QUITUS A KHALIFA SALL – « L’Etat du Sénégal lui doit de l’argent »

SANSLIMITESN.COM– Alea jacta est ! Khalifa Sall et Karim Wade sont de nouveau électeurs et éligibles, après la révision des lois L29, L30 et L57 du Code électoral, conformément à une recommandation-phare du dialogue politique. 

Toutefois, d’aucuns croient savoir que ces deux recalés de la présidentielle de 2019 doivent franchir d’autres obstacles pour pouvoir compétir à la prochaine présidentielle. 

En clair, il se dit que Karim Wade et Khalifa Sall doivent payer l’amende ou s’acquitter de  leurs impôts avant de se présenter. 

Proche de l’ancien maire de Dakar, Moussa Taye bat ces allégations en brèche. Le fondateur de Vision socialiste, qui est par ailleurs juriste, parle « d’amalgame ».

« On a une collègue, Dr Soukèye Guèye, expert en Droit fiscal. Elle a fait un excellent article sur ça. Elle distingue le quitus fiscal de l’amende. Au Sénégal, y a des profanes qui passent tout leur temps à interpréter le Droit », a déclaré Moussa Taye, mercredi, à l’émission « L’invité MNF ».

Cuisinée par Maïmouna Ndour Faye qui lui rappelle que parmi ceux qui soulèvent cette polémique y a des universitaires, M. Taye répond : « Moi-même je suis universitaire. En tout cas nous, nous estimons que Khalifa est en conformité avec le fisc. Quand il sera question de disposer un dossier de candidature sur la table du Conseil constitutionnel, nous allons déposer tous les documents requis. A notre niveau, cela ne mérite pas un débat…En ce moment, nous faisons des réunions en ligne pour reprendre les tournées de Taxawu Sénégal et monter le directoire de campagne. On laisse ce débat aux journalistes et aux experts. La question principale pour nous c’est que Khalifa recouvre ses droits politiques. C’est pourquoi nous avons dit amnistie ou modification du Code électoral l’essentiel pour nous est que Khalifa retrouve ses droits».  

Précisant sa pensée, Moussa Taye explique que l’Etat doit Sénégal doit de l’argent à Khalifa Fall suite à une décision rendue par la Cour de justice de la CEDEAO.

Auparavant, ce juriste a déclaré que Khalifa Sall était bel et bien électeur et éligible lors de la présidentielle de 2019. « En Droit pénal l’accusé est présumé innocent jusqu’à la fin du procès. En 2019, lorsque le Conseil constitutionnel statuait sur les candidatures, Khalifa Sall était encore présumé innocent puisque le procès n’était pas encore bouclé. Pour preuve : l’élection s’est déroulée en février 2019. Le 28 mai 2019, se tenait la cérémonie d’ouverture du dialogue national. Soham Wardini alors maire de Dakar a prié le président Macky Sall de faire libérer Khalifa Sall. Macky Sall a répondu en déclarant que le procès n’était pas encore bouclé car il restait le rabat d’arrêt », rappelle le directeur de cabinet du maire de Dakar Barthelemy Dias. 

« Le rabat d’arrêt a été introduit au niveau de la Cour Suprême le 3 janvier 2019. Les deux parties avaient alors des délais. Aussi bien la défense que la partie civile avaient chacune deux mois. Le procès s’est terminé le 16 juillet 2019 », conclut Moussa Taye, non sans rappeler que Khalifa Sall jouissait de l’immunité parlementaire alors que ses droits étaient « injustement » bafoués. 

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