Plus de 2 000 ‘’cars rapides’’ et ‘’Ndiaga Ndiaye’’ circulent encore à Dakar

Sur les 4 000 véhicules de type ‘’cars rapides’’ et ‘’Ndiaga Ndiaye’’ dénombrés, il y a 17 ans, seuls 1 600 ont été renouvelés. Soit un taux de 40%. Ce qui renseigne sur la vieillesse des cars de transport qui circulent.

En 2000, un recensement des véhicules de type ‘’cars rapides’’ et ‘’Ndiaga Ndiaye’’ a été fait. Les résultats avaient donné 4 000 cars en circulation dans la région de Dakar. 17 ans après, seuls 1 600 ont fait l’objet de renouvellement. L’annonce a été faite hier, lors d’un point de presse, par le Secrétaire général de l’Association de financement des professionnels du transport urbain (AFTU). Selon Djiby Ndiaye, le processus continue pour un renouvellement total de tout le parc. L’AFTU avait un financement de 12,6 milliards F CFA, en 2005. ‘’Il a été totalement remboursé’’. Cela leur a permis de financer plus de 500 minibus qui constituaient la première phase, et les 8 milliards F CFA investis pour les bus dans les régions.

‘’C’est grâce à cela que nous avons fait le revolving. Autrement dit, que le remboursement ne se fait pas au niveau du Trésor public, mais on achète d’autres minibus pour continuer le renouvellement du parc. Nous avons entièrement remboursé tout ce que nous avions pris comme crédit au niveau de la Banque mondiale. Aujourd’hui, nous travaillons avec des banques locales et nous ne leur devons rien’’, insiste-t-il. Le Sg renseigne qu’il reste des véhicules à changer ; que tous ceux qui ont été sortis du circuit ont été cassés pour être mis en ferraille. ‘’Il y a aussi le fait que les cars qui étaient dans les régions sont venus à Dakar, à cause de la crise. Voilà, entre autres, ce qui explique qu’il y a beaucoup de ‘’cars rapides’’ et ‘’Ndiaga Ndiaye’’ en circulation dans la capitale’’, justifie M. Ndiaye.

‘’Cette grève est inadmissible’’

La grève des transporteurs routiers s’est invitée à la rencontre. AFTU se désolidarise totalement de la grève initiée par Gora Khouma et Cie. D’ailleurs, Djiby Ndiaye demande au ministre en charge du Transport de ne plus les convoquer pour parler d’un quelconque problème et ou de grèves dans le secteur du transport. ‘’Les véhicules nous appartiennent. Nous avons pris des crédits, contracté des dettes pour les avoir. Donc, si nous devons les immobiliser, ce sera pour des raisons très précises’’, fulmine le SG de l’AFTU qui lance cet appel à l’Etat : ‘’Qu’il sache que les syndicalistes n’ont plus le droit de donner des mots d’ordre de grève. Il ne doit plus les écouter dans ce genre de situation. S’ils veulent faire la grève, ils n’ont qu’à aller voir le ministre de tutelle qui est celui du Travail. C’est inadmissible et cela ne doit plus se refaire’’, a-t-il martelé avec amertume.

Le patron de l’AFTU a, en outre, abordé la question du trafic de cartes grises évoquée par la presse. Il confie que sur les 1 600 bus, il y a juste 2 cas qui sont l’œuvre de malfrats mis hors d’état de nuire. ‘’Les fausses cartes grises dont vous entendez parler ces temps-ci sont l’œuvre de deux personnes mal intentionnées. C’est nous-mêmes qui les avions arrêtées et mises à la disposition de la justice. Dans tous les secteurs, il y a des brebis galeuses. Nous ne sommes pas en conflit avec les services des Mines, encore moins avec un autre service. Ce n’est pas de notre ressort, encore moins de notre responsabilité’’, dit-il.

A propos des conditions de travail, les dirigeants de l’AFTU renseignent qu’ils ont une mutuelle de santé, de crédit et d’habitat ; et que plus de 25% du personnel ont été embauchés. Djiby Ndiaye déclare que le reste du personnel le sera. Leur masse salariale annuelle, ajoute-t-il, est estimée à 7 milliards F CFA pour 5 000 employés. Dans l’année, indique-t-il, ils achètent pour 17 milliards F CFA en carburant. ‘’Tout n’est pas rose, mais on se débrouille. Nous ferons tout pour satisfaire nos employés’’, promet M. Ndiaye.

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