S’il y a une consultation ou le « Non » a bien un sens, c’est le référendum. Ce serait alors prétentieux pour certains de faire croire que voter « Non », c’est se tirer une balle dans le pied.
Entre Oui ou Non, que choisir? Ceux qui sont convaincus de la pertinence des réformes proposées opteront certainement pour le « Oui ». D’autres pas convaincus ou opposés aux réformes envisagées voteront « Non ». Et même d’ailleurs, ceux qui ne sont ni convaincus par « Oui » et/ou par le « Non » s’abstiendront de choisir. Car, en définitive, choisir de ne pas choisir, c’est également choisir. Alors on pourra appeler cette catégorie de citoyens ceux qui ont opté pour le « Boycott », ou pour l’‘‘Abstention‘‘.
Mais en tout état de cause, la victoire de chacun de ces cas de figure aura des conséquences. Heureuses ou malheureuses, ça dépend du camp où l’on se situe.
Si le « Oui » l’emporte, ce sera, sans conteste, un plébiscite et une légitimité renouvelée pour le président de la République qui, malgré son renoncement à réduire son mandat, aura quand même réussi à re-mobiliser les citoyens et à faire valider ses réformes qu’il a engagées sans concertation.
Par contre, si le « Non » sort vainqueur du référendum, ce sera un désaveu retentissant pour le chef de l’État. Dans des démocraties très avancées, la victoire du « Non » au référendum conduit inexorablement à la démission de l’initiateur de la consultation. Donc le « Non » a un sens pour les partis d’opposition. Son triomphe mettrait le président Macky Sall dans une posture très délicate.
Mais, la victoire du « Non » consacrera également le septennat.
Enfin, le boycott ou l’abstention. Si le taux de participants au référendum est faible, c’est la légitimité des réformes engagées qui serait fortement mise à mal. Et en plus, cela traduirait un désamour profond entre les politiques et les électeurs, les citoyens.