La reprise du procès de Tahibou N’diaye devant la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) a été marquée, cet après-midi, par une scène de tristesse. L’ancien directeur du Cadastre n’a pu retenir ses larmes lorsqu’il s’est mis à raconter les circonstances dans lesquelles il a adopté les dames N’dèye Rokhaya et Aminata Thiam, toutes deux poursuivies pour complicité d’enrichissement illicite.
Le prévenu a fondu en larmes en expliquant avoir adopté N’dèye Rokhaya et Aminata Thiam, conformément à la recommandation de leur père décédé il y a une dizaine d’années. « Aucun de mes enfants biologiques n’a bénéficié d’une quelconque attribution de terrain. Mes filles adoptives qui sont là m’ont été confiées par leur papa (il ne termine pas sa phrase) », tentera d’expliquer le prévenu.
Ce rappel du compagnonnage entre l’ancien directeur du Cadastre et le défunt père biologique de ses filles adoptives a plongé Tahibou N’diaye dans la tristesse. De loin, l’assistance a pu voir le prévenu fondre en larmes, ses mains couvrant son visage. Vêtue d’une tunique blanche, assortie des babouches de même couleur, l’ex-Dg du Cadastre se frotte les yeux avec les deux mains. Un de ses avocats lui caresse la tête pour le réconforter. Malgré cela, il trouvera la force de se défendre, donnant de nouveaux détails sur son patrimoine jugé « excessif » par le procureur spécial.