Qualifié d’esclavagiste par Donald Trump, la Mauritanie donne une réplique cinglante

La sortie du président des Etats-Unis, Donald Trump, légitimant l’exclusion, à partir du 1er janvier prochain, de la Mauritanie de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) n’est pas du goût des autorités de nos voisins du nord. Dans une conférence de presse tenue jeudi, par Sidi Mohamed Ould Maham, ministre de la Culture et porte-parole du Gouvernement mauritanien, la réplique a été cinglante.

Si les Américains justifient leur décision d’exclure de l’AGOA par la pratique de l’esclavagisme et la persistance du racisme en Mauritanie, ils ont reçu une réponse à la hauteur de l’acte d’accusation de Sidi Mohamed Ould Maham, ministre de la Culture et porte-parole du Gouvernement mauritanien

« Les États-Unis sont souverains dans les décisions qu’ils prennent pour accorder des avantages à qui ils veulent, s’offusque-t-il. Mais les autorités américaines n’ont pas le droit, comme elles l’ont fait, de ternir l’image de notre pays en nous traitant d’esclavagistes ou racistes. L’esclavage n’existe pas chez nous même si nous l’avons vécu par le passé comme beaucoup de pays, y compris les Etats-Unis où les stigmates de l’esclavage sont encore visibles. Aux Etats-Unis, dans les administrations ou dans les grandes sociétés financières, vous verrez très peu de noirs. Ils sont nombreux dans les prisons, dans la criminalité ou le trafic de drogue, marginalisés… Les noirs n’ont commencé à voter aux Etats Unis qu’en 1966 alors que chez nous, tous les Mauritaniens votent depuis 1946 et ce n’est pas pour autant que le Gouvernement mauritanien a traité les Américains d’esclavagistes ou racistes…  » 

L’African Growth and Opportunity Act (AGOA) est une loi commerciale du Gouvernement fédéral américain promulguée en 2000 , favorisant l’accès au marché américain des produits issus d’une quarantaine de pays africains, dont la Mauritanie.

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