Saint-Valentin au Sénégal ou la période des couples rouges de colère face à la noirceur des infidèles conjoints

« Le rouge et le noir », nous ne parlons pas ici du roman de Henri Beyle mais des couleurs phares usitées lors de la Saint Valentin fêtée par des sénégalais, ignorants pour la majeure partie de l’essence même de cette journée. Quand la fête des amoureux, antonyme de nos valeurs et habitudes, se mue à un casse-tête incommensurable, l’on ne sait plus sur quelle harmonie prêter pas de danse.

Les moutons de Panurge, aveuglés par la mode et les tendances ne se feront nullement prier pour fêter la Saint-Valentin. Il est ainsi notable que beaucoup d’entre nous (musulmans) ne doivent nullement se sentir concernés.

D’aucuns parleront d’un dialogue inter-religieux, en effet, ce dernier existe bel et bien chez nous. Lors de la Tabaski, je donnerai une part de mon bélier à mon ami André, sa femme Jessica me remettra un peu de « Ngalakh » et quand sa fille sera donnée en mariage, je mettrai mon boubou le plus luisant.

Mais il faut savoir s’inviter là où l’on souhaite notre présence, là où le Guide éternel veut notre présence. A quoi bon, s’aventurer dans une piste dont on ignore l’aboutissement ? Pire encore, ce n’est plus un secret pour personne, la Saint-Valentin, chez une partie des sénégalais, est un casse-tête.

En effet, c’est le moment pour bon nombre de couples d’être édifiés sur la solidité même de leurs unions. La femme cherchera par tous les moyens de se procurer son homme pour cette nuit et Dieu seul sait comment cette dernière s’achèvera. L’on verra un folklore d’un soi-disant mariage des couleurs et des demoiselles inaptes à certaines postures vestimentaires se montreront d’apparence à l’aise dans leurs tuniques d’un soir, achetées avec des sous colmatés d’un garçon à un autre.

Une rivalité cachée dans une hypocrisie grandiose et l’on se sourira sans pour autant clamer leur désir de pointer du doigt leurs conquêtes du soir, d’un soir. De l’autre côté, le monsieur fera le beau gosse lui aussi dans une allure non maîtrisée mais l’essentiel pour lui aussi ce sera de s’afficher avec la plus belle de la soirée.

Le plus triste dans tout cela reste bien entendu le fait que des cœurs remplis d’espoir se briseront dans un jour pourtant béni. L’homme manquera peut-être au rendez-vous car trop occupé à se lasser dans les bras d’une autre conquête. Ce cas de figure aussi est drastiquement valable, pour les hommes.

Mais il faudra noter le côté moral même de cette journée du 14, l’enseignement majeur à y tirer sera incontestablement le fait qu’il faudra aimer son prochain et ce, chaque jour que Dieu fait et, fera.

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