SÉCURITÉ ROUTIÈRE : UN NOUVEAU CONSEIL INTERMINISTÉRIEL QUI RÉVÈLE DE GRAVES DÉFAILLANCES DANS LES CONTRÔLES

CONSEIL INTERMINISTÉRIEL
CONSEIL INTERMINISTÉRIEL

Le président Macky Sall a annoncé un nouveau conseil interministériel suite au violent accident survenu ce matin à Sikilo, à la sortie de Kaffrine qui a fait 39 morts et plusieurs dizaines de blessés. Mais l’équation n’est toujours pas résolue en dépit de rencontres interminables et de grandes annonces et mesures qui ne sont jusque-là pas suivies d’effets.

En 2017, lors de son déplacement à Saint-Louis, après qu’un accident de la route eut couté la vie à une quinzaine de personnes, le président Macky Sall avait déclaré que le moment est venu de prendre toutes les mesures pour arrêter l’hémorragie, notamment à travers principalement l’immobilisation momentanée de tous les véhicules qui ne devraient disposer de visite technique leur permettant de circuler ou de transporter des personnes.

Un conseil interministériel du gouvernement de Macky Sall fut tenu le 09 février 2017, consacré à la sécurité routière et il y avait 10 recommandations majeures adoptées. Il s’agit notamment de :

1. immobilisation et mise en fourrière de tout véhicule en circulation dont :

a. le propriétaire n’a pas présenté son véhicule à la visite, sans motif valable, à l’expiration du délai de visite technique;

b. l’état de vétusté est tel que la circulation du véhicule compromettrait gravement la sécurité des personnes ou des biens.

Les réparations à effectuer sur le véhicule seront constatées par l’expert chargé des visites de la zone géographique où l’infraction a été commise. Une mise en demeure d’effectuer les réparations dans un délai d’un mois, sous peine de retrait définitif dudit véhicule de la circulation, sera envoyée au propriétaire.

2. les opérations de mutation de Dakar vers les régions pour les véhicules de transport public interurbain de voyageurs et de marchandises sont suspendus à titre provisoire sur tout le territoire national ;

3. il est formellement interdit toute transformation de véhicule destiné au transport de marchandises (fourgons, fourgonnettes, camions, etc.) en véhicule de transports de passagers ;

4. les transformations des véhicules d’origine destinées à augmenter les places assises pour les passagers ou à créer des porte-bagages supplémentaires sont interdites ;

5. une « tolérance zéro » est appliquée contre les surcharges de personnes et de bagages pour l’ensemble des véhicules

6. l’âge des conducteurs de véhicules de transport urbain de passagers taxis urbain est fixé à 25 ans au minimum;

7. l’âge minimum requis pour l’obtention du permis de conduire pour les conducteurs de véhicules de transport public interurbain de passagers et de marchandises est fixé à 30 ans ;

8. tous les véhicules motorisés à deux roues doivent se faire immatriculer gratuitement auprès des services compétents du Ministère chargé des Transports terrestres pendant 06 mois, à partir du jeudi 16 mars 2017. Passé ce délai, aucun véhicule motorisé deux roues ne sera admis à circuler ;

9. tout conducteur de véhicule à deux roues qui circule sur la voie publique, avec ou sans passager, sans porter un casque homologué verra son véhicule immédiatement immobilisé sans préjudices de l’amende forfaitaire prévue à son encontre par les dispositions réglementaires du Code de la route ;

10. les dispositions du Code de la route relatives à l’usage du téléphone au volant, au port de la ceinture de sécurité, à l’excès de vitesse, au respect de la signalisation horizontale et verticale seront rigoureusement appliquées.

Malgré ces fortes recommandations qui, si appliquées, auraient du diminuer drastiquement les accidents de la route. Mais force est de constater que l’application de ces recommandations demeure un véritablement problème dans la mesure o le gouvernement du Sénégal ne semble pas faire montre de fermeté pour faire respecter les mesures. Donc, les drames sur les routes se multiplient et le gouvernement semble incapable de freiner le mal.

En octobre dernier 2022, en visite à Tambacounda, après l’accident de Koussanar qui avait occasionné 16 morts quelques jours plutôt, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, avait annoncé la tenue prochaine d’un Conseil interministériel, une «rencontre de haut niveau» qui devait être une occasion donc pour l’autorité de prendre des mesures afin de mettre fin aux accidents de la route, rappelle sud quotidien.

Après l’accident tragique de Kaffrine, qualifiée de première dans l’histoire du Sénégal, qui a fait 39 morts et plusieurs dizaines de blessés, le président Macky Sall annonce un nouveau conseil interministériel sur la sécurité routière.

Avec toutes ces recommandations faites notamment lors de la rencontre du 09 février 2017, que peut-on attendre du conseil interministériel de ce lundi 9 janvier 2023 ? Quand est-ce que l’État du Sénégal va-t-il enfin se résoudre à régler sérieusement la problématique des accidents de la route ?

Les conclusions issues de cette rencontre… et la suite, nous le diront.

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