SCANDALE A SAINT-LOUIS : Les élèves tricheurs au Bfem libérés avec 5 ans d’interdiction de…

SCANDALE A SAINT-LOUIS : Les élèves tricheurs au Bfem libérés avec 5 ans d’interdiction de passer l’examen, ceux qui les ont aidés blanchis

C’est comme un encouragement à tricher. Les élèves de Saint louis pris en flagrant délit et qui ont avoué à la face du monde leur délit sont rentrés tranquillement chez eux. Ils n’ont été condamnés à 6 mois avec sursis. Ce qui est synonyme d’élargissement. Pire, ceux qui les ont aidés à tricher ont été blanchis. C’est la décision du tribunal des flagrants délits de Saint Louis. Et pourtant, le Procureur avait requis six mois dont 1 ferme contre les élèves tricheurs et six mois dont 3 ferme contre les élèves qui envoyaient les corrigés via WhatsApp.

Voilà une autorisation de tricher sans conséquence. En effet, les 14 élèves Saint Louisiens tricheurs au Bfem, qui ont été pris la main dans le sac, sont libres comme l’air. A la barre hier pour répondre de leurs graves délits, ils ont été condamnés à 6 mois assortis du sursis. L’un d’eux a été acquitté purement et simplement. Mais ce qui est plus grave, c’est que ceux qui les aidaient à corriger n’ont reçu aucune sanction. Même pas une condamnation avec sursis.

Et pourtant, la dame qui a tout déclenché a avoué son forfait devant la population venue en masse assister au procès. Cette dernière a expliqué qu’elle photographiait l’épreuve via son téléphone portable qu’elle envoyait à des gens par whatsapp. Ces derniers traitaient l’preuve et renvoyaient les corrigés par le même canal. Ainsi, elle ne faisait que recopier.

Dans son réquisitoire, le Procureur, après les avoir vertement sermonnés, n’a pas été tendre. Pour dissuader d’autres personnes à suivre leurs traces, le représentant de la société a requis six mois dont 1 ferme contre les élèves tricheurs et six mois dont 3 ferme contre les élèves qui envoyaient les corrigés via WhatsApp.

Malheureusement, il n’a pas été suivi par le tribunal.

Ce dont s’est réjoui l’avocat de la défense, Me Alioune Abatalib Guèye. «C’est une peine d’avertissement», dit-il. Même s’il a regretté ce qui s’est passé à Saint-Louis avec le Bfem, Me Alioune Abatalib Guèye, «sans minimiser l’affaire», pense que c’est sans commune mesure avec ce qui s’est passé au baccalauréat. «Le sabotage du Bac est une entreprise criminelle perpétuée par des personnes responsables au plus haut niveau, dont le seul but est de saborder notre système éducatif pour des raisons parfois bassement mercantiles», a comparé Me Guèye.

Me Alioune Abatalib Guèye se défausse sur les surveillants

Par contre, au Bfem de Saint-Louis, assure-t-il, il n’a pas été question d’argent. «Il y a parmi ces candidats épinglés ceux qui ont passé cinq fois le Bfem. Ceux qui les ont aidés ne sont rien d’autre que des amis, qui n’ont reçu aucune somme d’argent. Ils pensaient juste leur rendre service», a-t-il soutenu.

Pour Me Alioune Abatalib Guèye, c’était le procès de l’inconscience et de l’insouciance. D’ailleurs, «ils avaient honte et la tête baissée pendant tout le procès». En bon avocat, Me Alioune Abatalib Guèye a trouvé un bouc-émissaire. Pour lui, la faute incombe aux surveillants. «Ils n’ont pas pris le soin de vérifier les sacs des élèves qui contenaient deux téléphones et de les déposer dans un autre lieu, loin des bancs d’examen», a-t-il déclaré. A l’en croire, c’est cela qui a favorisé la tricherie. Pour rappel, ces élèves ont été appréhendés par la police, au premier jour du Bfem, avec l’épreuve des Mathématiques. C’est au centre des cours privés de Sankoré que le premier élève est tombé. D’autres élèves des centres de Macodou Ndiaye, Cité Niakh, Abbé Boilat s’ensuivront.

Alassane Dramé

http://jotay.net

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