Polémique autour de la venue de Rihanna au Sénégal / Gaspard Camara impute la « désinformation » à l’Etat

Dakar s’apprête à abriter, début février, le sommet du Partenariat mondial pour l’éducation (Gpe) auquel doivent participer le président de la République française, M. Emmanuel Macron, et la chanteuse Rihanna. Toutefois, la venue au Sénégal de la star, officiellement pour promouvoir l’éducation, suscite une levée de boucliers, car coïncidant avec une vive polémique autour de la Franc-maçonnerie, consécutivement à la réunion avortée des Rehframs, initialement prévue dans un hôtel de la place dakaroise.

Expliquant les causes de ce tollé médiatique, Gaspard Camara reproche au gouvernement de n’avoir pas bien communiqué sur le sujet pour édifier l’opinion, alors que le Sénégal a, des Nations Unies, décroché l’organisation de cette rencontre internationale au terme d’un lobbying d’enfer.

« Je m’offusque du mode de communication aussi bien de la part des organisateurs que de l’Etat du Sénégal. Pour une rencontre aussi importante, qui accueille 85 orateurs venus de différents pays, il y a des raisons de se demander où se trouve le budget alloué à la communication. Pourquoi les sénégalais ne sont-ils pas au courant ? C’est de la désinformation alors que c’est pour la première fois que le Sénégal accueille une aussi grande manifestation », a déploré M. Camara, accroché par Dakar Actu ce lundi.

Il est d’autant plus remonté contre les organisateurs que ses partenaires canadiens de la plate-forme Wigup, qui sont conviés à ce sommet, déplorent « la désinformation » entretenue autour de ce grand rendez-vous.

« Le Canada a débloqué 180 millions de dollars en tant que donateur. Cet argent, tout comme la contribution de Rihanna, n’appartient pas au Sénégal seulement. C’est pour financer l’éducation au niveau mondial. Malheureusement, on ne l’a pas expliqué à nos compatriotes », fustige-il, dans le même créneau de dénonciation.

« Je me rappelle qu’en juin 2013, le président Barack Obama et le footballeur Lionel Messi étaient venus simultanément à Dakar. A cause d’un déficit de communication, les Sénégalais n’étaient pas bien informés. Pour vous dire que chez nous, il urge de faire des efforts en matière de communication préventive pour la tenue des grands évènements », termine Gaspard Camara.

Dakaractu

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