plus fragiles et les plus affectés par les crises migratoires.
Son objectif principal est de renforcer la stabilité régionale afin de répondre aux défis de la migration irrégulière et des déplacements forcés de population, ainsi que de faciliter la gestion de la migration. Ce projet contribue aux objectifs du fonds pour la création d’opportunités économiques et d’emplois d’une part et le renforcement des synergies entre migration et développement d’autre part.
Institution financière publique, l’Agence Française de Développement (AFD) met en œuvre la politique définie par le gouvernement français, agit pour combattre la pauvreté et favoriser le développement durable. Présente sur cinq continents à travers un réseau de 85 bureaux et avec 2400 collaborateurs, l’AFD a consacré 9 ,4 milliards d’euros en 2016 au financement de projets dans les pays en développement et en faveur des Outre-mer.
Le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique a été créé au sommet de la Valette en 2015 en tant qu’outil de mise en œuvre pour fournir une réponse rapide, flexible et efficace à une situation d’urgence. Il contribue en effet à faire face aux crises actuelles dans les régions du Sahel et du Lac Tchad, dans la Corne de l’Afrique et dans le Nord de l’Afrique et il vise à renforcer la stabilité et à contribuer à une meilleure gestion des migrations.

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