Le chef de l’Etat Macky Sall a saisi le Conseil constitutionnel, par lettre en date du 24 juillet 2017, conformément à l’article 72 de la Constitution, sur la possibilité que les électeurs n’ayant pu retirer leur carte puissent voter aux élections législatives du 30 juillet 2017 avec leurs cartes d’identité numérisées, leurs cartes d’électeur numérisées, permis de conduire, passeport, entre autres.
Une saisine qui ne fait apparemment pas l’unanimité en témoigne le communiqué de Mankoo Taxawu Senegaal reçu à Xibaaru. « Après avoir démantelé les piliers de notre démocratie par une série de tripatouillages de la loi électorale au gré de ses intérêts partisans, le Président Macky Sall tente aujourd’hui de porter un énième coup de grâce aux acquis démocratiques de notre pays. En saisissant le conseil constitutionnel sous le prétexte de permettre aux électeurs n’ayant pas retiré leur carte de voter aux élections législatives du 30 juillet prochain avec un document administratif autre que la carte d’identité biométrique CEDEAO, le Président de la République décide unilatéralement de violer les articles L 53 alinéa 1er et L 78 alinéa 1er du Code électoral qui disposent que seule la carte d’identité biométrique CEDEAO fait office de carte d’électeur et qu’à son entrée dans le bureau de vote ce dernier doit présenter sa carte d’électeur », lit-on dans le document.
Ce n’est pas tout, « la Coalition Mankoo Taxawu Senegaal (MTS) dénonce cette forfaiture, met en garde le Président Macky Sall et le tiendra responsable de toutes conséquences qui découleront de ce coup de force contre notre démocratie ». Aussi, exige-t-elle de l’Etat qu’il prenne toutes les dispositions nécessaires pour la tenue des élections le 30 juillet 2017.
