Rapport IGE : Le Sénégal face à l’épidémie de la mal gouvernance !

Ofnac, Armp, Cour des comptes ou encore Ige. Rapport après rapport, on se rend compte que le Sénégal a un sérieux problème avec la gestion de ses maigres ressources publiques. La corruption et la mal gouvernance constituent, aujourd’hui, une véritable épidémie plus dévastatrice que la Covid-19 qui semble attirer toutes les attentions.
 
Dans ses trois nouveaux rapports remis, hier lundi, au chef de l’Etat Macky Sall, il est, encore une fois, mis à nu pas mal de pratiques reflétant ce «cancer» à presque tous les niveaux. Comme d’habitude, dirait-on d’ailleurs, car il n’y a, en réalité, rien de nouveau sous le soleil.
 
Même chanson, même refrain ! A chaque fois qu’un rapport est rendu public par un organe de contrôle, la presse s’émeut avec des Unes plus alarmantes que les autres. Mais, en fin de compte, ces documents, pourtant remplis de cafards, sont malheureusement rangés et oubliés dans les tiroirs.
 
Parce que, il faut le dire, au-delà du protocole républicain de remise solennelle, généralement, aucune suite judiciaire ou encore administrative n’est enclenchée à l’encontre de ces Dg, ministres et élus locaux assimilables à de grands criminels économiques.
 
Et le plus cocasse dans tout ça, c’est que pour la plupart du temps, des incriminés ont été promus à de plus grands postes de responsabilité. Décidément, ce sont tous des «politiciens» chevronnés, malins et rusés.
 
Il est donc temps de traduire les discours ou intentions politiques de campagnes électorales en actes concrets dans la gestion des affaires de l’Etat. On se rappelle toujours les fameux slogans de «La patrie avant le parti», de «La gestion sobre et vertueuse», entre autres belles chansons. Mais, malheureusement, on s’arrête là.
 
 
«Le rapport (de l’Ige) nous invite à l’introspection et à la responsabilité, individuelle et collective, afin d’avancer résolument dans la transformation de l’action publique pour consolider un État performant», a déclaré, hier, Macky Sall dans son discours.
 
Mais c’est ce même président qui avait dit qu’il n’allait jamais protéger personne contre les détournements de deniers publics. C’est dire que le mal est encore là.

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