L’ancien ministre de la Jeunesse sous Macky Sall, Pape Malick Ndour, est monté au créneau pour critiquer vertement le parti Pastef et son leader Ousmane Sonko, après la décision du Conseil constitutionnel rejetant l’article 1 de la loi interprétative portée par le régime en place. Dans une publication tranchante sur Facebook, celui qui demeure un fidèle lieutenant de l’ancien président Macky Sall n’a pas mâché ses mots, qualifiant la posture de Pastef de « poésie constitutionnelle ».
Selon Pape Malick Ndour, les responsables de Pastef cherchent à maquiller un revers en victoire politique. « Quand le Conseil juge votre démarche nulle et non avenue, vous brandissez ça comme une victoire ? » interroge-t-il avec ironie. Pour lui, la manœuvre politique ne peut dissimuler le fait que la haute juridiction a tout simplement rejeté une proposition mal ficelée. Il estime que le parti au pouvoir fuit l’essentiel à coups de « gesticulations » et de « déclarations théâtrales », dans le but de détourner l’attention des citoyens.
L’ancien ministre invite les responsables de Pastef à clarifier « quelle proposition issue de leur loi a été rejetée », et dénonce une stratégie de communication qu’il juge mensongère. Plus loin, il accuse le parti d’instrumentaliser le statut d’anciens détenus pour justifier des comportements répréhensibles, allant jusqu’à ironiser : « À ce rythme, pourquoi ne pas décerner à chaque révolutionnaire-pilleur une décoration pour services rendus… au chaos ? »