Première semaine de campagne : Macky, Idy, Sonko, une longueur d’avance

Une semaine après le lancement de la campagne pour l’élection présidentielle du 24 février prochain, une première tendance se dessine au rythme des alliances et des désamours. Un premier pointage semble donner une longueur d’avance au président sortant Macky Sall et à deux de ses challengers, Ousmane Sonko et Idrissa Seck.


Arrivé en troisième position aux dernières élections législatives de 2017, le PUR du Professeur Issa Sall peine, en effet, à s’assurer le soutien des familles politiques. Madické Niang qui comptait être une alternative pour l’électorat du PDS, après l’élimination de Karim Wade, est également snobé par les mastodontes politiques. 

Macky Sall, le poids d’un bilan

Déjà fort des soutiens de dinosaures comme Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse, Macky Sall a continué à ratisser large au cours de son magistère, pêchant d’autres gros poissons dont l’ancien Premier Ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Aujourd’hui encore, d’autres affidés de Wade comme Samuel Sarr ont rejoint son camp. L’arrivée de Aissata Tall Sall dans la coalition présidentielle n’en est pas moins retentissante. 

Et tant pis si ses détracteurs lui opposent ses reniements, notamment sur le mandat présidentiel, et l’accusent d’avoir utilisé l’appareil judiciaire pour écarter ses adversaires politiques les plus en vue : Khalifa Sall et Karim Wade. Mais Macky Sall peut toujours se targuer d’un bilan, notamment dans le domaine des infrastructures. Les bourses de sécurité familiales, le CMU ou encore la baisse des loyers sont encore à mettre sur le compte de son bilan. 

Sonko, la force montante

A 44 ans, il est le plus jeune parmi les 5 candidats et son discours révolutionnaire semble naturellement plaire à la jeunesse. Ancien syndicaliste, Ousmane Sonko, l’ex-inspecteur des Impôts, est le véritable poil à gratter pour l’actuel régime. Cible de toutes les attaques venant de la mouvance présidentielle, il est constamment au devant de la scène médiatique. Soutenu par le très célèbre architecte Pierre Goudiaby Atépa, ses accointances nouvelles avec Me Abdoulaye Wade semblent ajouter du crédit à son compte. 

Idrissa Seck, l’expérience en bandoulière

Arrivé second aux élections de 2007, Idrissa Seck a ensuite perdu du terrain, n’arrivant qu’à la 5e place des joutes de 2012. Plusieurs observateurs lui prédisaient même un avenir politique sombre, au gré de ses « combines » avec Wade. Mais force est de reconnaître qu’au sein de la classe politique, Idy garde son aura intacte. Plusieurs leaders politiques recalés ont, en effet, choisi de lui apporter leur soutien pour les prochaines présidentielles. La dernière en date, et non des moindres, est celle de Khalifa Sall. Avant cela, Mamadou Diop Decroix, Malick Gackou, Pape Diop, sans oublier Hélène Tine et Amsatou Sow Sidibé ont tous décidé de lui apporter leur soutien. 

Ce qui fait dire à plusieurs observateurs, qu’Idrissa Seck pourrait bien être plus qu’un trouble-fête à ces joutes du 24 février prochain. 

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