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Cadeaux d’anniversaire, rations alimentaires : Les drôles de promesses d’Amadou Diarra, maire de Pikine nord

’Amadou Diarra
’Amadou Diarra

La campagne électorale est une période pendant laquelle les candidats en lice prennent leur bâton de pèlerin pour sillonner les coins et recoins des quartiers dans le but de récolter le maximum de voies. Cortège de voitures sonorisées accompagné de jeunes militant arborant fièrement les couleurs du parti qu’ils représentent, le moins que l’on puisse dire est que les candidats ne lésinent pas sur les moyens pour marquer le coup. 
Dans cette opération de charme, le discours reste un exercice indispensable. C’est dans cette tâche que le maire de Pikine Nord, candidat aux dernières législatives, Amadou Diarra, s’est illustré et de quelle manière. 
Lors d’un meeting au quartier Darou Salam, l’homme a listé un chapelet de promesses qu’il exécutera une fois son fauteuil dans l’hémicycle acquis. « Je voulais donner des cadeaux d’anniversaire à chaque enfant de Pikine Nord mais vu leur nombre important j’ai du revoir ce projet. A la place, je distribuerai des rations alimentaires aux personnes âgées », promettait-il. Encore plus étonnant, Amadou Diarra affirmait qu’une fois élu qu’il « voyagera en France pour se reposer » devant une foule interloquée. Des engagements qui n’ont visiblement pas séduit son monde en atteste les résultats dans cette commune largement en faveur de l’opposition à l’issue du scrutin.Quant aux habitants de la commune, ils se demandent, encore, le sourire en coin : quand leur maire réalisera-t-il enfin ses promesses ? 

Video – L’ex maire de Tivaouane et DG HLM renvoie Sonko à la VAR «  Mofi Wakhon ni.. » ( Diagne Sy Mb)

Vidéo – “Dina dém Toubal sama Yaye baalou ko, journaliste yi nio…”, Les propos de Thiaba qui feront plaisir à Fouta Tampi

Vidéo – Le « Yobou agni Goroé de katy chimère Diaw après le baptême de son fils, accompagnée par ses « bongoman »

Vidéo – La fille de Aby Ndour, Sosso dans ses délires le jour de son anniversaire « Mdr wathié bercy ba zéro… »

Modou Lô fait une fatwa et un discours poignant à l’inauguration d’une mosquée à Ndiassane(Vidéo)

Gamou Tivaouane : « Ziarra » d’un voleur chez les reporters de Senegal7, 7 téléphones disparaissent

Malicounda Coquaille
Malicounda Coquaille

Les reporters de Senegal 7 n’ont jamais dérogé à la règle s’agissant de couvrir le Gamou de Tivaoune.Mais pour l’édition 2022, ils ont en effet eu la surprise de leur vie.

Alors qu’ils logent au quartier Cheikh, ce vendredi tôt le matin, un quidam qui s’est probablement aperçu que ces reporters du site qui livre l’information en temps réel sont dans les bras de Morphée, s’est introduit dans leur appartement et a subrepticement subtilisé 7 de leurs télephones portables.

Seuls deux membres de l’équipe ont eu leurs téléphones portables saufs car ils les avaient dissimulé sous leurs oreillers A la rédaction centrale de Senegal7, c’est la débandade ! L’administrateur du site, Mamadou Mboup a plusieurs fois tenté de joindre ses reporters sur le terrain mais en vain.

C’est alors qu’il a été informé du vol de plusieurs téléphones portables de ses éléments déployés  dans le cadre du Gamou. C’est dire que les pèlerins ont l’obligation de veiller sur leurs bagages et leurs téléphones portables car, ce voleur qui a effectué cette razzia sur les reporters de Senegal 7 n’hésitera pas à élargir son rayon d’action dans la cité religieuse d’El Hadji Malick Sy !

Vidéo – Un anniversaire sous forme de mariage, bb Dieyna la fille de Marichou dans la série mensonges entre copines « todji na fiii »

Vidéo « Mené en bateau » par Sanèkh et Cie, malade, Lamine Ndiaye déballe : «Kérock toyalna sama toubey sakh, sama Sokhna moma …»

Vidéo-Aff Kalliphone: La Réaction de Cheikh Omar Talla

Aff Kalliphone: Ch Omar Talla « Un gentlemen ne lève pas la main (…), je pardonne pas ça à Kali »

(Vidéo) Aff. Kaliphone: étonnante réaction de Mame Matar Gueye, Jamra 

étonnante réaction de Mame Matar Gueye, Jamra

Le message de capitaine Touré à Outhmane Diagne

capitaine Touré
capitaine Touré

Poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles, effacement et modification des données de journaux », le coordonnateur de la Mafia Kacc Kacci Outhmane Diagne a été placé, il y a deux mois, sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet.

A l’image de beaucoup de Sénégalais qui soutiennent Outhmane Diagne, l’ancien capitaine Seydina Oumar Touré a fait un post sur Facebook pour lui apporter son soutien. « Pensée et Prières pour mon ami et frère Outhmane Diagne. Qu’Allah le tout puissant t’assiste dans cette épreuve. »

Avant de joindre une photo prise le 10 janvier 2015 au Grand Théâtre de Dakar ». Selon Seydina Oumar Touré, « il (NDLR : Outhmane Diagne) est titulaire d’un Master 2 en droit des affaires, spécialité banque depuis bientôt 08 ans. »

A rappeler qu’après avoir été placé sous mandat de dépôt, son avocat Me Khoureychi Ba avait déclaré : « Aussi étonnant que cela puisse paraître, Outhmane Diagne est arrêté juste pour avoir partagé sur sa page Facebook des ‘Unes’ de journaux satiriques avec en entête 3 emoji de sourires. On lui impute ainsi une diffusion de je ne sais quelles fausses nouvelles. Mieux, aucun journal n’a déposé de plainte contre lui. L’Observateur n’a pas déposé de plainte, c’est le procureur qui s’est autosaisi ».

Kaolack : Les travailleurs municipaux ont brûlé des pneus pour réclamer le paiement de leurs salaires

Mairie de Kaolack
Mairie de Kaolack

Ce matin, les travailleurs municipaux de Kaolack ont improvisé une marche de la mairie à la perception municipale. Ce mouvement d’humeur est dû au non paiement des salaires du mois d’août
Devant les locaux de la perception municipale, ils ont brûlé des pneus pour exiger le paiement par billetage en attendant de trouver une solution aux problèmes techniques. Ils accusent le receveur municipal d’être à l’origine de ce bémol…

Irène Senghor dévoile les secrets de l’origine du nom “Sénégal”

“Nous pensons que Sénégal vient de Zénaga en passant par une variation pour devenir d’abord Sénégal”,  indique Irène Senghor.
Elle mentionne des exemples tirés d’anciens livres : la «Rivière de Senega », la «Rivière du Senega », « notre habitation du Senega », « l’île de Senega », le « païs du Senega », le « Royaume Senega », le « Royaume de Senega »…
Elle affirme que le fait que la lettre « l » n’y soit pas, n’est une pas une omission parce que la première fois où elle est visible, c’est en 1628, à propos du navire surnommé « le Senegalois ».

“D’où la déduction que les Normands l’ont ajouté délibérément afin que « Senegalois » corresponde au navire et aux habitants du Senega”, argumente-t-elle.
“A vrai dire, poursuit-elle, le Sénégal ne vient pas du wolof qui est une langue bien de chez nous”.

“Pourquoi donc ne pas accepter que l’histoire authentique ne sera jamais à notre convenance?  Pourquoi ne pas retenir une fois pour toutes, l’ étymologie qui a les fondements historiques les plus authentiques ?  Pourquoi controversons-nous seulement alors que ce n’est pas une réalité dépourvue d’intérêt, sachant qu’ à l’évocation du Sénégal, ce sont des millions de personnes qui répondent ?”, s’interroge-t-il.

Selon elle, « Sunu gaal » doit rester notre style de vie à tous. “Que chacun redouble d’efforts pour montrer que nous sommes conscients d’être dans le même bateau”, préconise-t-elle.

À noter que toutes les sources sur le sujet sont disponibles sur la Page Facebook R.A.PAIX. La vidéo est sur la chaîne YouTube R.A.PAIX.SENEGAL.

Les professeurs de droit et le droit (Par Abdoulaye Sakho)

Abdoulaye Sakho
Abdoulaye Sakho

Nous faisons partie de la catégorie très large des enseignants. Catégorie dont les membres sont, en principe, assis entre deux chaises du point de vue statut. Un statut hybride qui certes fait de nous des agents de la fonction publique mais, des agents particuliers car, bénéficiant d’une certaine liberté dans l’exercice de notre travail. Cette liberté est encore plus grande à l’Université qui, par excellence, est un milieu propice à l’expression plurielle du fait que la cible des enseignements est supposée suffisamment mature. D’ailleurs, les libertés académiques y garantissent en plus un vaste espace de libre expression.
Exemple dans les facultés de droit françaises, partie intégrante des universités : les historiens nous apprennent que dans ces espaces, les Professeurs de droit se sont débarrassés de toute inspection hiérarchique dès la fin du 19ème siècle consacrant en même temps leur indépendance au regard de toute tutelle et donc, leur liberté d’expression. Malgré tout, j’avoue une très grande perplexité quand je vois actuellement les appels récurrents à des normes et standards supposés garantir une certaine « qualité » surtout dans les pays en Afrique au sud du Sahara. Je me demande si, au nom de cette « qualité », on n’assistera pas à l’introduction de manière pernicieuse d’une sorte d’uniformisation généralisée du contenu des enseignements dans les universités qui sont, par essence, des espaces de liberté ? Attention, loin de moi l’idée de soutenir que les professeurs d’université possèdent la liberté de dire n’importe quoi, n’importe où, sans avoir à en rendre compte car, les Professeurs de droit et de manière générale, les Universitaires ne peuvent pas posséder plus de droits que les autres citoyens.

Ceci dit, l’exercice de nos libertés de professeur ne peut pas être univoque car nous disposons de deux auditoires. Le premier, cœur de notre métier, reçoit notre savoir essentiellement par la transmission de connaissances, ce sont les étudiants. Le second est celui de la société dans laquelle nous vivons en qualité de citoyen, celui de l’espace public dans lequel nous vivons, nous y sommes légitimes à participer aux débats sauf …, autocensure que certains expliquent par une certaine éthique. En conséquence, loin de tout paradoxe, la posture équivoque me semble de l’essence de la pratique du droit par le Professeur. D’ailleurs, un des ténors de la pensée juridique française, Jean Carbonnier, conscient de l’équivocité suggère, dans la préface de l’ouvrage-hommage à un autre monument, le regretté Michel Jeantin, « Prospectives du droit économique », d’user de nos libertés, dans le sillage de plusieurs générations de Professeurs, comme d’une coutume en deux parties (le sempiternel plan en deux parties supposée la panacée pour les juristes).
Dans l’amphithéâtre : dire le « droit utile ». Donner aux apprenants un état du droit actuel car, il s’agit d’un devoir de conscience professionnelle envers les étudiants. Même ici, dans la tradition de la présentation écrite des devoirs de droit, l’approche peut se décliner en deux sous-parties : soit l’exégèse désincarnée de ce que j’appelle le « positivisme descriptif » ; soit la méthode d’approche du droit économique, baptisée « analyse substantielle » de l’École de Nice. Dans la première partie, c’est le technicisme, considéré comme le « vrai » droit, et on laisse à distance raisonnable, des disciplines fondamentales mais jugées susceptibles d’introduire du « subversif » dans la pensée juridique, en particulier l’économie politique. Ces disciplines, on les évoque en général dans les introductions des cours ou des ouvrages. En tout état de cause, même dans l’amphi, rien ne s’oppose à un certain dépassement de fonctions car, l’exposé du droit doit pouvoir être nourri par l’expérience du Professeur et par ses réflexions ou sa recherche, pour éviter d’en appauvrir la substance. On est en effet, enseignant et chercheur…

En dehors de l’amphithéâtre : professer le « droit juste ». C’est le droit tel qu’on croit qu’il aurait dû être. Oui, parce que les Professeurs de droit sont aussi des hommes et des femmes avec des convictions et croyances. Donc, rien ne s’oppose à ce que nous agissons de manière critique à l’endroit du droit positif. Nous sommes bien membres de la doctrine. Attention, ici, on est dans le champ de l’opinion qu’il ne faut surtout pas confondre avec la conviction. Ce sera pluriel et donc très relatif parce que dépendant des croyances et valeurs que défend l’auteur du discours. Ce sera aussi sujet à contestation même par les étudiants et cela, sans immunité aucune pour le professeur !

Malheureusement, les évolutions récentes du débat dans l’espace public de nos différents pays sont plus dans la condamnation réciproque des idées et opinions des uns et des autres que dans l’esprit de controverse. Chaque opinion campe dans son camp et prétend détenir la « vérité », une vérité qui souvent donne l’impression de sortir d’une sorte de « fast-food, prêt à penser de la réflexion ».

Pour conclure, je crois qu’en qualité de Professeur nous possédons certes une pleine indépendance, une entière liberté d’expression, mais cette liberté, une éthique très personnelle devra nous la faire réserver pour le dehors.

Aussi, qu’on le veuille ou non, je crois que, dans les pays de démocratie représentative d’aujourd’hui, il est presque vain de dresser des barricades à la production d’une théorie critique du droit. En conséquence, sans prétendre donner une direction à suivre, je me demande quand même si une des tâches les plus urgentes de la doctrine juridique africaine contemporaine n’est pas de contribuer à la nécessaire transformation de l’enseignement du droit en diffusant un savoir critique jusque dans les universités (même si c’est en dehors des amphis) mais aussi en travaillant à des innovations pédagogiques. Ce genre de débat est malheureusement quasi inexistant en Afrique où les facultés de droit dans leur ensemble, se veulent pluralistes mais pas trop. Désolé mais, nous avons, sur le continent au sud du Sahara, reproduit de manière servile un système d’enseignement du droit sans en « bouleverser ni le fond, ni la forme, tant on a intégré le positivisme et le technicisme comme unique étalon de valeur ». D’ailleurs, parlant de certains profs de droit et de leurs méthodologies juridiques, un juriste critique, notre collègue René Charvin, a pu écrire : « Carbonnier dans Flexible droit qu’ils avaient (peut-être) lu ne les a guère marqués : ils n’aimaient, comme leurs devanciers, ni la sociologie ni l’évolution… Encore moins sans doute les rapports de force, ceux de la société économique, qui sont pourtant au cœur de l’ensemble des normes » (Voir à ce propos notre ouvrage «Les groupes de sociétés en Afrique. Droit pouvoir et dépendance économique ». Karthala /Cres, 2010). C’est la raison pour laquelle, il est important de s’interroger en toute objectivité sur la pertinence pédagogique d’une certaine conception de la pensée juridique et de son enseignement et ceci, dans le respect, dans la sérénité et surtout, sans se réfugier derrière des postures d’autorité (très peu scientifiques à mon avis) que nous, universitaires, affectionnons et entretenons à merveille. …

Prof. Abdoulaye Sakho est Directeur Institut EDGE, Chercheur au CRES

L’exceptionnalité d’El Hadj Malick SY, sa pétillance intellectuelle (Par Serigne Mansour SY DJAMIL)

El Hadj Malick SY
El Hadj Malick SY

J’avais publié cet article parmi tant d’autres comme contribution à un séminaire international, organisé en 2008, par Columbia University de New-York, sur les confréries : Tolérance et Démocratie, exemple du Sénégal. De très grands universitaires spécialistes des ordres soufis et du Sénégal s’y étaient rencontrés pour échanger sur ce thème qui demeure d’une brillante actualité. Je remets ce texte en chantier en cette année centenaire de la disparition du Saint homme pour donner la pleine mesure de son exceptionnelle contribution dans tous les domaines de la situation que nous vivons aujourd’hui au Sénégal.

El Hadj Malick SY naquit vers 1855 dans le village de Gaya, près de Dagana, qui faisait partie du Dimar. Le Dimar, province occidentale du Fouta Tooro, fut le théâtre d’une intense propagande et vivier de l’armée de guerre sainte de El Hadj Oumar TALL. La famille de Malick était sédentaire et wolof ; et avait établi des liens solides avec le camp oumarien grâce à l’action de sa mère Fawad Wellé par l’affiliation fervente à la Tariqa tijane ; et à travers son oncle et érudit Alfa Mayoro Wellé qui participait au Djihad de El Hadj Oumar.

L’exemplarité de la vie de El Hadj Malick SY fonctionne comme une expérience hors du commun d’un homme qui incarne la figure essentielle du marabout moderne : un homme habité par le souffle du Coran, porté par la passion du bonheur de son peuple et engagé dans les grands débats de la vie sociale (voir Ifham et Kifayah) ; et constamment préoccupé par la fécondité du message du Prophète (PSL) dans la construction du destin de l’Homme qu’il a décliné dans bon nombre de ses poèmes et incarné dans sa conduite de tous les jours.

Malick SY était d’abord un enseignant. Fernand Quesnot, Attaché de la France d’Outre-Mer (FOM), dans les cadres maraboutiques de l’Islam sénégalais, documentation unique sur les chefs et notables religieux au Sénégal, dit à propos de lui : « La haute culture d’El Hadj Malick SY, la renommée de ses études, sa vie exemplaire et son désintéressement expliquent l’influence exercée par ce marabout de 1902 à 1922 et la vénération dont il est encore l’objet de la part de tous les musulmans sénégalais .Par son enseignement, El Hadj Malick SY devait contribuer, pour une large part, à la diffusion de la science coranique au Sénégal. De la Zawiyya de Tivaouane sortiront, en effet, à partir de 1902, de nombreux maîtres d’écoles coraniques qui répandront le Tidjanisme à travers tout le pays et feront plus pour l’implantation de cette doctrine que les sabres et les fusils d’El Hadj Oumar Tall. A sa mort en 1922, le Tidjanisme avait conquis les couches supérieures de la population et exerçait une influence prépondérante non seulement sur les musulmans des grandes villes mais aussi sur les villageois de l’intérieur ».

Seydi El Hadj Malick SY était aussi un chef réformiste ; qui a su réaliser une synthèse harmonieuse des genres, en fondant dans une même écriture une analyse théorique et un appel à l’action qui donne à son œuvre ce caractère versatile, pour ne pas dire inclassable (philosophique, littéraire, historique, politique, linguistique, juridique, mystique).

A tous les naufragés de ce monde en quête d’identité, où l’arbitraire régnait de manière absolue, l’Islam apparût comme le seul espoir de salut. Seydi El Hadj Malick a surgi au sein de ce groupe social et lui a donné « une certaine homogénéité et une conscience sociopolitique » selon la définition gramscienne de l’intellectuel organique. Et David Robinson, analysant l’attitude de certains marabouts, durant l’époque coloniale, écrit « On pourrait être tenté d’introduire la notion gramscienne d’intellectuel organique ». Il soutient que des marabouts tels qu’El Hadj Malick SY forgèrent leur carrière au milieu de l’ordre colonial naissant. « Ils développeront un capital social pour leur fief grâce à la capacité de résoudre les problèmes et d’interpréter les solutions. Mais ils avaient également pris soin de développer et de protéger un capital symbolique qui était complètement autonome vis-à-vis du régime colonial que ce dernier finit à son tour par accepter».

Aux âmes en perdition, aux malheureux, aux pauvres, aux déshérités, à tous ceux qui souffrent, El Hadj Malick SY était ‘‘l’intellectuel organique’’ qui a su élaborer les solutions de « sortie de situation », en apportant un message d’amour, de paix et la foi en un monde meilleur fondé sur les valeurs de justice, d’égalité, de protection des faibles, des veuves, des étrangers, des orphelins. C’est là qu’il faut trouver les raisons, l’expansion en terre Sénégambienne, et la mission historique à la fois spirituelle, politique, sociale et culturelle dont El Hadj Malick SY fut dès le début investi par la communauté Sénégambienne », tel que l’a montré le Professeur Rawane MBAYE dans El Hadj Malick SY : vie et pensée, livre qu’il consacre au Cheikh.

Dans sa quête permanente de savoir, El Hadj Malick SY « a beaucoup voyagé dans les multiples foyers Islamiques disséminés dans la Sénégambie. Il a, ainsi, pu acquérir une perception aiguë de cette société du XIXème siècle traumatisée et soumise à un processus de violence répétitive qui avait laissé dans l’inconscient populaire des séquelles douloureuses ». Sa descendance est le dépositaire d’un patrimoine de valeurs et de sens sans lesquels la vie en société perdrait son poids éthique et sa consistance spirituelle. A cet égard, nous nous inspirerons de la vie du Cheikh demeuré très populaire grâce à une sainteté, de la rectitude, du renoncement et de la pudeur.

L’apport fondamental de El Hadj Malick est d’avoir contribué dans une très large mesure à la cohésion nationale, en faisant de la Tijaniya une tariqa marquée ethniquement par les toroodo, une confrérie où toutes les ethnies et régions du Sénégal se reconnaissaient. David Robinson dans Sociétés musulmanes et pouvoir colonial français au Sénégal et en Mauritanie (1880 – 1920) , soulignant la diversité des personnes que El Hadj Malick a su rassembler à l’école de formation des formateurs qu’était le séminaire de Ndiarndé, écrit : « Durant les années de Ndiarndé, Malick continua de voyager dans l’ouest sénégalais. Il était le marabout des traitants, les commerçants musulmans africains… »

Il serait intéressant de relever les groupes identifiables parmi les « quatre-vingt-quinze disciples du maître ». On y compte un certain nombre de personnes originairement de Saint-Louis, du Gandiol, du Fouta Occidental, du Walo et du Jolof ; c’est-à-dire, des disciples qui proviennent de toute la zone où Malick s’est déplacé au cours de ses années d’étude et d’enseignement, à l’exception du Trarza. Le contingent du Jolof comprenait des frères et des parents du côté de son père. Il y avait aussi bon nombre de descendants des participants aux luttes de Ma Ba Diakhou, des habitants de la péninsule du Cap Vert, notamment des Lébous et des layènes. Le trait le plus remarquable du groupe, cependant, n’est pas son origine, mais son déploiement, principalement dans les villages et les villes du Cayor, du Baol et du Sénégal occidental, notamment le long de la ligne de chemin de fer. Ses disciples occuperont des fonctions de maîtres, d’imams ou de juges à Rufisque, Dakar, Kaolack et dans d’autres villes étroitement liées aux structures coloniales. Malick Sy assura une plus grande cohésion à ce système grâce à des mariages arrangés pour ses filles et pour ses fils. »

Grâce à son enseignement, El Hadj Malick SY a su inculquer à ses enfants et à tout un peuple, le culte du savoir, l’amour des sciences, la passion des études, la convivialité qui dépassent largement le cadre religieux. Seydi Babacar SY, son deuxième fils, recueille la succession de son père, le jour même du décès de celui-ci : le 27 Juin 1922. Ilest décrit par Fernand Quesnot comme suit : « Bien qu’âgé de 37 ans, son accès au khalifat ne soulève aucune contestation. Son autorité est reconnue par tous les Moqadams, qui voient en sa personne, l’héritier de la Baraqa du vénéré El Hadj Malick Sy. Elevé dans un milieu essentiellement religieux, ses études basées sur une foi naturelle et spontanée en feront un fin lettré, d’esprit ouvert et tolérant, mais aussi un croyant fervent, convaincu du caractère spirituel de sa mission de chef de confrérie islamique ».

On note dans les textes de la famille d’El Hadj Malick SY les fondements théoriques de l’esprit de tolérance et l’assise structurante du vivre ensemble au Sénégal. C’est une véritable jouissance de dire et d’entendre les paroles saintes et divines. C’est presque physique. Et « Il faut lire le texte, ici comme une expérience tactile, gustative, olfactive, sonore, visuelle avec et par-delà sa facture verbale, une expérience charnelle qui s’associe à la chair du monde (Julia Christeva). Cela est perceptible déjà dans le rythme de cette littérature poétique qui fait de l’œuvre El Hadj Malick SY, de Serigne Babacar SY et de Serigne Abdou Aziz SY, une longue et mélodieuse litanie qui se lit et se chante à voix haute afin que la puissance du rythme et la musicalité du texte soient pleinement mises en valeur et offrent cette joie et ce plaisir qu’on éprouve, parfois dès l’enfance, à écouter et à lire les qasidas de El Hadj Malick SY et de Serigne Babacar SY. Ces paroles ont un impact profond même sur celui qui ne les comprend pas, et constituent également, une thérapeutique mystique du mal être, par la délicatesse musicale du dire ; d’où la popularité des chants religieux.

Serigne Mansour SY DJAMIL
Khalifa de Serigne Babacar SY

Ziguinchor: Quand Ousmane Sonko s’inspire du modèle de « Touba Ca Kanam » (Vidéo)

Ousmane Sonko
Ousmane Sonko

Dans son objectif de mobiliser les forces vives de la région de Ziguinchor afin de réaliser le programme Burok, le maire Ousmane Sonko s’inspire du modèle de « Touba Ca Kanam. »

Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye

geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye
geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye

La communauté musulmane célèbre le Maouloud, commémorant la naissance du Prophète Muhammad (PSL) ce samedi 08 octobre 2022. Contrairement à ces deux dernières années marquées par la Covid-19, la communauté Tidiane de Tivaouane compte célébrer cet événement. Ainsi, le promoteur de lutte Abdoul Aziz Alé Ndiaye a fait un geste très noble, en distribuant 3200 sacs de riz et des bœufs à Tivaouane pour accompagner les pèlerins.

Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye
Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye
Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye
Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye
Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye
Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye
Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye
Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye
Photos/ Gamou Tivaouane: Le geste très noble d’Aziz Alé Ndiaye

Macky Sall : « Le Sénégal est un pays de paix et de démocratie, chacun peut dire ce qu’il veut et rentrer librement chez lui »

Macky Sall
Macky Sall

En visite à Tivaouane ce jeudi dans le cadre de la célébration du maouloud, le président Macky Sall a annoncé la poursuite de son programme de construction des cités religieuses. Il n’a pas manqué de saluer la paix qui règne dans le pays et la démocratie sénégalaise, appelant à la préserver.

« J’ai décidé de poursuivre mon programme de construction des cités religieuses, notamment l’extension de l’électricité et de l’eau. Le Sénégal a la paix et la sécurité. Nous demandons au seigneur tant que nous sommes là, de nous donner la longévité pour pouvoir accomplir ce que nous avons entamé ici à Tivaoune. Sachez que le gouvernement est toujours à vos côtés. Je renouvelle mes salutations et mon ziar auprès du khalife. Dans un monde secoué par la cherté de la vie, la guerre en Ukraine entre autres vos prières sont et seront toujours la bienvenue.

Car rien ne peut se faire sans la paix. Jetez un regard sur les pays qui nous entourent. Le Sénégal est un pays de paix et de démocratie, chacun peut dire ce qu’il veut et rentrer librement chez lui. Je prie que ce gouvernement mis en place soit un gouvernement plein de sens et de succès », a déclare en wolof, le président Sall.

(Vidéo) Véhicules au couleurs de Pastef: S. Saliou Gueye à Mary Teuw Niane « au moins il a eu la décence de..

S. Saliou Gueye à Mary Teuw Niane
S. Saliou Gueye à Mary Teuw Niane

Macky Sall au mausolée de Cheikh Seydi El hadji Malick Sy (Photos)

Macky Sall au mausolée de Cheikh Seydi El hadji Malick Sy
Macky Sall au mausolée de Cheikh Seydi El hadji Malick Sy

Le Président Macky Sall est présentement à Tivaouane pour une perspective de la célébration de la naissance du Prophète Mouhamed. Le chef de l’Etat a profité de l’occasion pour se recueillir au mausolée de Cheikh Seydi El hadji Malick Sy.

(Vidéo) Wally envoie en Prison Liw Sidy Diop Lomotif Sen Petit Galé fuité, Adji Thiaré réclame 100M kalifone

Wally envoie en Prison Liw Sidy Diop Lomotif Sen Petit Galé fuité, Adji Thiaré
Wally envoie en Prison Liw Sidy Diop Lomotif Sen Petit Galé fuité, Adji Thiaré

(Vidéo) Allahou akbar Li Serigne Babacar Sy Wakh si Cheikh Tidiane «Dafa Am ben biss Mou… »

Serigne Babacar Sy Wakh si Cheikh Tidiane
Serigne Babacar Sy Wakh si Cheikh Tidiane

Nommé Dg de Dakar Dem Dikk en remplacement Omar Bounkhatab Sylla : Voici Ousmane Sylla 

Nommé nouveau Directeur général de la société nationale Dakar Dem Dikk (DDD) le remplacement d’Omar Bounkhatab Sylla s’est prononcé après avoir été porté à la tête de la société DDD.

Voici l’intégralité du post de Ousmane Sylla !

« Mesdames, Messieurs

Je rends grâce à Allah Soubhana wa ta’ala et prie sur le prophète Mohamed (SWS)

Je suis honoré et fier de la décision du Président de la République, son Excellence Macky Sall, de me nommer au poste de Directeur général de la Société anonyme Dakar Dem Dikk. Je le remercie pour la confiance accordée et promets de faire tout mon possible pour mieux répondre aux attentes de nos concitoyens.

Je remercie vivement les populations de la région de Kédougou pour leur soutien et leur confiance sans cesse renouvelés.

Je félicite mon prédécesseur Monsieur Omar Bounkhatab SYLLA pour le travail abbatu et lui souhaite bonne chance dans ses missions futures. »

Vidéo – El Hadji Mansour Mbaye à Macky Sall : « Li Nga Liguéy Ci Rewmi Kéne Moussoko Déf »

El Hadji Mansour Mbaye à Macky Sall
El Hadji Mansour Mbaye à Macky Sall

Visite de la délégation de Yaw à Médina Baye : « On se laissera pas faire et on ne laissera pas faire »

Visite de la délégation de Yaw à Médina Baye
Visite de la délégation de Yaw à Médina Baye

Le Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahi Niass a reçu cet après-midi une forte délégation de la coalition Yewwi Askan Wi composée de Khalifa Ababacar Sall, Ousmane Sonko, Déthié Fall, Aïda Mbodj, Ahmed Aïdara entre autres.

Porte-parole du jour, Khalifa Ababacar Sall est revenu sur l’objet de cette visite en cette veille de Maouloud avant de solliciter des prières notamment pour l’entente et la consolidation de leur compagnonnage dans une même coalition contre toute tentative de déstabilisation et de dislocation. « Nous savons à qui nous avons affaire. Ils ne sont justes… On se laissera pas faire et on ne laissera pas faire », a laissé entendre l’ancien maire de Dakar devant le khalife de Medina Baye.

Prenant la parole, Aïda Mbodj a dénoncé ce qu’elle appelle la politique d’intimidation du régime actuel.

Le guide religieux qui a reçu ses hôtes, a répondu positivement à leur sollicitation. Cheikh Mahi Niass qui a prié pour Sénégal de paix et de prospérité a lancé ceci aux opposants : « Vous êtes dans le cœur des gens. »

Tribunal : L’attitude remarquée du témoin Cheikh Ahmed Cissé lors du procès de Kaliphone

Cheikh Ahmed Cissé
Cheikh Ahmed Cissé

Ce jeudi, Kaliphone Sall a comparu devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires envers la plaignante Adja Thiaré. Durant l’audience, Cheikh Ahmed Cissé, témoins des faits et ami de Kaliphone, s’est fait remarquer.

En effet, durant l’audience, Cheikh Ahmed Cissé a refusé de répondre aux questions de Me Abdy Nar Ndiaye, avocat de Adja Thiaré Diaw. Face à cette posture du témoin, le juge a même était obligé de suspendre l’audience.

A noter que dans son réquisitoire, le parquet a demandé une peine d’un an de prison avec sursis contre Kaliphone Sall pour avoir tabassé Adja Thiaré. Cette dernière, en plus de demander 100 millions Fcfa de dommages et intérêts, a déposé une plainte pour viol et séquestration contre l’influenceur.

Exclusif – Groupe emedia : Vague de départs à Itv

Groupe emedia
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Après le départ de Adama Anouska Ba, une autre présentatrice a déposé sa démission. Aicha Drame quitte le grοupe Emedia après deux ans de service. Elle présentait l’émission  » Làl Bassang », « Teewlu Ramadan », entre autres. Avant de partir, la présentatrice a pris le soin de laisser un message émouvant au personnel sur sa page Facebook visitée par Sanslimitesn.com.

 » Nous sommes la somme de nos expériences et chacune d’elle est un pavé sur notre chemin de vie et chaque intervenant y joue sa partition. Zam Zam, Teewlu Ramadan, Làl Bassang, entre autres, ont été de réels moments de partage, instructifs et collaboratifs.

« Deux (02) ans de rendez-vous quotidien avec les invités, téléspectateurs et internautes de Itv. Aussi, c’est avec une certaine mélancolie que je vous annonce mon départ de Itv/groupe emedia invest pour de nouvelles aventures, de nouveaux horizons.

MERCI ❤️❤️🥰😍 Merci d’avoir été là, de nous avoir suivi, encouragé et motivé ndakh pethioum liir bou néekhé, Ndeye dja téyé ci wagg ya❤️👩‍👩‍👧👩‍👩‍👧‍👧. Je remercie l’ensemble du personnel du groupe par le biais du Pdg Mamoudou Ibra Kane (jarama Dédé ❤️) pour la confiance et le concours de chacun pour la bonne réalisation. Ce n’est qu’un au revoir inchallah 🙏🙏🤲.

Legui legui, BIENTÔT INCHALLAH 😎💪👌👍

#yokkthiérédokinieekh

💝❤️❤️❤️ MERCI POUR TOUT »

Urgent – Le Sénégal en deuil : Un ancien ministre du gouvernement Wade nous a quitté

gouvernement Wade
gouvernement Wade

L’ancien ministre des Sports s’en est allé, rapporte la Rfm. Elhadji Daouda Faye, né le 12 mai 1944, a été également ministre des Sports sous le régime de Me Abdoulaye Wade.

En effet, l’ancien vice-président du Sénat a été nommé ministre des Sports dans le second gouvernement dirigé par Macky Sall, en fonction du 23 novembre 2006 au 19 juin 2007.

La rédaction de Sanslimitesn.com présente ses condoléances attristées à la famille éplorée

Figure emblématique de Tivaouane

Serigne Mbaye Sy Abdou
Serigne Mbaye Sy Abdou

Petit frère de Maodo Sy, Serigne Babacar Sy ou affectueusement appelé Ndiol Fouta, est un homme de conviction et d’une fidélité remarquable.

«Ndiol Fouta !» C’est le nom souvent attribué à Serigne Mbaye Sy Abdou, sûrement en souvenir de ses brillantes études à Thilogne dans la région de Matam, au Nord du pays. Le saint homme au «Laafa Banjul», communément appelé «Cabral», un bonnet en laine bordé de carreaux zigzagants, qu’il arbore avec humilité et fierté, avec élégance aussi, reste une figure emblématique de l’islam. Pourtant, son vénéré père, Mame Abdou Aziz Sy «Dabakh» (Rta), aurait préféré qu’on l’appelât Serigne Babacar dont il portait le nom.

Petit frère de Maodo Sy, Serigne Babacar Sy ou affectueusement appelé Ndiol Fouta, est un homme de conviction et d’une fidélité remarquable. De par sa haute stature physique, morale et civique, son esprit, sa connaissance des hommes et ses prises de conscience des problèmes de la société, Serigne Mbaye Sy Dabakh, un homme effacé, est déjà très remarqué du fait de sa présence dans les daaras de Tivaoune. Sa connaissance ordinaire et gnostique, peu semblable du reste, révèle en réalité que seul celui qui fait fi du savoir aura la connaissance pure. Ainsi, il est à l’image de son père, Dabakh, un guide religieux très énigmatique, doté d’une moralité et d’une probité légendaires. Dans ce sillage, sa préoccupation première est de revivifier les valeurs patriarcales comme il se plait à le dire : «Il n’y a dans ce monde que la vertu, le savoir et la vérité qui soient dignes de m’occuper.»

Serigne Cheikh Oumar Sy Djamil renseigne qu’«il se raconte qu’un jour, après avoir observé pendant quelques minutes que Pape Serigne Mbaye ne répondait pas aux interpellations par ce pseudonyme, Mame Abdou avertit l’assistance : «D’autant plus qu’il ne réagit pas lorsque vous dites Ndiol Fouta, je vous supplie de ne plus l’appeler ainsi. Je lui ai donné le nom de mon frère, ami et marabout, Serigne Babacar Sy, et par ce nom, je voudrais que vous vous adressiez à lui !».»

Et de poursuivre : «Entre Pape Serigne et Mame Abdou s’est créée depuis longtemps, une complicité tendre et affectueuse. Nous sommes au début des années 80 et le jeune étudiant de l’Université Quarawiyine à Fez, au Maroc, était venu en vacances d’été. A ce moment, il sentit avoir amassé suffisamment de connaissances dans les allées de la Médina où repose Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (fondateur de la confrérie tidiane). Il alla alors rencontrer son père pour lui annoncer qu’il ne voulait plus retourner au Maroc et qu’il préférerait rester au Daara de Seydil Hadji Malick Sy pour perpétuer son legs.

En réalité, sans que personne n’y prêtât attention, il avait entendu quelques années auparavant, Mame Abdou formuler le vœu de voir un jour «Ken ci xaleyi» (xalé dans le jargon de la khaadara ne veut surtout pas dire enfant, mais plutôt un membre de la famille) lui succéder dans la gestion pédagogique et administrative de ce daara, héritage de Mame Maodo. Pape Serigne, lui, avait enregistré ce souhait quelque part dans son cœur.»

Rester à Tivaouane et s’occuper du Daara de Seydil Hadji Malick Sy (Rta)

A l’annonce de cette nouvelle, Mame Abdou sursauta de son fauteuil pour l’avertir que c’était une lourde décision et qu’il voudrait prendre en témoin Seydil Hadji Malick (Rta). Il le prit par la main pour aller se recueillir ensemble devant le Mausolée de Mame Maodo, où il lui demanda de répéter les paroles qu’il venait de lui adresser. Pape Serigne répéta sans hésitation ni ambiguïté : «Oui je veux rester à Tivaouane pour m’occuper du daara laissé en héritage par Seydil Hadji Malick Sy (Rta).» Depuis ce jour, il ne quitte plus ce lieu de culte et de connaissances. Des milliers de talibés y psalmodient le Coran à longueur de journée ou tentent d’y mémoriser le Livre saint à haute voix. Un concert polyphonique, fait d’une symphonie de voix enfantines, se crée autour de valeureux maîtres coraniques. Aujourd’hui, plusieurs animateurs des plateaux religieux de nos télévisions, privées comme publiques, ou qui brillent dans les Gamou et conférences pour raconter avec éloquence l’histoire du Prophète (Psl), ont été formés par Serigne Mbaye Sy Abdou lui-même.

Une tendre jeunesse à Thilogne au Fouta

Avec son allure élancée rappelant celle de Mame Maodo, cet intellectuel arabophone, privé des années glorieuses de Tivaouane, est envoyé passer onze années de sa tendre jeunesse à Thilogne au Fouta, pour être formé auprès du grand érudit, Seydi Thierno Abdou Khadre Ly, en compagnie de son jeune frère, Serigne Cheikh Tidiane Sy (ambassadeur du Sénégal en Arabie Saoudite). Ceci va lui permettre de parler couramment la langue de Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Il arrive ainsi à faire des dictons et à raconter des anecdotes en pulaar, ou à faire des études lexicales comparatives entre le pulaar et le wolof. Bref, il manie cette langue comme personne d’autre au Sénégal(Mca); ce qui lui vaut une très grande affection en milieu halpular.

Humilité, sacerdoce, mansuétude, sagesse, fidélité, «kersa» à la limite de la timidité, sont les traits de caractère les plus connus de Pape Serigne Mbaye. Ce qui est moins connu de lui, c’est principalement son souci de préserver un statut sincère du musulman sénégalais qui se caractérise par la tolérance, la droiture et un sens élevé de l’abnégation. Pape Serigne Mbaye se demande souvent : «Sommes-nous de véritables musulmans ?» Ou alors : «Nous disons souvent que la population sénégalaise est composée de 95% de musulmans, est-ce vrai ?» Ses conférences publiques sont très interactives. Il n’hésite pas à se prêter à un jeu de questions-réponses entre ses interlocuteurs et lui sur la pratique religieuse. Ses vidéos d’enseignement sur des pratiques telles que le Tayammom ou la prière courent les réseaux sociaux (Facebook, Whatsapp, etc.).

 Avec une voix mélodieuse, il lui arrive également de chantonner les quassidas des grands érudits de Tivaouane, rivalisant ainsi avec les chanteurs les plus connus de notre époque. Son discours sur les préparatifs du mariage tels qu’enseignés par Seydil Hadji Malick est d’une haute facture intellectuelle. D’ailleurs, une de ses occupations quotidiennes est de reconstituer la bibliothèque de référence de Seydil Hadji Malick Sy (Rta), sur la base des ouvrages avec lesquels ce dernier a fait ses humanités. Il n’est pas rare de tomber sur des livres avec des annotations et commentaires du patriarche de Tivaouane sur les sujets qui y sont abordés et toujours en conclusion, la mention : «Tere bi amelatumako axx.» (En somme, il s’est acquitté de son devoir moral vis-à-vis du livre en le lisant en entier). Cette bibliothèque regorge également de livres rares sur tous les sujets ayant trait à la religion musulmane, y compris les attaques qui sont faites à son encontre.

Comment Mame Abdou m’a appris à contenir ma colère et à maîtriser mes nerfs

Selon Serigne Cheikh Oumar Sy Djamil, discuter avec Pape Serigne sur la sociologie religieuse est un vrai régal, et ses enseignements sont ponctués d’anecdotes. C’est le cas lorsqu’il raconte comment Mame El Hadji Abdou lui a appris à contenir sa colère et à maîtriser ses nerfs. «Un monsieur s’est un jour présenté devant Mame Abdou en proférant des menaces et en débitant des mots assez déplacés.

Sentant mon visage se rétrécir et prêt à en découdre avec lui, Serigne Abdou m’ordonna, quelques heures après, d’aller chercher des denrées alimentaires (riz, huile, sucre, etc.) et m’intima l’ordre d’aller les charger moi-même dans le véhicule. Ce que je fis avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme», raconte Ndiol Fouta.

Et de poursuivre : «Ensuite, il me demanda de l’accompagner. Cependant, je ne m’attendais pas à ce que Mame Abdou s’arrêta devant la maison de la personne qui avait osé le défier chez lui. Il me fit comprendre ensuite que je devais décharger moi-même ces vivres chez la personne impénitente. Depuis ce jour, «Sène Mame» a ôté de moi tout sentiment de haine quelconque envers mon prochain.» Il ajoute qu’«une autre fois, Mame Abdou m’invita à prendre le café avec lui. Au moment où les premières saveurs de la caféine effleurèrent mon palais, j’émis le son «Ahh». «Sène Mame» réagit aussitôt en me rétorquant : «Serigne, à partir d’aujourd’hui, je te prie de ne plus boire du Café.»

Sans en comprendre la raison, je m’exécutai tout en prenant mon mal en patience. Au bout de six mois d’abstinence, El Hadji Abdou m’appela à Diacksao et m’annonça : «Maintenant tu peux recommencer à boire du café. Néanmoins, ne fais plus comme la dernière fois où j’ai senti en toi l’unique volonté de satisfaire un plaisir terrestre (top sa bakan), en disant «Ahh», alors que tu dois juste apprécier ces moments comme une miséricorde qui t’a permis de pouvoir prendre ce verre et de le boire sans aucune contrainte divine. (Yalla rek nga wara guiss boy nan sa café).»» De pareilles leçons de vie ont forgé la générosité de Pape Serigne Mbaye Sy Abdou.

Cheikh CAMARA 

Loi des finances 2023 : 2.043 milliards F CFA seront dédiés aux dépenses sociales

Macky Sall
Macky Sall

L’essentiel du budget 2023 a été examiné en conseil des ministres de ce mercredi. Macky Sall veut concrétiser son Yoonu Yokuté. Ainsi, 45 % du budget de 2023 sera consacré au social notamment aux subventions, à la santé et à l’équité sociale.

Ce sera un véritable budget de solidarité pour soulager les ménages. En 2022, les dépenses sociales s’élèvent à 1531 milliards alors qu’en 2023, elles seront de 2.043 milliards. Cette efficience sociale de l’Etat est naturellement consubstantielle à une efficacité économique parce que pour la première fois de son histoire le Sénégal va avoir un taux de croissance à deux chiffres. En 2023, le Sénégal prévoit un taux de croissance 10, 1% contre 4,8 en 2022.

Le budget de 2012, qui était de 2.344 milliards a été multiplié presque par 3, dix ans plus tard, avec 6 311, 5 milliards.

Visite officielle à Tivaouane, Macky Sall révèle les propos de son aparté avec le Khalife Général qui lui déclare… : « Lepp lofi amone, mofi nekk ba taay dji, dara wagnékoucii ! »

Tivaouane, Macky Sall
Tivaouane, Macky Sall

Le président Macky Sall était dans la cité religieuse de Tivaouane ce jeudi matin, en perspective du Gamou de 2022 prévu ce samedi 8 octobre. C’est vers les coups de 11H30 que le chef de l’Etat et sa délégation dont le ministre de l’intérieur, Antoine Diome, du ministre des forces armées, Sidiki Kaba, entre autres, sont entrés au cœur de la ville sainte. Sous un soleil de plomb, en toute sobriété dans son boubou trois pièces d’un blanc immaculé, le président Macky Sall a salué la foule avant de s’engouffrer dans la résidence privée du khalife général.
Une visite traditionnelle qui a donc démarré au domicile du khalife Général des Tidiane, Serigne Mbaye Sy Mansour, un peu souffrant, qui l’a reçu dans ses appartements privés, pour un aparté. A ce sujet, le président Sall fait part de la volonté affichée du khalife à bénir et accompagner l’action du gouvernement « Lepp lofi amone mofi nekk ba taay dji dara wagnékoucii ! » tels sont les propos de Serigne Mbaye Sy Mansour rapportés par le chef de L’État lors de son discours au sein de l’amphithéâtre de la mosquée Serigne Babacar Sy. Autrement dit, Macky Sall a vu son capital sympathie renforcé dans la cité religieuse. En tous au sein de la famille et de l’entourage de Serigne Mbaye Sy Mansour
Auparavant, c’est donc dans le secret des dieux a été reçu par le patriarche de Tivaouane dont les liens très étroits avec le président Sall ne sont plus à démontrer. Sur ce, le président Sall n’a pas manqué de réaffirmer l’engagement de l’Etat auprès du khalife des Tidiane dans tous ces projets destinés au développement de Tivaouane. « en tant qu’Etat on fera de notre mieux pour faire de la ville de Tivaouane pour en faire une moderne, avec une bonne couverture électrique, un système d’assainissement adapté à la démographie grandissante entre autres… » a promis en retour le président Macky Sall lors de son discours officiel.
Quelques mois après la pose de la première pierre au mois de juin dernier, de l’hôpital de niveau 3 de Tivaouane (46 milliards FCFA) débloqué dans le cadre du programme de modernisation des cités religieuses, Macky Sall revient en terre « conquise » Lors de son allocution, le président Macky Sall qui a rappelé les nombreux chantiers et autres chantiers en cours de réalisation avec notamment un centre de formation moderne, des jeunes qui y sera bientôt construit…

Coupure générale d’électricité : Les explications de la Senelec

Senelec
Senelec

Dans un communiqué parvenu à Sanslimitesn.com, la Senelec s’explique sur les causes du délestage général constaté ce jeudi  matin sur l’étendue du territoire. 
« Senelec informe son aimable clientèle qu’un incident survenu à la centrale Gouina de Manantali à 8h41 a entraîné la perte du réseau interconnecté, causant des perturbations sur la fourniture d’électricité constatées un peu partout sur le territoire national », fait savoir le document. 
La cellule de communication poursuit dans sa note : « Senelec a immédiatement mis en marche sa procédure de reprise de service avec les centrales au Sénégal pour rétablir l’alimentation. Cette réactivité de toutes les équipes de Senelec a permis une reprise progressive qui a débuté à 9h 31 et a été complétée à 11h 05 ». 
Enfin, « la Senelec présente ses excuses à sa clientèle pour les désagréments occasionnés par ces perturbations indépendantes de sa volonté ».

Urgent – Procès Kalifone : Le procureur requiert une peine de…

Procès Kalifone
Procès Kalifone

Le Parquet a requis une peine de prison d’un an assortie du sursis contre Kalifone Sall. L’influenceur était jugé, ce matin, pour coups et blessures sur la personne de Adja Thiare Diaw. Cette dernière, internée dans une cliniques psychiatrique, réclame son côté 100 millions F CFA de dommages-intérêts.

Le tribunal a fixé le délibéré pour  le 13 octobre. 

Dernière minute – Encore une mauvaise nouvelle pour Kaliphone

Kaliphone
Kaliphone

Alors que son procès pour coups et blessures volontaires est programmé ce jeudi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, Kaliphone devra faire face à un deuxième front.

D’après Libération, sa victime présumée, Adja Thiaré Diaw, a saisi le Doyen des juges d’une autre plainte avec constitution de partie civile pour viol et séquestration.

Le journal rapporte que le dossier est confié au juge du troisième cabinet.

Dans sa plainte initiale, Adja Thiaré Diaw avait visé les chefs de coups et blessures, viol et séquestration. Mais le parquet n’avait pas retenu les deux derniers.

Vidéo – Le Verdict est tombé: L’avocat Adji Thiare enfonce Kalifone les graves révélations « slip bi mo… »