Rétro : Ils ont marqué l’année 2017

Rétro : Ils ont marqué l'année 2017

L’actualité a placé des personnalités du pays au devant de la scène. Dans leurs domaines respectifs, ils ont marqué l’année 2017. Tour d’horizon de la politique à la religion, en passant par le sport et le cinéma.

Khalifa Sall pris la main dans… la caisse d’avance

D’un destin de présidentiable à celui d’un « dilapidateur » de deniers publics, en 2017, le Maire de Dakar a été assailli sur le front politique et judiciaire. Même en prison, le socialiste était loin d’être relégué aux oubliettes. Depuis l’éclatement de l’affaire de la caisse d’avance, Khalifa Sall est resté dans les mémoires comme il avait notamment défrayé la chronique, avec la publication dans la presse d’une lettre adressée au sénégalais, dans laquelle il battait campagne pour la coalition Taxawu Sénégal, qui l’a désigné tête de liste nationale. Ce fut le premier acte fort de l’édile, n’ayant pas de rapport avec le monde extérieur. Mais les faits les plus marquants auront été les actes posés par ses avocats et ses collèges députés de l’opposition. De rebondissements en rebondissements, il aura fallu attendre 9 longs mois pour que le procès du Maire de Dakar se tienne. Il est réapparu le 14 décembre, devant le Tribunal de Grande instance statuant en matière correctionnelle, qui a renvoyé son procès en audience spéciale pour 2018, le 3 janvier prochain.

Alain Gomis « FÉLICITÉ » pour son Étalon d’Or de Yennenga

Son parcours et sa maestria ont de quoi mettre du plomb dans l’aile des machos du monde du cinéma. Il a été beaucoup félicité, comme le nom de son film « FÉLICITÉ », qui a remporté, samedi 4 mars, l’Étalon d’or de Yennenga, le grand prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Mais bien avant cela, le long-métrage de Alain Gomis a été  auréolé par les critiques du cinéma, couronné du Grand Prix du Jury (Ours d’argent) à la Berlinale 2017.
Cette année, le cinéaste franco-sénégalais de 38 ans, s’est imposé comme une chef d’orchestre de talent. Avec « FÉLICITÉ », il est rentré dans l’histoire. C’est la première fois qu’un Sénégalais remporte la plus haute distinction du Fespaco, de la première édition en 1969 à nos jours. Vingt longs-métrages étaient en compétition pour l’Étalon d’Or de Yennenga, à l’occasion de la 23ème édition de ce festival, qui s’est tenu à Ouagadougou du 23 février au 5 mars 2017. Aussi, c’est un véritable hold-up qu’a effectué le réalisateur franco-sénégalais sur le cinéma américain. Sélectionné à la dernière minute pour la 90ème édition des OSCARS du cinéma aux Etats-Unis d’Amérique,  « FELICITE » figure parmi les 9 films de la short list de la catégorie du Meilleur film long-métrage de fiction en langue étrangère.

Astou Traoré, Mvp et meilleure marqueuse de l’histoire de l’Afrobasket

En 2017, les Lionnes de l’équipe nationale féminine, médaillées d’argent de l’Afrobasket, se sont révélées. Mais c’est Astou Traoré qui a empoché la mise. La meilleure marqueuse de l’histoire de la compétition a ravi la vedette à ses coéquipières en sélection. D’un bout à l’autre de l’année 2017, l’ailière des Lionnes  était l’attraction numéro un du basket sénégalais, par ses prestations de très haut niveau. D’ailleurs, la native de Mbour  a reçu son trophée de « Meilleur sportif sénégalais » de l’année. La Mvp de l’Afrobasket-2017 a été honorée à la hauteur de ses exploits. L’année 2017 l’a aussi vu s’illustrer sur les parquets d’Europe. Sa progression fulgurante a déjà séduit le basket-ball espagnol. La voilà qui attire les convoitises des plus grands clubs comme Girona,  qui a cherché très vite à s’attacher ses services grâce notamment à un magnifique Afrobasket 2017.

Aliou Cissé, le sélectionneur qui a mis tout le monde d’accord

Il y a les bons et les mauvais côtés du rôle de sélectionneur : ceux qui consistent, par exemple, à vivre sa passion du football en effectuant des voyages, des stages, des tournées, ou en participant à des compétitions d’envergure mondiale. Et les autres, plus pathétiques et complexes, ceux de choisir précisément, avec les irrémédiables conséquences de faire des heureux ou des malheureux. En 2017, Aliou Cissé a fait plus d’heureux que de malheureux. Avec une qualification au Mondial Russe, le coach des Lions  a mis tout le monde d’accord. Dans son costume de sélectionneur, il a été appelé à trancher dans le vif à raison de six à sept fois dans l’année. L’on se rappelle du cas Mbaye Hamady Niang. Le Sénégal éliminé en quarts de finale de la CAN 2017, ses  choix en lien avec les éliminatoires de la Coupe du Monde étaient encore plus lourde de gravité que d’habitude. Mais, il s’en est sorti avec les félicitations de tout un continent. De son succès, l’essor du premier sport au Sénégal, le flux des sponsors, entre autres conséquences économiques. Bref, on a compris, Aliou Cissé a fait mentir ceux qui affirmaient qu’il n’était peut-être qu’un entraîneur de circonstance. Avec la Coupe du Monde en Russie l’été prochain, l’entraîneur espère faire rêver le Sénégal aux côtés des autres membres du staff technique des Lions.

Mahammed Boun Abdallah Dionne, le PM devenu Monsieur PSE 

Il a été au coeur de l’actualité, de la campagne des législatives au remaniement, en passant par l’échange d’amabilités avec les députés de l’opposition via déclarations interposées, à l’Assemblée nationale, lors de sa fameuse DPE (Déclaration de politique générale). En 2017, Mahammed Boun Abdallah Dionne est devenu le Monsieur PSE du gouvernement. Le Premier ministre, passionné par la politique, a été missionné par le Président Macky Sall pour vulgariser le Plan Sénégal Émergent (PSE), en pleine campagne des législatives. Le candidat tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) avait tout du héros républicain capable de faire l’unanimité dans la navire Maron-Beige.

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