Révélation: Toumani Touré coûte deux milliards au contribuable sénégalais et plus cher que Me Wade

En près de  ans de présence à Dakar, le Sénégal aura dépensé près de deux milliard francs CFA pour entretenir l’ancien président Malien Amadou Toumani Touré (ATT) et sa famille en exil à Dakar.

Durant ces  mois en terre sénégalaise, l’ancien président Malien Amadou Toumani Touré (ATT) a coûté près deux milliards de francs CFA à l’Etat du Sénégal en raison d’un million quotidiennement pour son confort et sa sécurité depuis son arrivée le 19 avril 2012, selon le Président Macky Sall cité par une source de la présidence malienne.

Pourtant, dès 2015, c’est-à-dire 02 ans après son départ de Bamako suite au coup d’état du capitaine Amadou Haya Sanogo,le Sénégal avait contacté les autorités maliennes notamment le Président Ibrahim Boubacar Keita mais, le Mali avait catégoriquement refusé d’en assumer ne serait qu’une infime partie. Car, pour rappel, après le coup d’État qui l’a renversé à la tête du Mali, le président Amadou Toumani Touré (ATT) a trouvé refuge à Dakar. Dans la capitale sénégalaise, ATT et sa famille étaient et sont restés aux frais du contribuable sénégalais

 En essuyant ce refus des autorités maliennes qui était conséquent de la nature des « mauvaises » relations d’antan entre Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et Macky Sall, l’Etat du Sénégal ne pouvait que continuer de supporter cette charge qui du coup, devenait plus élevé que celle des anciens présidents de la République du Sénégal.

D’ailleurs, à cause de la lourdeur de ce fardeau, le Président Macky Sall avait eu à demander aux Présidents français François Hollande et ivoirien Alassane Dramane Ouattara pour convaincre le locataire du Palais de Koulouba d’accepter le retour de l’ancien Chef d’Etat Amadou Toumani Touré. Même le Président Macky Sall, lors d’une visite officielle à Bamako, avait exprimé à son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) son souhait de voir ATT revenir à Bamako, reprendre ses activités liées à la lutte contre le ver de Guinée, car selon le président Sall, l’entretien de l’ex-président Malien coûte au Sénégal «1 million de francs CFA par jour à l’Etat sénégalais» et ne fait l’objet d’aucune nomenclature budgétaire.

Mais le président Ibrahim Boubacar Keïta ne s’était pas laissé attendrir par ce discours. IBK répondra gentiment à son homologue sénégalais : «Quand (ATT) partait à Dakar, je n’étais pas au courant et s’il revient à Bamako je ne pourrai pas assurer sa sécurité.» En décodé, Amadou Toumani Touré est là où il est au Sénégal. Et un retour à Bamako n’était pas souhaitable encore moins à l’ordre du jour. En effet, à l’époque l’actuel régime du président Ibrahim Boubacar Keïta menaçait l’ancien chef d’État malien ATT de poursuites pour haute trahison.

 IBK intransigeant quant à un éventuel retour d’ATT
Selon les services de la Présidence malienne, les résultats des enquêtes des Services de renseignements menées auprès de la population malienne sur un éventuel retour de l’ancien président, faisaient cas du souhait des Maliens, dans leur majorité, souhaiteraient qu’ATT soit jugé à Bamako pour haute trahison. Et qui dit haute trahison, dit peloton d’exécution. C’est la raison pour laquelle l’ex-président Amadou Toumani Touré n’était pas venu au Mali pour les funérailles de sa mère adoptive, Mme Touré Gogo Molobaly, décédée à Mopti, à l’âge de 95 ans, le 21 février dernier2015.

Général à la retraite, élu président du Mali en 2002, réélu en 2007, ATT avait été renversé le 22 mars 2012 par des militaires qui l’accusaient d’incurie dans la lutte contre les groupes armés alors actifs dans le nord du pays. ATT avait ensuite démissionné le 8 avril 2012. Quatre jours plus tard, un président de transition avait été installé et 11 jours plus tard, il quittait la capitale Bamako avec sa famille pour s’exiler au Sénégal à Dakar, avec le soutien des autorités sénégalaises qui avaient affrété un avion à Bamako à la demande de la France.

La destination du Sénégal n’était point fortuite pour le président renversé par le jeune capitaine Amadou Haya Sanogo. En effet, durant son magistère, Amadou Toumani Touré avait réussi la prouesse d’entretenir d’excellentes relations avec le Président Abdoulaye Wade et s’était impliqué lors de la crise entre ce dernier et son successeur Macky Sall qui, régulièrement, venait le solliciter pour le règlement de ce différend.

D’aucuns disent d’ailleurs que si le Président Macky Sall s’en est bien tiré avec cette accusation de blanchiment de capitaux, c’est parce que le Président ATT et Barou Ruamba avaient réussi à tordre la main vengeresse d’Abdoulaye Wade.

 IBK irrésistibles aux « pressions » de Baroud Ruamba, accepte le retour d’ATT
Des sources dignes de foi font part d’énormes pressions reçues par le Président Ibrahim Boubacar Keita venant des notables et leaders du Nord, région d’origine du Général Amadou Toumani Touré mais particulièrement de la sagesse d’un homme. Cet homme connu et respecté des maliens n’est personne d’autre Barou Ruamba, connu depuis le coup d’état de 1991 contre Moussa Traoré, comme étant l’un des régulateurs de la société malienne et même ouest africaine. En effet, par son entregent et son carnet d’adresse, Mr Ruamba a permis à beaucoup d’hommes politiques de la sous-région d’échapper à la prison ou à la potence.

C’est finalement cet homme qui aura réussi à convaincre IBK de l’impérieuse nécessité du retour au bercail de l’ancien président qui pouvait encore être utile dans la gestion de la crise au Nord Mali et pourquoi ne pas aider à sa réélection au vu de l’aura toujours existante dont bénéficie encore Amadou Toumani Touré au niveau des populations.
Dakartimes. Info 

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