Sur ordre du Procureur de la République, contre toute attente, Assane Diouf a été libéré mercredi tard dans la nuit. Après plusieurs heures d’audition à la Brigade des affaires criminelles (Bag). Le Parquet abandonne ainsi toutes les poursuites contre l’insulteur public sur les réseaux sociaux. Même si devant les enquêteurs, il a assumé les propos injurieux tenus dans ses vidéos via Facebook.
Malgré tout ce charivari autour de son rapatriement et son arrestation, mercredi dernier, par la police, c’est une montagne qui accouche d’une souris en dernière instance. Assane Diouf n’a même pas eu de mandat de dépôt débouchant sur une liberté provisoire! Tout a été abrégé à son profit comme s’il constituait une patate chaude. Qui aurait cru sitôt à cette libération? Au moment où l’on spéculait pourtant sur les peines lourdes à lui appliquer?
Les raisons qui auraient permis à sa libération? Quelles que pistes explorées semblent être déterminantes dans cette décision des autorités centrales…
Le président de la République, Macky Sall, qui n’a pas porté plainte, dit-on, aurait pesé lourd sur la balance. Pourtant, s’offusque une certaine opinion, pour d’autres affaires moins corsées, comme celle de Amy Collé Dieng, la liberté provisoire a été brandie, après que la journaliste eut passé quelques petits mois au Camp Pénal.
La jurisprudence Penda Bâ a été remise au goût du jour? Cette dame, militante de l’Apr, qui a bénéficié d’une liberté provisoire, et qui a insulté » l’ethnie Wolof en défendant Macky Sall…Peut être a-t-on appliqué le parallélisme des formes pour sauver Assane. Dans la mesure où les propos injurieux de Assane et ceux de Penda Ba ont été profondément ressentis par le peuple sénégalais.
Et cette fois ci, ce n’est pas le Gouvernement qui s’est fendu d’un communiqué pour expliquer la libération du Sénégalais rapatrié des Usa, mais c’est la Police nationale qui s’en est chargée pour expédier cette affaire courante.
Et l’Etat a brandi la thèse de l’apaisement, parce que le front socio-politique sénégalais est en ébullition et le dossier de Assane serait de trop. Surtout à quelques mois de la Présidentielle.
Il se susurre aussi que d’autres forces ont précipité la libération de Assane Diouf. Il s’agit, entre autres, de ce droit de regard du Gouvernement américain qui suivait de très près ce dossier. Un dossier lié uniquement à l’immigration illégale pour lui…
Maintenant que l’Etat du Sénégal lâche Assane, il est loisible à tout citoyen visé par sesinsultes de porter plainte contre lui.
Tout compte fait, Assane Diouf, ayant plaidé la cause de l’Imam Ndao, était poursuivi officiellement pour apologie du terrorisme. C’était une façon pour les enquêteurs d’élucider ses connexions terroristes.