Babacar Ngom, Président Directeur Général de SEDIMA, est parti avec un capital de 60 000 FCfa pour atteindre le sommet. Présentement, il dispose d’une Société Anonyme au capital de 2 milliards de FCfa. Avec plus de 35 ans d’expérience, SEDIMA, leader dans la filière avicole Sénégalaise, commercialise des poussins chair et ponte, l’aliment volaille et bétail et le matériel avicole. SEDIMA établit des projets avicoles clefs en main afin de mieux accompagner ses clients et dispose d’une usine d’aliment d’une capacité de 150 000 tonnes par an extensible à 300 000 tonnes et d’un couvoir d’une capacité de 14… Son boss a offert, au Téléthon de la TFM, un montant de 100 millions de FCfa pour la riposte contre le Covid 19. Portrait…Pionnier dans le secteur de l’aviculture au Sénégal, Babacar Ngom devient et reste leader aujourd’hui, à travers son groupe SEDIMA. Son entreprise qui emploie actuellement plus de 300 personnes et fait un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de FCfa. Babacar Ngom qui a offert un pactole de 100 millions de FCfa, a fait un geste salutaire et louable dans la riposte contre le Covid 19. Il mérite d’être cité en exemple pour la jeune et future génération d’entrepreneurs.
Avec autant d’humilité, Babacar Ngom raconte souvent l’histoire de Sedima à l’occasion de ses sorties en public. Son histoire mérite d’être racontée. Puisqu’elle est source de motivation et d’encouragement. Le récit fait des différents pans et séquences de sa vie, prouve à suffisance que l’homme d’affaires a remué ciel et terre, serré sa ceinture, persévéré pour faire de Sedima, un leader du secteur avicole. «J’ai commencé avec 120 poussins et un budget de 60 000 Fcfa.
A l’époque, le poussin coûtait 90 francs l’unité et les 120 poussins ont coûté presque 10 000 francs. L’aliment de volaille coûtait 3 000 francs le sac. Il y avait 3 abreuvoirs et 2 mangeoires qu’on avait achetés sur la route de Rufisque. Le tout tenait dans une chambre de 4 m sur 4 dans une maison de mon père en construction. C’est là que j’ai démarré mon premier lot…», se souvient-il.
Conscient que nul ne peut échapper à son destin, Babacar, après son BEP en mécanique au Lycée André Peytavin de Saint-Louis, a renoncé à toute idée de poursuivre ses études à l’étranger. Des démarches, découvre-t-on, ont été faites pour lui, afin qu’il intègre en 1976 l’ESP en France. Passionné de mécanique, il crache sur l’opportunité de poursuivre des études supérieures en France. C’est ainsi qu’il s’est lancé dans une hypothétique activité d’aviculture. Une option qui semblerait pour certains à celle d’un détraqué mental…
Etant jeune, dit-on, il rêvait déjà d’être autonome, de voler de ses propres ailes. «J’avais commencé dans l’activité avicole en 1976. Je devais aller continuer mes études en France. Mais, j’ai convaincu mes parents de ne plus y aller, de rester sur place, faire quelque chose. Mais, je n’avais pas encore l’idée de l’aviculture. Je voulais uniquement, m’installer à mon compte et travailler pour moi-même, sans prétention…», se rappelle- t-il.
Loin de vouloir devenir chef d’entreprise ou d’être sous les ordres des chefs, il a choisi de chercher quelque chose de consistant, moins adapté au marché. Ainsi, il s’est lancé avec des ambitions limitées et sans trop de réflexion dans l’aviculture. Après de rudes épreuves, son groupe emploie aujourd’hui, plus de 300 personnes. «J’ai vécu dans la campagne entre Malika et Keur Massar et le village le plus proche, c’était à 4 km. C’était des moments d’intenses intimités. On travaillait beaucoup, on ne sentait pas la solitude, on était passionné par l’aviculture et par l’élevage qu’on faisait», se remémore-t-il.
Le patron de SEDIMA, dans le cadre de la diversification de ses activités a investi dans l’agriculture et exploite pas moins de 3 hectares de pomme de terre, de tomate et d’oignon… Et, il reste d’avis que produire ce que nous mangeons est un acte de souveraineté et de civisme.
Ethique, honnêteté et rigueur en bandoulière, Babacar Ngom a sillonné le Centre du développement horticole (CDH) à Cambérène au Centre national d’aviculture (CNA) en passant même, par l’Ambassade de France à la recherche d’informations pour booster son activité. Insatiable, Babacar avait créé en 2001, une société immobilière, dénommée SPI, puis BATIX, spécialisée dans la construction en 2012.
Aujourd’hui, l’homme d’affaire sert d’exemple d’entreprenariat avec ses risques d’échecs et de réussite. Il devient désormais, un modèle de l’histoire de l’économie sénégalaise.