« POURQUOI SONKO A RAISON DE NE PAS ACCEPTER LE TEST D’ADN PROPOSÉ PAR LE DOYEN DES JUGES »

ADJI SARR À SONKO
ADJI SARR À SONKO

L’acide désoxyribonucléique (ADN) est une macromolécule biologique présente dans presque toutes les cellules ainsi que chez de nombreux virus. Un test ADN est une étude réalisée sur un échantillon biologique, généralement du sang ou des cellules, afin de traduire l’empreinte génétique d’un individu.
Depuis sa découverte en 1984 par un chercheur britannique, Alec Jeffreys, un test d’ADN a permis de résoudre plusieurs affaires judiciaires partout dans le monde.

Toutefois, au Sénégal, les historiens retiendront que pour la première fois, c’est dans l’affaire Sweet Beauty qu’un juge a demandé à un accusé s’il accepterait de se soumettre à un test d’ADN. Pourtant combien de crimes sont commis dans ce pays et jamais le Doyen des juges n’a pensé aux tests d’ADN. Récemment dans l’affaire Kaliphone pourquoi un test d’ADN n’a pas été demandé ?
Pourquoi le Juge n’a pas demandé d’abord une confrontation des protagonistes ? Ou une reconstitution des faits ? Autant de questions qui devront être posées dans le débat actuel sur l’affaire Adji SARR.

Rappelons que dans cette affaire la plainte porte sur un viol présumé. Le médecin a livré un certificat médical où il stipule qu’il n’y a ni viol, ni relation sexuelle dans les 24 heures. Tous les témoins ont réfuté la thèse d’un viol. Le gendarme ayant auditionné a conclu la non-cohérence des propos de la plaignante. Autant d’arguments pour le juge d’instruction pour instruire ce dossier.
Pourquoi diable demander à l’accusé s’il accepterait de se soumettre à un test d’ADN ? D’autant plus qu’en cas de rapport sexuel, les preuves génétiques ne peuvent pas établir le consentement, ou son absence, une question âprement contestée dans ce dossier.

En conséquence, notre ferme conviction est que dans ce dossier un résultat d’un test d’ADN même positif ne serait pas pertinent pour étayer la thèse du viol. Ça pourrait juste permettre de dire que l’accusé a été en contact avec la plaignante. Or, ce n’est pas ce qu’on cherche à établir.

Donc ça ne fera qu’augmenter le doute. Pourquoi ? Si la dame qui accuse n’a jamais été en contact avec celui qu’il accuse. Oui, on aurait pu demander un test d’ADN pour prouver que contact il y a bien eu ou que la personne indexée était présente sur le lieu au moment des faits. Or, Adji SARR a bien pratiqué un massage sur Ousmane Sonko. Après ce massage, elle a certainement touché son sexe. Donc des cellules mêmes mortes du corps de Sonko peuvent se trouver sur le corps de Adji SARR. Ou même un cheveu de Sonko pourrait par accident tomber sur Adji SARR et se trouver dans l’éventuel prélèvement. Dans ce cas, si on fait un test d’ADN, le résultat pourra être positif.

En quoi un tel résultat pourrait faire avancer l’enquête dans le sens du viol comme annoncé par Adji SARR ? Rien du tout ! Si ce n’est enfoncé Ousmane SONKO alors qu’il n’est pas coupable.

Donc, dans le présent dossier, un test d’ADN n’est pas pertinent. S’il y avait eu des traces de violence sur Adji SARR et qu’un test d’ADN provenant d’un prélèvement vaginal montre qu’il y a du sperme provenant de celui qu’elle accuse dans ce cas le doute pourrait s’installer. Mais dans le présent cas, aucune thèse ne renforce les propos de l’accusatrice.

Aussi, il est clairement établi que les prélèvements réalisés depuis plus d’un an ne représentent plus un échantillon fiable pour réaliser un test d’ADN à la recherche de sperme.

Par conséquent demander à Ousmane Sonko de se soumettre à un test d’ADN dans cette affaire relève d’un manque de professionnalisme. D’autant plus qu’il crie haut et fort que c’est un complot et ceux qui détiennent les éventuels échantillons sont accusés de faire partie du complot. Ils peuvent saboter les prélèvements en y introduisant les cellules de Ousmane SONKO.

Encore une fois, la victime a pratiqué un massage sur celui qu’il accuse, l’ADN de ce dernier peut donc logiquement se trouver sur Adji SARR.

Le test de l’ADN peut être un moyen pour les juges de résoudre les affaires criminelles, mais il n’y a pas d’alternative aux enquêtes efficaces. La preuve génétique devrait être exigée si elle est pertinente afin de prouver qu’un viol a été commis. Malheureusement, dans le présent cas, c’est le contraire.

En conclusion Ousmane SONKO a pris une excellente décision en refusant de se soumettre à un test d’ADN dans cette affaire sordide aux relents politico-judiciaires .

Dr. Mamadou CISSE
Membre commission scientifique hydraulique Moncap PASTEF les Patriotes

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