PROCES DE MAME MARIEME BABOU A FATICK: La terreur de Thérèse Faye assume tout et attend son verdict mercredi prochain

PROCES DE MAME MARIEME BABOU A FATICK: La terreur de Thérèse Faye assume tout et attend son verdict mercredi prochain

Ça craint pour Mame Marième Babou. Poursuivie pour rassemblement illicite, la jeune apériste, qui a reconnu les faits qui lui sont reprochés, hier, devant la barre du tribunal de Fatick, risque un à cinq ans de prison ferme. Elle sera édifiée sur son sort mercredi prochain.

PROCES DE MAME MARIEME BABOU A FATICK: La terreur de Thérèse Faye assume tout et attend son verdict mercredi prochain

L’aveu est la reine des preuves. Et Mame Marième Babou, qui est revenue sur les incidents de Ndangane, a avoué hier, devant le juge du Tribunal de Fatick, qu’elle a tenu un rassemblement non autorisé, ayant abouti à des violences et destructions de biens d’autrui. «Je n’avais pas une autorisation de l’autorité parce que j’étais dans ma localité et je ne pouvais pas imaginer qu’il allait se passer ce qui s’est passé. Je n’avais aucune intention de créer une bagarre», a-t-elle souligné. Même avec ses affirmations, le maire de Fimela, qui l’a traînée en justice, a tout fait pour la mouiller jusqu’au cou. «C’est prémédité. Elle avait planifié de perturber la venue de Thérèse Faye», soutient le maire.

Le maire de noter la présence, à son meeting, du mari de la mise en cause, qui aurait même intrigué la patronne de la Cojer. «Thérèse m’a dit à un certain moment : il vaut mieux que je m’en aille, parce que l’homme que j’aperçois là-bas est l’époux de Marième Babou. Et ce n’est pas bon signe, je crains qu’il y ait des problèmes», révèle Karim Sène.

Poursuivant, il raconte que Mame Marième avait convoyé des jeunes et quand ces derniers sont arrivés sur le lieu de sa manifestation, ils les ont encerclés. Et la prévenue en personne, munie d’un porte-voix, se serait mise à faire dans la provocation en injuriant à tout-va. Et c’est parce que lui et ses partisans étaient irrités par le comportement de la dame Babou, qu’ils se sont levés pour les faire déguerpir des lieux. Niang, un proche du maire, entendu comme témoin, enfonce le clou : «je me suis levé et j’ai dit : trop, c’est trop. J’ai pris une chaise et je me suis dirigé vers Mame Marième. Mon fils est venu me retenir et c’est à ce moment qu’il a reçu une pierre au nez».

Il explique que s’il a agi ainsi, c’est parce qu’il fallait qu’on arrête Marième Babou et ses affidés, afin d’éviter que Thérèse Faye, qu’ils ont invitée, ne pense pas que c’est un coup monté contre elle, en l’invitant à leur manifestation, tout en sachant que sa pire ennemie serait sur place. Et de noter que la patronne de la Cojer lui a même fait ce reproche, quand il l’a trouvée dans sa voiture où elle s’était retirée, au moment des violences.

Le Procureur charge, la partie civile enfonce

Pour le procureur, les incidents du 11 février sont la conséquence directe de la non-observation de la loi par Mame Marième Babou. «Si tu avais respecté la loi, rien de tout cela n’allait se passer», lui a-t-il fait savoir. L’avocat de la partie civile l’a encore enfoncée. «Elle la guettait, l’heure à son importance dans cette affaire. Il y a complicité par instigation», explique Me Ibrahima Mbengue, pour qui le fait que Mme Babou soit sur les lieux, 5 minutes après Thérèse Faye, n’est pas fortuit. La robe noire d’attirer l’attention du juge sur la nécessité que le droit soit dit avec toute sa rigueur dans cette affaire, pour punir un précédent dangereux, avec les élections législatives en vue.

Alors que Marième Babou a tenté de se dédouaner, en soulignant n’avoir rien à voir avec les pierres jetées lors de la manifestation, son avocat est venu enfoncer le clou, en s’attaquant au maire de Fimela qui a porté plainte. «C’est lui qui, en disant devant les jeunes, que c’en était trop, a voulu de manière déguisée les inciter à la bagarre», a souligné Me Diène Ndiaye. Même s’il reconnaît que sa cliente a fauté, Me Ndiaye soutient que l’article 98 du code pénal ne peut pas lui être applicable, du moment qu’elle n’a donné aucune instruction allant dans le sens d’attaquer l’autre camp qui, pour lui, a ouvert les hostilités. Il souhaite que si ça devrait être le cas, que sa cliente soit punie seulement et de manière bienveillante pour le délit de rassemblement illicite et que la constitution de partie civile soit déclarée irrecevable. Mais, Marième Babou devra attendre encore quelques jours pour le verdict qui a été renvoyé au 26 avril prochain.

Mamy Selbé Diouf

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